photo Pascalito
« Vincent Dedienne est né le 2 février 1987 à Mâcon. Vincent Dedienne est toujours vivant. Elève doué mais acnéïque, il développe dès le plus jeune âge un goût immodéré pour le théâtre et la comédie. Et un dégoût pour le sport et les endives braisées. »
Voilà comment se définit une partie de la biographie de cet humoriste, acteur, chroniqueur, comédien qui joue son spectacle « S’il se passe quelque chose » au Teat de Champ Fleuri vendredi 24 février.
photo Julien Benhamou
Trois questions à… :
A 14 ans vous montez sur les planches, la passion du théâtre à cet âge peut pourtant paraître bizarre ?
« Dans la ville où je suis né, il y avait un théâtre, un beau théâtre avec du bois, de beaux rideaux… J’ai assisté à un spectacle dans ce lieu alors que j’étais en maternelle. Et là je me suis dis que s’il y avait un endroit où se réfugier en cas de guerre mondiale, ça serait là. Plus tard à 14 ans j’ai écrit des sketchs. A cet âge là on a beaucoup de chose à dire. »
« S’il se passe quelque chose » est un autoportrait drôle et sensible, l’histoire de votre vie, pourquoi ce choix ? »
« J’avais envie d’écrire, faire le bilan, mettre un peu d’ordre. J’ai relu mes journaux intimes et là est née l’idée d’un spectacle. J’ai beaucoup lu également et ces lectures, Marguerite Duras, Hervé Guibert, m’ont conforté dans cette idée d’écriture de soi. »
On vous connaît surtout pour vos chroniques télé, d’abord aux côtés de Thierry Ardisson, ensuite dans le Supplément maintenant aux côtés de Yann Barthès, est-ce que faire de la télé c’est important ?
« La télé, je ne pensais pas en faire. Cette immédiateté, ce traitement dans l’urgence des informations de l’actualité s’oppose totalement à l’univers du théâtre où l’on prend son temps et on s’attarde sur les choses. Disons que la télé et le théâtre s’équilibrent. Je ne sais pas non plus si faire de la télé m’a aidé à remplir les salles. Peut-être que les gens viennent et se disent je vais retrouver le chroniqueur de la télé et en fait mon spectacle n’a rien à voir. En tout cas, ils sortent du spectacle ravis parce qu’ils ont découvert autre chose. » |