Dans l'après-midi, les jeunes ont défilé dans le quartier. Et le soir, à la nuit tombante, alors que les derniers groupes du défilé arrivent dans la cour en chantant, les roulèrs et kayamb se déchaînent. Les groupes se défont, se reforment, ici pour un maloya, là pour une démonstration de moring. La culture des esclaves, celle qui a été dénigrée, interdite, retrouve le droit de cité, retrouve ses lettres de noblesse, celles qui l'ont faite inscrire au patrimoine immatériel de l'Humanité. Nassimah Dindar, présidente du Conseil général venue participer aux festivités, prend la parole. Un court discours pour dire "merci à tous les organisateurs, à vous parents, à vous jeunes, qui faites revivre ce quartier". "Il reste encore beaucoup de travail à faire, vous le savez, et le Conseil général sera à vos côtés", continue la Présidente sous les applaudissements. Et de conclure : "bon 20 décembre à tous, bonne fête de la Liberté ! ". Sur le podium, les groupes de musique associatifs se succèdent. La fête va durer jusqu'à tard dans la nuit.

Rappelons que le Conseil Général avait organisé trois "20 Décembre". Le premier, à la Pointe-au-Sel de St Leu, devait avoir lieu le 19 mais la météo en a décidé autrement. Celui du Bas de la Rivière était chronologiquement le second. Aujourd'hui, 21 décembre, c'est à Paris que le Conseil général a organisé les festivités, à la fois pour les Réunionnais d'Ile-de-France mais aussi pour faire connaître et reconnaître notre si belle culture et notre histoire à tous les Parisiens.