Cyrille Melchior veut "continuer à défendre les budgets de la cohésion sociale" - 2025

16 juil. 2025

Commission permanente du Conseil départemental

La Commission permanente du Département s’est réunie ce mercredi 16 juillet 2025, au lendemain des annonces du Premier Ministre François Bayrou d’un plan d’économie budgétaire de 43,8 milliards d’euros pour 2026, dont un effort demandé aux collectivités territoriales de 5,3 milliards d’euros.

"Nous sommes très attentifs à l’évolution de ces mesures qui auront un impact significatif sur l’institution départementale et la population", a précisé en préambule Cyrille Melchior devant les élus de la Commission permanente. "Nous avons des années extrêmement difficiles devant nous", a-t-il prévenu, évoquant la nécessité pour la Collectivité de maintenir son équilibre budgétaire malgré les contraintes financières qui pèsent déjà sur le Département, et qui seront renforcées dès 2026.

"Les budgets de la cohésion sociale ne doivent pas être des variables d’ajustement", a insisté le Président du Département, rappelant que l’institution porte des actions majeures dans le cadre du plan de mandature, notamment en matière d’insertion, d’accompagnement des plus vulnérables (personnes âgées et personnes en situation de handicap) ou encore de transition écologique et solidaire.

Si Cyrille Melchior assure que la Collectivité "assumera ses dépenses obligatoires", "l’Etat doit avoir conscience que nous avons aussi des dépenses qui ne sont juridiquement pas obligatoires mais qui sont essentielles", a-t-il ajouté, citant par exemple le budget consacré au financement des actions de l’ONF. "Mettre fin à ces dépenses mettrait en péril tout un équilibre du territoire, nous ne pouvons pas accepter cela", a -t-il expliqué.

Dans ce contexte, Cyrille Melchior a appelé les Conseillers départementaux à faire preuve de "responsabilité et de cohésion. C’est en faisant bloc que nous pourrons nous faire entendre", a déclaré le Président du Département.

Outre le vote de 27 rapports, cette Commission permanente a aussi été marquée par la présentation de deux motions. La première relative au projet de loi lutte contre la vie chère dans les Outre-mer lue par Eric Ferrère. Estimant que ce projet de loi constitue une "avancée positive", les Conseillers départementaux demandent au Gouvernement d’y inclure deux amendements, l’un établissant de manière claire les nouveaux produits et services appelés à appelés à moderniser le Bouclier Qualité Prix et l’autre clarifiant les contours du décret d’application relatif à la promotion des produits locaux dans la grande distribution, afin d’en renforcer la portée juridique.

La deuxième motion, lue par Aurélien Centon, porte sur le soutien de la Collectivité départementale aux pharmaciens dans le cadre des négociations sur les plafonds de remises sur les médicaments génériques. Les Conseillers départementaux expriment leur opposition à la volonté du Gouvernement de réduire de moitié ces plafonds de remises et réaffirment leur soutien aux pharmaciens d’officine de La Réunion, engagés dans la défense d’un service public, accessible à tous, sur tout le territoire, y compris dans les secteurs éloignés.

Les élus du Département demandent au Ministre de la Santé et de l’Accès aux soins de suspendre la mise en œuvre de cette mesure, d’élargir le dialogue avec les représentants de la profession, et d’examiner les propositions alternatives en vue d’une révision équitable du dispositif. Ils appellent également les parlementaires, les collectivités locales et les forces vives de l’île à se mobiliser sans délai pour préserver le maillage officinal et garantir l’égalité d’accès aux soins de tous les Réunionnais.