Éditorial
L’année 2019 est une année charnière. Charnière, car elle fait suite à une année 2018 marquée par l’expression de la volonté de la population de reprendre son destin en main, et d’être acteur de son avenir. Un message que le Département de La Réunion a entendu et pris en compte dans ses orientations budgétaires 2019.
Charnière également, car notre Collectivité s’est évertuée à présenter un budget sincère et équilibré, malgré ces contraintes financières :
- les impératifs de maîtrise de dépenses de fonctionnement et de l’endettement prévus par le Pacte de Confiance liant notre Collectivité à l’État ;
- l’augmentation des dépenses relatives au paiement des allocations individuelles de solidarités (RSA, PCH, APA).
Le budget départemental 2019 s’élève à près de 1,6 milliard d’euros. Il porte l’ambition d’une solidarité durable au service de La Réunion et des Réunionnais.
Nous affirmons ainsi notre volonté de soutenir nos politiques de solidarités sociales, qui seront d’ailleurs renforcées dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de lutte contre la pauvreté. Nous intégrons aussi l’action publique départementale dans une logique de solidarités économique et territoriale, permettant une réelle complémentarité dans la mise en œuvre de nos politiques dans les quartiers, en lien avec les communes et les CCAS.
Enfin, 2019 une année charnière, marquée par l’annonce de la recentralisation prochaine du RSA par l’État. Je tiens à assurer les bénéficiaires que cette démarche n’impactera pas l’attribution de leur aide sociale.
C’est une avancée notable pour le Département de La Réunion qui pourra dégager des marges de manœuvre financières nouvelles qui seront direc-tement réinvesties sur le territoire.
Le Département peut ainsi réaffirmer son engagement à agir pour l’aménagement et le développement économique de La Réunion, pour son rayonnement, pour l’accompagnement social et l’insertion des Réunionnais, et pour le bien-être de tous nos publics.
Cyrille Melchior
Actualité
Salon international de l'agriculture 2019 : L’excellence agricole Réunionnaise à l’honneur
Introduction
« Allon gout La Réunion », c’est la proposition faite par nos exposants aux milliers de visiteurs qui sont passés par le Village Réunion lors de l’édition 2019 du Salon International de l’Agriculture (SIA).
Du 23 février au 3 mars, nos 23 agriculteurs et artisans ont fièrement porté les couleurs de notre île. 600 m2 pour donner encore plus de visibilité aux produits, aux producteurs et surtout permettre une meilleure identification de cette production. « Construire ensemble, avancer ensemble et rayonner ensemble : telles sont les trois axes majeurs de notre stratégie qui se veut gagnante pour l’agriculture Réunionnaise », a précisé Cyrille Melchior, Président du Département de La Réunion.
550 000 € d’investissement pour le Conseil départemental, chef de file en matière agricole, qui veut impulser une dynamique de développement en favorisant l’exportation des produits de notre région.
Pour cela, la présence au SIA est une très belle vitrine. Dans le Village Réunion, les visiteurs ont pu découvrir les fruits (ananas, fruits de la passion), les plantes aromatiques et médicinales, le géranium, les rhums et les rhums arrangés, la vanille, la confiserie et les chocolats artisanaux ou encore les confitures et les sucres spéciaux. Pour séduire les visiteurs rien de tel que des dégustations tout au long de la journée et des animations culinaires. C'est l’occasion aussi de montrer le meilleur de la musique Réunionnaise. Cette année, c’est le groupe Ousanousava que la met l’ambians dan salon !
Une table ronde pour favoriser l’exportation
Pour faciliter les rencontres entre les acteurs et de potentiels futurs acheteurs, le Département a organisé une table ronde sur la commercialisation des produits agricoles locaux. Était présente notamment « La Réunion des Talents » portée par Pascal Thiaw-Kine, le représentant local de Michel Édouard Leclerc dans notre département.
Avec cette structure, une convention a été signée pour assurer la distribution de produits locaux dans les magasins Leclerc de Normandie. Cette signature de convention augure des perspectives nouvelles pour les entreprises Réunionnaises qui pourront rejoindre ce label. Il s’agit aussi d’être présent sur le territoire français en intégrant, dans un second temps, d’autres centrales d’achat comme celle d’Île de France par exemple. « Cette convention est fondamentale car elle permet de conquérir de nouveaux marchés. C’est une avancée importante et nous croyons dans la possibilité de trouver de nouveaux débouchés pour les produits réunionnais.
“La Réunion des Talents” va pouvoir arriver jusqu’en Normandie et proposer des produits de l’île sur les étals des établissements Leclerc. Nous souhaitons renforcer cela dans les prochains mois, en poursuivant nos échanges avec les grandes et moyennes surfaces de Métropole afin de trouver de nouvelles perspectives pour nos agriculteurs, nos producteurs et notre industrie agro-alimentaire » a précisé Serge Hoareau, Vice-président du Département, délégué aux affaires agricoles.
Des médailles pour récompenser l’excellence
Moment important lors du SIA, le Concours Général Agricole, qui existe depuis 1870, a pour but de valoriser l’excellence des produits agricoles français. Les produits de notre île ont une fois de plus accroché les papilles du jury avec 8 médailles dont 4 en or. Une belle réussite pour ces artisans et ces agriculteurs qui ont su aller au bout de leurs passions et de leurs engagements en proposant des produits de qualité qui rivalisent désormais avec le meilleur du terroir Français.
Palmarès
Médaille d’or
- Bertrand CÔME, la Vanilleraie pour sa vanille bio
- Jean Charles NAGOU, Saveurs de la Fournaise pour sa confiture goyavier-passion
- Jimmy PERIBE, Provanille, pour sa vanille des laves
Médaille d’argent
- Séverin BAYLE, Rivière du Mât pour le Rhum Vieux
- Gérard RANGAMA, Soleil Réunion pour sa confiture ananas Victoria-fruits de la passion
- Emmanuelle SABLE, Comptoir Mélissa pour sa confiture papaye-passion
Médaille de bronze
- Séverin BAYLE, Rivière du Mât pour son rhum arrangé coco
Dispositif
Aide Départementale à l’Accession à la Propriété : Un accompagnement pour devenir propriétaire de son logement
Devenir propriétaire est un rêve qui peut parfois se réaliser pour des personnes qui n’ont pas forcément les moyens d’acheter un logement. Depuis maintenant plusieurs années, le Département aide les familles et les personnes qui ont de faibles revenus à accéder à la propriété en octroyant une aide qui vient compléter leur plan de financement.
Pour 2018, 61 foyers ont bénéficié de l’Aide départementale à l’Accession à la Propriété pour un montant total de 363 149 €.
L’aide départementale à l’Accession à la Propriété est une subvention qui est directement attribuée aux familles qui répondent aux conditions d’éligibilité requises. Pour 2019, un budget de 400 000 € a été voté par le Département. Cette aide vient en complément du financement dans le cadre d’une accession chez un bailleur social (SIDR, SEMADER, SEMAC) ayant signé une convention avec le Département. Cette aide est ouverte à tous les locataires ou ayants droits du locataire en titre d’un logement dans le parc locatif ancien, âgé de plus de dix ans et mis en vente par le bailleur. Le montant de la subvention est de 20 % du coût total de l’acquisition du logement, sans toutefois, dépasser la limite maximale de 6 000 €. Cette aide intervient dans le plan de financement des ménages.
Par exemple, si on prend une famille, composée de quatre adultes et deux enfants, qui fait l’acquisition d’un logement vendu à 68 093 €, le Département lui verse 6 000 € au titre de la subvention d’Aide à l’Accession à la Propriété. Les 62 093 € restant font l’objet d’un prêt complémentaire par la famille. Le remboursement mensuel des échéances liées à ce prêt s’élève à 379 €. L’Allocation Logement accession versée par la CAF étant de 350 € par mois, la famille n’a plus qu’à s’acquitter que du reste à charge soit un montant de 29 €. L’emprunt est couvert en partie par l’AL accession.
Suite à la suppression de l’AL accession intervenue le 1er janvier 2018, les familles rencontrent désormais des difficultés pour contracter un prêt complémentaire. La conséquence de cette mesure s’est traduite par plusieurs dossiers qui sont restés en suspens.
Depuis, le Gouvernement a annoncé que le dispositif était rétabli pour un an jusqu’à fin 2019. « Un rétablissement transitoire et exceptionnel qui va permettre de solder l’ensemble des opérations engagées qui n’ont pu être menées à terme », a précisé Annick Girardin, Ministre des Outre-Mer. Un nouveau dispositif a été annoncé par le Gouvernement pour remplacer l’AL accession en 2020.
« Sans l’AL accession, la majorité des ménages à faibles revenus ne peut plus contracter de prêt complémentaire. Ce qui a ralenti le flux de dossiers qui arrivait jusqu’au Département », précise Dominique Souprayen-Cavery, Responsable de la cellule d’Aides aux Ménages du Département.
Conditions de Ressources
Les revenus annuels de référence N-2 de l’acquéreur ne doivent pas dépasser les plafonds suivants :
Nombre de personnes occupant un logement
1 personne : plafond de ressources 24 592 €
2 personnes : plafond de ressources 32 793 €
3 personnes : plafond de ressources 37 932 €
4 personnes : plafond de ressources 42 032 €
5 personnes ou + : plafond de ressources 46 121 €
COOPERATION
La Coopération régionale, un outil de co-développement efficace
Le Département est aujourd’hui un des acteurs majeurs de la coopération internationale au travers de ses échanges culturels, économiques et scientifiques avec les pays de la zone. Depuis 2008, le Conseil départemental s’est concentré sur l’insertion professionnelle de ses publics prioritaires, en établissant un vaste programme de mobilité professionnelle, axé sur la francophonie, dans l’océan Indien.
Le Département acteur de la coopération internationale
Plusieurs projets sont mise en œuvre par le Département :
- avec les pays les plus proches (Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles) ;
- avec des pays d'Afrique australe et orientale : l'Afrique du Sud, la Tanzanie, le Mozambique et le Kenya ;
- avec l'Inde et la Chine.
Développer la mobilité et l’insertion professionnelle des publics prioritaires
En lien avec le CNARM, le Département propose aux bénéficiaires du RSA, un Contrat Unique d’Insertion, favorisant l’insertion professionnelle dans les pays de la zone océan Indien. Depuis 2013, ce programme, cofinancé par l’Union européenne, a permis à plus de 200 bénéficiaires du RSA de s’engager principalement en appui à la francophonie.
Développer les échanges dans les domaines de l’éducation, de la culture et du sport
Le Département de La Réunion favorise la dynamique d’échanges entre les jeunesses des pays environnants et contribue au dialogue des cultures et à l’émergence d’une « communauté de destin » indiaocéanique.
Sur le plan culturel, le Conseil départemental soutient les artistes et associations impliqués dans des échanges avec les acteurs culturels de la région. Convaincue du rôle primoridal de la culture, la collectivité a mis en place le projet numérique de l’Iconothèque Historique de l’Océan Indien (IHOI - http://www.ihoi.org), projet reconnu par la C.O.I. (Commission de l'Océan Indien).
Dans le domaine sportif, le Département est attentif aux échanges entre La Réunion et ses voisins. Le financement des Jeux des îles de l’océan Indien en est l’illustration la plus marquante.
Sur le plan de la solidarité régionale, le Département soutient, depuis près de 30 ans, l’association Médecins océan Indien dans des missions médico-humanitaires et encourage les actions en faveur de l’insertion de femmes vulnérables et la scolarisation de leurs enfants à Madagascar.
Valoriser l’ingénierie du Conseil départemental et de ses opérateurs dans la zone océan Indien
De nombreux projets illustrent les atouts dont disposent notre Collectivité et ses opérateurs dans les domaines suivants :
- l'agriculture, la gestion de l’eau, notamment avec le développement des agricultures familiales et de l’accès à l’eau à Madagascar et aux Comores ;
- la protection maternelle et infantile, avec la formation des sages-femmes en Grande Comore ;
- la sécurité civile, via le renforcement des casernes malgaches et comoriennes…
DISPOSITIF
Domaine Archambeaud : Des abeilles pour préserver un Espace Naturel Sensible unique
Depuis maintenant quelques années, le Conseil départemental participe au développement de la filière apicole tout en valorisant son patrimoine naturel. Une aventure qui a débuté avec l’installation de ruches sur le domaine Archambeaud situé au 19e km au Tampon.
Valoriser son patrimoine et accompagner les porteurs de projets dans le domaine agricole, c’est pour répondre à ces objectifs que le Conseil départemental soutient les apiculteurs qui souhaitent s’installer sur les Espaces Naturels Sensibles de notre département. Une expérimentation qui a débuté depuis quelques années déjà sur le domaine Archambeaud où le gestionnaire du site, le Groupement pour la Conservation de l’Environnement et l’Insertion Professionnelle (GCEIP) a installé des ruches à vocation pédagogique. Depuis maintenant un an, une convention a été passée avec François Payet, Président du Syndicat Apicole et de la Maison de l’apiculture de La Réunion. « J’ai suivi le projet depuis le début en intervenant à titre bénévole et depuis un an, j’ai en charge la gestion des ruches en lien avec le GCEIP. Actuellement, nous avons sept ruches qui ont surtout un but pédagogique. Outre de sensibiliser le public, surtout les jeunes, sur le rôle clé que jouent les abeilles dans notre chaîne alimentaire, il s’agit aussi de montrer l’importance de la pollinisation dans les milieux naturels », précise l’apiculteur. En effet, on parle souvent du miel mais l’abeille est avant tout un pollinisateur essentiel pour la sauvegarde de la biodiversité. Le Domaine Archambeaud, acquis par le Département en 1990, est un domaine d’1,8 hectares qui tire son originalité de sa forêt primaire située en zone urbaine qui présente des espèces rares et uniques.
Une forêt de « Bois de Couleur »
C’est l’une des rares reliques de « forêt de Bois de Couleurs » subsistant au Tampon. On y rencontre des espèces des hauts comme le Tan Rouge ou les Mahots et celles des bas comme le Bois d’Olive et le Café marron. À travers cet Espace Naturel Sensible, le Département contribue à la protection durable des espaces et des milieux remarquables. Ce site ouvert au public participe à la sensibilisation et à l’éducation à l’environnement des visiteurs. La gestion de cette forêt a été confiée au GCEIP en 2006.
Le domaine qui était jadis la résidence de villégiature de Pierre Edouard Augustin Archambeaud, ancien maire de Saint-Pierre, ancien Conseiller général et Député de La Réunion a totalement été réhabilité à l’identique. On peut y découvrir une demeure typique du 19e siècle. Ce domaine fait d’ailleurs l’objet d’un appel à projet du Département qui a pour objectif de valoriser encore plus cet espace à travers un projet de développement économique, patrimonial, naturel et pédagogique. Ce site offre en effet plusieurs opportunités à travers son bâti, son patrimoine naturel, son jardin où on trouve des plantes médicinales ou encore sa forêt et bien sûr ses ruches.
70 emplacements :
- 59 sur le foncier départemento-domanial
- 11 sur du foncier départemental
51 apiculteurs
- 25-30 ruches/concession
Sauver nos abeilles, c'est sauver notre biodiversité
Le Varroa, est un petit acarien d’à peine trois millimètres, qui a pourtant failli décimer toutes les colonies d'abeilles de La Réunion. Déjà présent dans le monde, c’est en 2017 qu’il est détecté pour la première fois à Saint-Denis, au sein d’un réseau de ruches sentinelles. Le Varroa est désormais présent sur tout le territoire avec les conséquences catastrophiques que l’on connaît : quatre colonies d’abeilles sur dix ont disparu. Pour stabiliser la production de miel et pour sauver l’économie du miel péï, le Département renouvelle son soutien financier au plan de lutte contre le Varroa destructor pour la période 2019-2020.
300 000 € de dotation financière, c’est la somme qui avait été allouée pour la filière apicole en 2017. Une somme qui a permis de dédommager les apiculteurs dont les ruches avaient été détruites dans le cadre du plan de lutte initial. Parallèlement, une enquête épidémiologique a été menée par le Groupement de Défense Sanitaire de La Réunion (GDS). Pour limiter les effets de la maladie chez les abeilles, l’aide départementale a aussi permis d’aider les apiculteurs à l’achat de protéines et de sucre pour le nourrissement de leurs colonies.
L’aide pour le traitement, 8 € par ruche, a permis de traiter 14 000 colonies sur les 17 500 qui ont été recensées localement par le GDS. Près de 200 apiculteurs se sont mobilisés, il reste donc encore un travail important de sensibilisation.
« Je trouve que le Département a fait un travail remarquable en termes d’engagement. Il était important de ne pas faire de différence entre l’apiculteur professionnel et l’apiculteur amateur ou de loisirs. C’est un plan de lutte homogénéisé qui limite la réinfection. C’est une belle mesure qui permet à l’apiculteur professionnel de conserver son potentiel de revenus », précise Olivier Esnault, vétérinaire épidémiologiste au GDS Réunion. Pour des résultats significatifs, le GDS recommande deux traitements par an et aux bonnes périodes.
Le varroa, une maladie mortelle
« On a perdu 40 à 50 % des colonies d’abeilles. Des abeilles indigènes à La Réunion. Lutter contre le Varroa c’est aussi protéger une espèce unique, c’est un engagement au niveau de la biodiversité. C’est un traitement pour l’instant chimique mais qui n’influence pas la qualité du miel. On ne trouve pas de résidus dans le miel, en tout cas pas au-dessus des seuils autorisés », explique Olivier Esnault. Ce dernier insiste aussi sur la nécessité de mieux former les apiculteurs dans le processus de lutte. Les traitements doivent être faits de manière plus efficaces. Les premiers résultats de l’enquête épidémiologique ont montré que le taux de mortalité en août 2018 était redescendu à 50 %. Pour la période 2019-2020 ce sont 196 000 € qui permettront de poursuivre ces efforts afin de réduire la mortalité des abeilles et traiter les 17 500 ruches de notre département. L’aide s’élève à 5,60 € par ruche et correspond à l’achat du traitement prévu par le Programme Sanitaire d’Elevage.
Le Département confie la gestion et l’animation de l’aide octroyée au GDS Réunion qui aura à charge de mettre en pratique et d’évaluer le plan de lutte contre le Varroa destructor en lien notamment avec les services de la Direction de l’Agriculture, de l’Eau et de l’Environnement.
« L’abeille est essentielle dans le processus de pollinisation. Pour avoir des fruits et des légumes et plus largement des forêts primaires, il faut avoir des abeilles. Sur un petit territoire comme le nôtre, l’abeille est essentielle dans la production agricole », Olivier Esnault.
RETOUR EN IMAGES
- 03/03/19 INAUGURATION DU CAPTAGE DE LA SOURCE EDGAR AVRIL AU TAMPON
- 22/02/19 VISITE DE GABRIEL ATTAL, SECRÉTAIRE D'ÉTAT AUPRÈS DU MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE
- 02/04/19 PLANTATION D’UN ARBRE AVEC MÉMONA HINTERMANN AU COLLÈGE DE CAMBUSTON
- 05/04/19 1RE ÉDITION DES RENCONTRES DÉPARTEMENTALES POUR L'EMPLOI
- 16/03/19 VISITE DE CHRISTELLE DUBOS, SECRÉTAIRE D'ÉTAT AUPRÈS DE LA MINISTRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉ
- 08/03/19 JOURNÉE DE LA FEMME - COLLÈGE SIMON LUCAS ÉTANG-SALÉ
- 15/05/19 COMMISSION PERMANENTE DÉCENTRALISÉE - FOIRE AGRICOLE DE BRAS-PANON
- 24/04/19 NOUVEL AN TAMOUL
DOSSIER
Prix Départemental du Mérite : L’engagement de 19 Réunionnais récompensé
Des hommes, des femmes d’exception qui portent un regard particulier sur la société dans laquelle ils vivent. Des hommes, des femmes qui persévèrent dans l’adversité, qui font preuve de ténacité, de courage, d’humilité, d’amour… le Prix départemental du Mérite braque les projecteurs et met en lumière des visages de l’ombre qui oeuvrent chaque jour à construire une Réunion juste et humaine.
« Le Prix départemental du Mérite, c’est tout simplement rendre hommage à un engagement parfois imperceptible aux yeux du grand public, qui contribue de manière décisive au développement, au rayonnement de La Réunion et à l’excellence des Réunionnais ». Cyrille Melchior, Président du Département a voulu avec ces mots saluer le parcours de vie de ces 19 Réunionnais promus pour avoir chacun à leur manière fait progresser la société en y ajoutant de l’égalité, du respect, du courage, de la réussite…
Des jeunes, des femmes, des personnes en situation de handicap ou encore des artistes… tous méritent cette belle récompense octroyée par la Collectivité départementale. « La Réunion regorge de très belles pépites qui contribuent, souvent dans l’ombre, parfois sur scène, à rendre la société Réunionnaise meilleure », précise encore Cyrille Melchior.
Récompenser un parcours, un engagement, un combat
Le Prix départemental du Mérite a été instauré par le Conseil départemental dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire de la Départementalisation. Il s’agit de récompenser des citoyens dans des domaines aussi divers que l’artisanat, l’agriculture, le sport, le social ou encore la culture et la famille. Aujourd’hui, ce sont plus de 120 personnes qui ont reçu ce prix qui récompense un parcours, un investissement, un engagement, un combat…
Les heureux lauréats 2019 viennent d’horizons divers, vivent des expériences différentes, ont un parcours de vie étonnant pour certains, mais une chose les unit : leur générosité et ce besoin de se mettre au service de la communauté.
Le trophée : l’excellence du travail du bois de goyavier
Une filière désormais connue et reconnue par les Réunionnais. De peste végétale, le bois de goyavier est devenu au fil des ans un bois noble qui sert à la fabrication de meubles, d’objets, de mobiliers urbains et … de trophées, comme celui du Prix du Mérite. Depuis 2011, la filière « bois de goyavier » est portée par le Département de La Réunion. La collectivité a ainsi mis en place un atelier qui permet d’insérer des jeunes en difficulté qui apprennent à travailler le bois. Un savoir-faire qui donne naissance à des objets originaux. En 2015, l’atelier Bois de goyavier se voit tout naturellement confier la réalisation du trophée du Prix départemental du Mérite. Chaque année, une forme différente et des matériaux différents donnent naissance à un trophée unique, à l’image du parcours méritant des personnes qui reçoivent cette distinction.
Palmarès
Évelyne Robert
Agricultrice à la Plaine des Cafres
En tant que femme agricultrice nou néna nout place. Mon objectif, faire des produits de qualité. I faut que nou emmène de bons produits dans les assiettes réunionnaises. I faut promouvoir les produits péï.
Alix Clain
Restaurateur à Saint-Denis
J’adore travailler les produits anciens et des produits frais. Dan mon carry poulet néna la patte, la tête, le gésier, le cœur… Je fais aussi des rougails lontan comme le rougail serviette c’est un rougail de morue grillé ou encore le rougail patole.
Joseph Jacky Técher
Agent de l’Office National des Forêts (ONF) depuis 1978
Avec mes collègues, on a réalisé les sentiers qui partent de la Ravine Bras-Sec au Piton Rouge, de Piton Rouge à Petit Bénard, de Petit Bénard à Grand Bénard, une partie aussi de Piton Rouge - la Glacière.
Philippe Viraye
Terrassier à Salazie
Mi intervien pou dégage la route chaque fois que néna un ébouli. Mi intervien n’importe quelle heure. C’est très dangereux surtout la nuit. Ou voi pas si néna galet i sorte encore d’la falaise et ou lé obligé travail en dessous. I faut courage pou fait ça mais i fau aide les gens la besoin travail et circuler su la route.
Laurent Encatassamy
Artisan boulanger à Saint-Paul
Je suis passionné par mon métier. Lors du concours de la meilleure baguette de France en 2018, j’ai fait comme d’habitude, je me suis appliqué pour sortir la meilleure baguette possible et esthétiquement c’était la plus belle. Et lorsque le jury l’a découpée, ils ont été séduits.
Sabine Thirel
Écrivain, scénariste de BD, peintre et Présidente de l’UDAR
Je suis passionnée d’histoire, de culture et j’ai envie de tout partager. Quand je peins, je peins La Réunion d’avant pas d’aujourd’hui. Je suis une nostalgique. Lorsque j’écris, j’écris sur l’esclavage, l’engagisme indien et ma dernière BD “Le mousse de la méduse” parle de la colonisation. Mon rêve ? Que le patrimoine soit accessible à tous. Pourquoi les musées ne seraient-ils pas gratuits pour tout le monde ?
Colette Delnard
Consultante administrative, dans le domaine du foncier
Aider les gens c'est ce que j'aime le plus au monde. Beaucoup de familles réunionnaises sont totalement perdues lorsqu’il s’agit d’un problème lié au foncier. Héritage, donation… je les accompagne dans ces moments difficiles. Et lorsqu’il y a un conflit, j’essaie de faire la médiation. Je veux aider encore plus de gens, j’en suis capable et j’en ai envie.
Christiane Rickmounie
Famille d’Accueil
Je suis d’un tempérament courageux. Je me suis occupée de mon mari qui a subi une amputation de la jambe et qui était hospitalisé à la maison. Je me suis ensuite occupée de ma mère. J’ai donc décidé de devenir famille d’accueil. Le plus important c’est la patience et l’écoute. Ils ont besoin qu’on fasse attention à eux, il faut prendre le temps de discuter et de les écouter.
Vivienne Illa
Assistante Familiale
22 enfants la été placé chez moin. Quand moin la commencé moin té veut adopter les enfants que l’avé été placé chez moin mais avec mon mari nou l’été trop jeune. Mais moin la fini par adopte deux ptits enfants en 1983. Ma la pas travailler pou devenir riche mais ma la rende les enfants heureux. Franchement moin lé fière mon métier.
Patrice Louaisel
Président de l’association « SOS Gramounes isolés »
L’objectif est de rompre la solitude et l’isolement des personnes âgées. On a commencé par trouver un accueil pour qu’elles puissent passer les fêtes de Noël en famille quand elles étaient seules. On a continué par des visites et des sorties. Depuis peu, on fait de la cohabitation solidaire, une personne âgée offre une chambre à une dame de compagnie contre deux heures de conversation en soirée et une présence de nuit en semaine.
Pierre Reynaud
Expert en accessibilité numérique
Je suis le fondateur du comité Valentin Haüy de La Réunion et de l’océan Indien qui permet de sortir les déficients visuels, les mal voyants ou les personnes non voyantes de l’isolement. On organise des balades, des activités touristiques, etc. Nous faisons aussi la promotion de la lecture avec les livres audio pour les publics empêchés. Le numérique a changé ma vie : je suis responsable de la Cécibase du Conseil départemental. Grâce à cet outil j’ai fait un bond de géant en termes d’autonomie.
Rose Marie Gerbith
Famille d’Accueil
J’ai la passion de faire ce travail parce que j’ai vécu avec mes parents jusqu’à la fin. Après le décès de ma mère, j’ai dit à mon mari que je voulais accueillir des personnes chez moi. Pour faire ce métier, il faut avoir de la patience et de l’amour. Ça fait du bien quand on entend une vieille personne dire à propos de vous “voilà mon rayon de soleil qui arrive.”
Aïcha Boukir
Anime un groupe de sportifs en situation de handicap
En plus de mon métier de Directrice Adjointe au pôle d’établissements médico-sociaux Edmond Albius, j’anime un groupe de sportifs en situation de handicap. L’idée est de leur permettre la pratique d’un sport de haut niveau sans être stigmatisés, sans être dans la catégorie des handicapés. Ce projet on l’a appelé “Nou cour comme zot”, nous courons comme vous en créole réunionnais.
Jeannette Rifosta
Membre de l’Association intergénérationnelle « Les Orchidées »
Mi accompagne les gens, surtout les personnes âgées dans zot démarche administratif ou maladie. Avec le groupe folklorique mi apporte de la joie entre les jeunes et les moins jeunes. Mi occup à moin de personnes que néna le cancer, la maladie Parkinson, l’alzheimer… Et le mot le plus fort pou moin c’est respect. Sans respect nou sava nulle part. C’est comme un arbre sans racines i tient pas debout.
Moïse Lagarrigue
Sapeur-pompier. Président de l’association « Alizée du cap »
Moin lé sensible à la pauvreté. Néna beaucoup de familles dans mon quartier que na point rien. Mi pense qui faut accompagner les jeunes surtout les jeunes filles qui tombent enceintes et qui ne sont pas prêtes à être mères à leur tour. Elles-même sont encore des enfants. On accompagne les parents pour leur montrer comment donner de l’éducation et de l’amour à son enfant.
Mohamed Abdul Mazud
Président du Comité Régional Handisport de La Réunion
Je suis un passionné de foot. Je ne rate jamais une coupe du monde que ce soit au Brésil, en Australie ou ailleurs. Mais j’aime aussi les autres sports. Je suis un battant et c’est pour ça que je mène des combats pour le comité et pour toutes les personnes handicapées.
Anita Turel
Présidente de l’Olympic Club Saint‑André « Les Léopards »
Ça fait 40 ans que je suis dans le football. Je suis une passionnée et je suis membre fondateur du club, c’est mon club de cœur. Mon rêve c’est que le football i grandi dans l’Est avec des titres. Mais i faut continuer la formation des jeunes pour que, s’ils ont les capacités, ils puissent évoluer dans des grands clubs.
Marie Marcelline Cany-Canian
Aidante Familiale
Il faut que ou aime ces personnes âgées là ou ces personnes handicapées, parce que si, ou fé semblant d’aime a zot, i passe pas. Ma toujours aimé les personnes âgées et, lé pas difficile d'aime a zot. I faut comprendre a zot, faut prendre un temp pou discute avec zot et même si zot i raconte tout le temps la même chose lé pas grave.
Alice Pèlerin née Ranorojaona
Ethno-médecin
L'Ethno-médecine est une nouvelle forme de médecine centrée sur l’humain. Il y a deux parties dans la maladie, l'une organique et l'autre liée à la culture.
C’est une démarche que j’ai mise au point à partir de ma propre culture.
Chaque personne porte en elle des souffrances, des épreuves de la vie. Pour guérir, il faut remettre en ordre son histoire, ses émotions, ses liens familiaux et sociaux parce qu’on est malade de son histoire.
PLAN SÉNIORS
Après l'étape de la réflexion viendra l'étape de l'action
225 000 personnes âgées en 2030 contre 132 000 en 2016, La Réunion comptera deux fois plus de séniors dans les années à venir. Un constat qui amène à une prise de conscience avec les enjeux que constituent ces statistiques à l’échelle de notre île. C’est pour créer les conditions d’une prise en charge optimale que le Département a mis en place un Plan Séniors.
Le vieillissement de la population, une réalité à laquelle La Réunion sera confrontée d’ici une dizaine d’années. « Le vieillissement de la population est un véritable défi pour le Département, chef de file des politiques à destination des séniors », explique Cyrille Melchior, le Président du Département. Il est urgent d’agir et c’est dans cette optique qu’un plan stratégique a été mis en place.
Le Plan Séniors se fera en trois étapes avec :
- la réalisation d’un état des lieux et un diagnostic des besoins,
- la validation des orientations stratégiques,
- l’élaboration de propositions sous forme de fiches-projets.
Une démarche qui a pour objectifs de mieux comprendre les besoins des Réunionnais et d’analyser l’offre qui leur est actuellement proposée. Il s’agit aussi de recueillir les attentes des acteurs sociaux et médico-sociaux. Une concertation qui permettra de cibler les orientations à engager en direction des séniors. L’ultime phase étant la mise en place des actions prioritaires qui permettront d’améliorer la prise en charge et le quotidien des personnes âgées. C’est un cabinet d’études, spécialisé dans la question de l’autonomie et de la santé, qui a en charge l’élaboration de ce plan en concertation avec les services du Conseil départemental. Ainsi, plusieurs groupes de travail avec des thématiques différentes ont été organisés. Prévention et accès aux droits, maintien à domicile, innovation et qualité des accompagnements médico-sociaux, participation à la vie sociale et citoyenneté et accès aux soins pour les personnes âgées, autant de thématiques qui ont fait l’objet d’échanges. Deux enjeux sont à mettre en perspective pour le Président du Département, « il faudra faire face à une demande d’aide plus importante pour assurer le maintien à domicile et l’accompagnement. Il faut que les séniors restent le plus autonomes possible. Il faut préserver la vie sociale et familiale. Le deuxième enjeu sera de créer des modes d’accueil innovants qui permettent à nos gramounes de vieillir dans le respect de nos traditions, de notre mode de vie créole et de nos pratiques religieuses ». Un défi social et économique puisque ce secteur en pleine expansion va connaître d’ici quelques années un développement important.
État des lieux
D’ores et déjà, l’état des lieux fait apparaître des disparités avec les territoires de Métropole. Ainsi, le taux de pauvreté à La Réunion est trois fois supérieur à celui de l’hexagone. Et les personnes âgées n’échappent pas à cette statistique : un tiers des séniors déclarent de faibles ressources financières, moins de 800 € par mois.
Jusqu’à maintenant, La Réunion était connue pour sa solidarité intergénérationnelle mais ce lien tend à disparaître. Une des causes, la migration des jeunes générations vers la Métropole. Conséquence, de plus en plus de séniors vivent seuls. En 2012, ils représentaient 33 % de la population âgée de 80 ans et plus.
Un isolement qui favorise la solitude puisque 19 % des personnes de plus de 85 ans ne sortent plus de chez elles.
Une mobilité qui ne s’arrange pas lorsque le lieu de vie se trouve en dehors des grandes villes. Autre problème majeur, le logement. Même s’ils sont majoritairement propriétaires de leurs logements (68 % en 2015), les conditions d’habitation parfois restent très précaires. Certains chiffres sont alarmants, comme ces 12 % de personnes âgées qui n’ont pas accès à l’eau chaude. Même si l’espérance de vie s’améliore et se rapproche de celle de la Métropole, les Réunionnais meurent plus tôt et vieillissent moins bien. 27 % des bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) sont des séniors de moins de 75 ans. Pour l’INSEE, ces chiffres traduisent la moins bonne santé des Réunionnais.
Pour les personnes âgées qui ne peuvent rester à domicile s’offre la solution de l’hébergement en Etablissements. Et là aussi, l’offre est nettement inférieure que sur le territoire hexagonal. En 2016, pour un nombre de places d’hébergement pour 1000 personnes de 75 ans et plus, La Réunion ne disposait que de 41,5 places contre 123,2 pour la Métropole.
L’hébergement en structures médicalisées est encore plus faible avec 37,6 places contre 103,5. Fort heureusement, l’île possède un nombre élevé d’accueillants familiaux, se situant comme le 1er département de France en nombre de places d’accueil familial.
Un axe sur lequel s’est positionné le Département depuis maintenant plusieurs années avec 1 435 places en familles d’accueil pour les personnes âgées et les personnes handicapées. Le Département innove également avec les Maisons d’Accueillants Familiaux (MAF). La Collectivité souhaite en ouvrir trois au total. L’année dernière, le Département a inauguré une première MAF située sur la commune de Saint-André.
En 2018, la politique du Département en faveur des personnes âgées
- APA
15 879 personnes ont bénéficié de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie
- Chèque santé
27 153 bénéficiaires pour 9 901 951 M€
- Amélioration de l'habitat
1 207 foyers pour 13 396 953 M€
- Soutien GIP-SAP
1 911 000 M€ dont 974 000 € pour le Répit-Repos
- EPHAD
1 420 places à destination des personnes âgées
(24 établissements)
Evénement
Le plateau du Nez de Bœuf : Un parcours en pleine nature pour les personnes à mobilité réduite
C’est l’un des endroits les plus fréquentés de La Réunion. Le massif forestier du Volcan attire du monde, beaucoup de monde. Naturellement, les sites alentours bénéficient de cette attraction. C’est le cas du Plateau du Nez de Bœuf qui est l’un des endroits préférés des promeneurs, qu’ils soient locaux ou de passage. Désormais, les personnes à mobilité réduite pourront elles aussi se rendre jusqu’au Belvédère pour admirer la vue exceptionnelle sur la Rivière des Remparts.
« On va pouvoir faire des sorties. Se rendre jusqu’au Belvédère. Faire cuire à manger et pique niquer à l’ombre des kiosques. Ce sont de belles journées en perspective », Léon Grondin, Président de l’Association Sportive des Personnes Handicapées du Tampon est émerveillé. Et c’est en effet une belle surprise que ce cheminement de 860 mètres de long qui permet d’accéder au Belvédère. À l’occasion de la présentation de ce parcours, le Département a tout naturellement invité les principaux concernés à emprunter l’itinéraire aménagé pour eux.
Les membres du Foyer d’Accueil Opérationnel (FAO) du Tampon ont pu ainsi descendre jusqu’au point de vue pour admirer le magnifique paysage. Pour le Département, l’objectif a été atteint.
« Depuis plusieurs années, la collectivité s’engage dans l’accueil de tous les publics. Plusieurs projets d’aménagements ont ainsi été menés afin de créer des aires d’accueil adaptées et ouvertes à tous. Nous avons actuellement 16 sites qui permettent d’offrir cette accessibilité », a déclaré Claudette Grondin, Vice-présidente en charge de l’environnement. Une opération qui s’est faite en concertation et en collaboration avec les services du Conseil départemental, l’Office National des Forêts (ONF) et le Parc National de La Réunion. « Cet espace propose des ouvrages de confort, de qualité, sécurisés et qui s’intègrent dans ce cadre naturel, unique au monde », précise pour sa part Sylvain Léonard, Directeur Régional de l’ONF.
Des aménagements pour toute la famille
Viennent s’ajouter à l’itinéraire, deux places de parking PMR, deux kiosques équipés de tables et de bancs, un belvédère ainsi qu’une table de lecture du paysage et des points de vue complétée par un dispositif adapté pour les non-voyants. Présent à l’inauguration de ces équipements, André Thien-Ah-Koon, maire du Tampon et Conseiller départemental :« je tiens à féliciter la Vice-présidente du Département, Claudette Grondin et les services de la Collectivité qui ont fait un excellent travail. » Autres élus à avoir fait le déplacement pour l’occasion, Laurence Mondon et Énaud Rivière.
Outre les personnes à mobilité réduite, les familles, les enfants et les personnes âgées pourront eux-aussi bénéficier des nouveaux aménagements comme des tables et des bancs en cryptomeria mais aussi en monobloc de lave. Et si néna in ti carry pou fé cuire ou pou réchauffer, 14 foyers en lave volcanique ont été mis à disposition.
Pour finir, un boulodrome pour les amateurs de pétanque permettra sans aucun doute de créer encore plus de convivialité entre les familles. Des aménagements qui s’inscrivent dans le respect total de l’environnement puisque ce sont des matériaux naturels, adaptés au site comme la pierre basaltique, du scorie ou encore de la lave volcanique qui ont été utilisés.
NOS ÉLUS
Patrick MALET
« Un mandat politique implique de grandes responsabilités »
C’est entre Cilaos et la Rivière Saint-Louis que Patrick Malet a passé sa jeunesse. Un territoire auquel il est très attaché où il a construit sa carrière professionnelle et personnelle. Maire de Saint-Louis et Conseiller départemental, Patrick Malet avance avec une seule et même philosophie : « dans la vie on ne fait pas ce qu’on veut mais on est responsable de ce que l’on est » (Jean-Paul Sartre).
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J’ai effectué mes études de médecine à Marseille je suis ensuite revenu à La Réunion pour ouvrir mon cabinet de médecine générale à la Rivière Saint-Louis en avril 1982.
Comment êtes vous venu à la politique ?
J’ai commencé la politique en militant au sein du RPR. Conseiller municipal d’opposition en 1985, j’ai été élu en 2001. D’abord Adjoint au maire, je suis devenu Conseiller général en 2011. Depuis 2014, je suis le Maire de la commune de Saint-Louis et depuis 2015, Conseiller départemental. La politique est un engagement difficile qui demande énormément de sacrifices mais on se doit d’être au service de la population qui vous a élue. J’ai une citation de Roosevelt qui m’accompagne dans mes combats : “il est dur d’échouer ; mais il est pire de n’avoir jamais tenté de réussir.” Je suis persuadé que l’on peut changer les choses.
En tant que Conseiller départemental quels dossiers voulez-vous porter pour votre canton et plus généralement pour La Réunion ?
Pour La Réunion, ce qui est important c’est d’améliorer les routes départementales, je suis d’ailleurs Vice‑président en charge de la gestion et du développement des infrastructures routières. Il faut aussi supprimer les radiers qui sont dangereux. Autre dossier, l’amélioration de l’alimentation en eau des zones situées dans les hauts de l’île.
Sur mon canton, le radier du Ouaki est une priorité, il faut absolument un aménagement pérenne. Je milite aussi pour une délocalisation du SDIS de Saint-Louis. Pour finir, je soutiens les projets d’agro-tourisme sur Saint-Louis, Cilaos et La Rivière : c’est un développement nécessaire pour l’économie de cette zone. Je veux que la situation de toutes les familles de la commune de Saint-Louis s’améliore, c’est le sens de mon projet politique.
En dehors de la politique quels sont vos centres d'intérêt ?
Lorsque je le peux, j’aime lire. Je pratique aussi la marche à pied et ce qui est le plus important pour moi, c’est le temps que je passe avec ma famille. C’est essentiel pour se ressourcer.
Isabelle PAYET
« Le Plan Séniors est une priorité pour moi »
C’est un peu par hasard qu’Isabelle Payet a fait ses premiers pas en politique. Un heureux hasard puisque la jeune femme, plutôt discrète, a été élue Conseillère départementale du canton 6 aux côtés de Daniel Gonthier lors des dernières élections cantonales. Elle veut désormais être au cœur de l’action politique et travailler à l’amélioration de la vie des familles Réunionnaises.
Quel a été votre parcours personnel et professionnel ?
Je suis mariée et j’ai un fils de 12 ans. Après un BEP Agent Administratif, j’ai intégré une collectivité. J’ai travaillé notamment auprès des personnes âgées. Aujourd’hui, je travaille aux ressources humaines.
Quels ont été vos premiers pas en politique ?
Je ne suis venue en politique que très récemment et un peu par hasard. C’est Stéphane Fouassin qui m’a proposé d’être le binôme de Daniel Gonthier. C’est comme cela que j’ai fait ma première campagne. J’ai rencontré beaucoup d’administrés qui m’ont fait part de leurs difficultés quotidiennes et ces derniers m’ont encouragée, notamment parce que je suis une femme.
En tant qu’élue, quels sont les dossiers que vous souhaitez porter pour votre canton et pour La Réunion ?
J’accorde une grande importance aux routes, venant moi-même d’une région enclavée. Le Département fait beaucoup dans ce domaine.
Le Plan Séniors est pour moi la priorité. Nos anciens doivent mieux vieillir, il faut lutter contre l’isolement et leur permettre de gagner en autonomie. Je pense aussi aux séniors porteurs de handicaps, ils ont besoin d’un accompagnement quotidien. Il est important d’accompagner ceux qui ont tracé le chemin pour nous. Un proverbe chinois dit « qu’oublier ses anciens c’est être un ruisseau sans source, un arbre sans racines ». En tant qu’élue, je veux préserver cette mémoire.
En dehors de la politique, quels sont vos centres d’intérêt ?
Je suis très attachée à ma famille et aux réunions de famille. J’aime aussi me retrouver entre amis. Côté loisirs, je suis une grande fan des jeux de société qu’on peut pratiquer avec les jeunes ou les anciens comme le domino, le loto quine entre autres.
Jacqueline SILOTIA
« La famille est pour moi la base de la société »
Le social, une vocation pour Jacqueline Silotia, infirmière de formation. Depuis maintenant 39 ans elle arpente les routes de la commune de Saint-Leu pour exercer sa noble profession. La proximité sociale, c’est sans aucun doute ce qui a poussé Jacqueline Silotia à s’engager en politique en 2008.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Je suis une fille d’agriculteur. Je suis issue d’une famille nombreuse, il y avait 9 enfants à la maison. Je dois beaucoup à ma mère, femme au foyer, qui s’est occupée de nous. Elle a su nous inculquer une éducation exemplaire et elle a surtout été attentive à nos résultats scolaires. Après un parcours d’enseignement général, à 18 ans j’ai passé le concours d’infirmier avec succès. J’ai ainsi intégré l’école d’infirmière de Bellepierre, l’unique sur l’île. En 1975, j’ai décroché mon Diplôme d’État d’infirmiers et embauchée tout de suite à Saint-Pierre. J’y ai exercé pendant 5 ans et en 1980, je me suis installée comme infirmière libérale sur Saint-Leu. Aujourd’hui, je suis une des plus anciennes (39 ans) dont 44 ans d’activité.
Comment avez-vous été amenée à faire de la politique ?
En 2008, un jeune candidat, nouveau sur la scène politique, m’a sollicité. Je trouvais que notre commune était dans une espèce de « léthargie ». Bien que j’aime travailler avec les jeunes, du coup j’ai hésité, la décision n’a pas été facile mais il a su me convaincre. Je me suis lancée dans l’aventure. Depuis, je suis membre du Conseil municipal, adjointe au social (VP CCAS) et depuis 2010, je suis Conseillère départementale.
En tant que Conseillère départementale, quels dossiers voulez-vous porter pour votre canton et plus généralement pour La Réunion ?
Les dossiers qui me tiennent à cœur : continuer à développer la vie associative et soutenir l’agriculture, Saint-Leu et Trois-Bassins, sont des zones agricoles importantes. J’ai à cœur de défendre l’environnement, la santé, l’éducation, les routes avec la problématique des radiers et la petite enfance. J’accorde une attention particulière à la cause des personnes âgées. Ces gramounes ont traversé des moments difficiles, une vie dure, et aujourd’hui ils doivent encore faire face à des difficultés avec des petites retraites alors que la vie est de plus en plus chère. Certains gramounes se retrouvent isolés et souffrent de la solitude.
rené sotaca
« C’est une grande responsabilité »
À 39 ans, René Sotaca prend la succession de Maurice Gironcel dans l’hémicycle du Palais de la Source. Chef de service à la CISE Réunion, le nouveau Conseiller départemental du canton 4 de Saint-André 1 prend la dimension des responsabilités qui sont désormais les siennes.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J’ai débuté comme équipier polyvalent pour un fast-food. Ensuite, je suis devenu agent recenseur en urbanisme et aménagement. J’ai eu l’opportunité de me former dans le domaine de l’assainissement non collectif et à la gestion de l’eau potable.
Comment êtes-vous venu à la politique ?
Je suis issu d’une famille militante. Ma mère a fait de la politique au sein du PCR. Pour tout vous dire, elle a longtemps travaillé pour la famille de Lucet Langenier. J’ai toujours baigné dans ce milieu depuis mon plus jeune âge. Cette vocation est comme une passion grâce à ma mère.
En tant que Conseiller départemental, quels dossiers voulez-vous porter pour votre canton et plus généralement pour La Réunion ?
En tant que Conseiller départemental, je souhaite que les aides en direction des agriculteurs soient simplifiées. Beaucoup d’agriculteurs renoncent à cause de la lourdeur administrative. J’ai rencontré des familles avec des enfants qui étudient en métropole et qui rencontrent beaucoup de difficultés car les aides se font parfois attendre. Du coup, ces familles doivent avancer l’argent, pour celles qui peuvent. Pour les autres, c’est une vraie galère.
En dehors de la politique quels sont vos centres d'intérêts ?
Je mène des actions dans l’Association pour le Développement Culturel et Sportif de Sainte-Suzanne (ADC3S). J’aime bien cuisiner et passer du temps avec ma famille. Je trouve aussi enrichissant d’échanger avec les anciens sur La Réunion lontan.
EXPRESSION DES GROUPES
Groupe majoritaire
Depuis la loi de décentralisation de 2003 transférant le RMI (devenu RSA en juin 2009) de l’État aux Département, notre Collectivité n’a eu de cesse de demander la recentralisation de cette gestion. D’une part, il s’agit d’un dispositif de solidarité nationale qui doit être pleinement assuré par l’État. D’autre part, les conditions de transfert étaient inéquitables et contraignantes, obligeant notre Collectivité à financer les dépenses non compensées par ce transfert.
En 15 ans, le Département de La Réunion a ainsi dû assumer plus d’1 milliard d’euros de dépenses pour financer cette aide sociale qui bénéficie à 97 000 foyers à La Réunion.
Après 15 années durant lesquelles l’Assemblée départementale a su faire bloc et parler d’une même voix pour défendre l’intérêt des Réunionnais, la mobilisation unanime a enfin payé. Le Gouvernement a en effet annoncé en mars dernier la recentralisation prochaine du RSA.
C’est un moment historique pour La Réunion, obtenu de haute lutte. Cet acte signe surtout le sauvetage du Département de La Réunion dont l’équilibre budgétaire était particulièrement menacé ces dernières années, compte tenu de l’explosion des dépenses relatives au RSA.
Cette recentralisation ouvre ainsi de nouvelles perspectives pour notre Collectivité. Nous pourrons ainsi renforcer nos politiques de solidarités (sociale, économique et territoriale) en faveur de la population.
Cette victoire est avant tout celle des Réunionnaises et des Réunionnais !
Cyrille Melchior
Groupe Tampon Avenir
La Plaine des Cafres est un lieu prédestiné pour faire rayonner la 5e micro region dans le domaine du tourisme des Hauts et nous en sommes convaincus !
En effet, le massif forestier du Volcan est l’une des zones naturelles les plus visitées de l’île grâce à l’attractivité du volcan actif de la Fournaise, mais également aux nombreuses aires d’accueil aménagées, très prisées par le public local et les touristes.
Cette offre s’est élargie au plus grand nombre, lors de l’inauguration du plus long parcours de l’île aménagé pour les Personnes à Mobilité Réduite (PMR) en milieu naturel sur l’aire d’accueil du Plateau du Nez de Bœuf. À l’initiative du Département et avec le concours de l’ONF, cette démarche solidaire se conjugue parfaitement au profit du développement des Hauts et de l’accès pour tous.
Dans cette continuité, nous poursuivrons nos efforts en matière de valorisation et d’aménagement de ces sites, qui revêtent des atouts touristiques et économiques majeurs pour l’ensemble de l’île.
Pour le Groupe Tampon Avenir
André Thien-Ah-Koon