La Présidente du Conseil Départemental, Nassimah Dindar et le Vice- président délégué au patrimoine, Rémy Lagourgue ont présenté mardi 13 septembre en conférence de presse les projets et objectifs liés à l’aménagement qui seront effectués sur le site du Volcan.
« Le Département est propriétaire de sites remarquables situés sur le domaine départemento-domanial. Il est un aménageur des espaces naturels, produit phare de l’île. La Collectivité est également un acteur partenaire de la politique touristique de l’île avec l’Etat, la Région et siège au Comité d’Organisation Stratégique du Tourisme (COST) ; enfin, il est aussi propriétaire de fonciers à vocation touristique tels que les équipements culturels, des établissements de loisir et de bien-être et d’hébergement (le Village de Corail, l’hôtel des Thermes) et de 11 gîtes sur les 13 structures qui existent sur l’île. Aujourd’hui, compte tenu d’une forte demande,
la Collectivité a décidé avec ses partenaires, dont l’IRT et le Parc National, de reconstruire le gite du volcan actuel afin qu’il offre aux touristes locaux et extérieurs de meilleures conditions d’hébergement » a indiqué Nassimah Dindar. Situé sur un des sites emblématiques de l’île, ce gîte est le 2ème gîte le plus fréquenté des 11 gites publics avec en moyenne 11 000 nuitées / an. Construit au début des années 60, il est passé du simple abri avec repas occasionnel à un fonctionnement de type « gite et couvert ».
Pour Rémy Lagourgue, la structure actuelle présente des problématiques structurelles et fonctionnelles : « Nous avons la volonté appuyée d’augmenter la fréquentation touristique et d’offrir un produit de qualité. Avec une capacité insuffisante, des bâtiments dégradés, une fonctionnalité des espaces inadaptées et une gestion des flux énergétiques non optimisée, il était devenu nécessaire de le reconstruire afin qu’il offre des conditions d’accueil optimales et réponde aux normes HQE. De 66 couchages actuellement, cet éco-gîte en proposera 100 et nous espérons ainsi avoir une augmentation de fréquentation de plus de 50%. De plus, afin de toujours permettre l’accueil des touristes, le gîte actuel ne sera pas fermé pendant les travaux». La prise en compte de ces enjeux conduit à un coût de 7 M€. Un concours d’architectes a été lancé et la Collectivité a reçu 60 candidatures. 4 projets ont pour le moment été retenus. Un jury décidera fin septembre du groupement d’architectes qui aura la responsabilité du projet et les travaux commenceront en 2018 pour s’achever en 2019.
Autre projet présenté, à l’occasion de cette rencontre avec la presse, la construction d’un écolodge sur des sites proches du gite actuel.
« Compte tenu du fait que le principe du lancement d'un appel à projets a été validé par le COST, il nous est impossible de donner des informations complètes sur cet écolodge. Toutefois, je tiens à préciser que des critères tels que l’intégration au milieu naturel, aucun impact environnemental, l’offre d’une expérience unique et nouvelle… seront mentionnés dans l’appel à projets. Il est en effet essentiel pour les porteurs de projets, qui devront avoir une expérience avérée dans la réalisation et la gestion d’écolodge et ce, dans un milieu protégé, que leurs offres répondent à ces critères ; la Collectivité y veillera, soucieuse de l’environnement et préservant depuis toujours ses sites remarquables » a expliqué la Présidente du Département. Valoriser la qualité, l’innovation, l’architecture seront des critères également précisés dans l’appel à projet. « Cet écolodge complètera l’offre de l’écogite ; il devra prendre en compte l’identité du terroir, l’éco-énergie, une culture identitaire. Cela est essentiel car nous sommes en cœur de Parc, en milieu protégé et nous devons créer des conditions favorables. L’appel à projet sera lancé début 2017. Une consultation auprès du public sera effectuée une fois que les projets seront reçus » a ajouté Rémy Lagourgue.
Répondre à une forte demande et à une qualité de services, offrir aux touristes un produit d’exception afin de se démarquer des destinations concurrentes, et permettre à La Réunion de valoriser ses compétences en matière d’innovation, d’ingénierie en construction environnementale, le savoir recevoir et la valorisation du patrimoine culturel, tels sont les objectifs de ces projets.