La question des gardes d’enfant, un immense défi pour La Réunion
Le Conseil Départemental a organisé ce samedi 23 novembre la Journée Nationale des Assistants Maternels au Village de Corail à Saint-Gilles-les Bains.
Cette journée est l’occasion pour les personnes intéressées par ce métier, pour les parents à la recherche d’un mode d’accueil et pour les assistants maternels agréés, d’obtenir des informations auprès des partenaires institutionnels et autres organismes intervenant dans ce domaine. Les parents rencontrent les assistants maternels et se renseignent sur les modalités de leur embauche ainsi que sur les conditions d’agrément, auprès de la Caisse d’Allocations familiales(CAF), du Relais d’Assistants Maternels (RAM) ou encore de la Protection Maternelle et Infantile (PMI). Les assistants maternels peuvent acquérir auprès des services du Département et des différents organismes présents, les aides apportées et toutes les informations relatives au contrat de travail, aux modifications d’agrément, à la formation initiale obligatoire ou encore à la formation continue...
Un rendez-vous incontournable de la petite enfance
Ce rendez-vous a su s’inscrire dans la durée, s’étoffer et s’enrichir pour être un lieu à la fois de rencontre, d’information, de communication et d’accompagnement, tant des familles que des professionnels de la petite enfance. Ce sont ainsi retrouvés au Village de Corail, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), la Fédération des Particuliers Employeurs (FEPEM),le Rectorat de La Réunion à propos du nouveau CAP AEPE, les organismes de formation continue labellisés (Génius Formation, Cours Saint-Paul), le Réseau des Relais d’Assistants Maternels (RAM),le Syndicat des Orthophonistes de La Réunion, le service de Protection Maternelle et Infantile (agrément, formation, MAM),le service Chèque Marmaille,le Point Info Santé du Conseil départemental et la Case à Risques géante.
Une conférence sur les troubles de l'oralité alimentaire (origine,signes, diagnostic), le rôle des assistants maternels a été donnée. Animée par le Syndicat des orthophonistes, elle a permis à la profession de repérer les troubles de l'alimentation chez les tout-petits (nausées, vomissement, lenteur de la prise alimentaire, troubles de déglutition…).
« A travers cette manifestation, le Département tient à mettre en valeur ce métier ô combien essentiel. C’est l’occasion pour nous d’être à l’écoute de ces femmes et de ces hommes dévoués veillant à l’épanouissement des petits Réunionnais. Ils exercent un métier qui n’est pas facile, complexe mais enthousiasmant. Et de les sensibiliser également sur les dispositifs départementaux pour leur meilleur accompagnement, sur les évolutions législatives...» a indiqué le Président du Département.
1 800 assistants maternels, 5 600 places offertes
Avec 14 000 naissances par an et 40 000 enfants de moins de 3 ans en 2018 (chiffres de la Caisse d’Allocations Familiales), la question des gardes d’enfant est un immense défi pour La Réunion. La Réunion compte actuellement 1 800 assistants maternels pour 5 600 places offertes. Conscient des freins et des difficultés de ce métier, le Département de La Réunion s’efforce tout au long de l’année d’accompagner au mieux ces professionnels à travers un panel de dispositifs et de mesures volontaristes visant à les sécuriser au mieux.
Le Département aux côtés des assistants maternels
La mission légale du Conseil départemental est de s’assurer que la personne candidate à l’agrément possède toutes les capacités pour exercer ce métier et de vérifier que son logement répond aux normes d’hygiène, de confort et de sécurité. Le Département délivre l’agrément et il doit organiser et financer la formation initiale obligatoire des assistants maternels. À titre facultatif, la Collectivité a souhaité améliorer la qualité d’accueil chez les assistants maternels et accompagner les familles réunionnaises sur la thématique de la petite enfance. Plusieurs dispositifs ont été mis en place comme le Chèque Marmaille,la remise de tapis d’éveil, la formation initiale gratuite ainsi que la création d'un site dédié (en savoir + en cliquant ici, ouverture d'une nouvelle page internet) permettant aux parents de trouver, selon leur lieu d'habitation, un assistant maternel.
Un accompagnement spécifique en faveur des Maisons Assistants Maternels (MAM)
Soucieux de développer et de fédérer les savoir-faire,le Département a mis en place un dispositif volontariste, les Maisons d'Assistants Maternels (MAM), qui aujourd'hui sont au nombre de 78 en activité offrant 950 places d'accueil et où exercent 240 assistantes maternelles. Ces maisons permettent de répondre aux attentes des parents car elles offrent une plage horaire de garde plus large et une socialisation des enfants plus importante dans un lieu adapté, rassurant et sécurisé.
En moyenne, les créateurs de MAM se regroupent en équipe de 3 assistants maternels. Ils sont 190 à proposer aux parents ce dispositif d’accueil, situé à mi-chemin entre l’accueil individuel et l’accueil collectif.
Dès la promulgation de la loi du 9 juin 2010 portant création des Maisons d’Assistants Maternels, le Conseil départemental a souhaité accompagner les porteurs de projet à la fois sur le plan technique et financier.
Il a ainsi été développé un accompagnement au montage de projet, une aide à la recherche des locaux, une subvention de 4 000 € par MAM créée, l’octroi d’un prêt à taux zéro d’un montant maximum de 8 000 € par assistants maternels via le dispositif ADEN (Aide Départementale aux Entreprises Nouvelles), le versement d’un TAJ (Tremplin à l’Activité des Jeunes) de 8 000 € maximum aux 20/30 ans et une intervention des services du Conseil départemental sur la signalétique et l’agencement intérieur complémentaire selon une charte graphique dans la limite de 1 000 €.
« La petite enfance est une compétence essentielle de la Collectivité. Nous menons des politiques de prévention tournées autour de la famille et au sein de cette famille, les enfants occupent une place importante. Ils sont fragiles et doivent être accompagnés dans l’apprentissage de la vie. Pendant de longues années, il a fallu trouver des moyens financiers pour accompagner la dépense du RSA. L’Etat va reprendre cette dépense, ce qui permettra à la Collectivité d’avoir plus de marge de manœuvre pour mener ces missions de politiques de prévention autour des addictions, des grossesses précoces, des violences intra familiales... » a précisé le Président du Département.
Consulter le dossier de presse (dans une autre page)
Transcription textuelle de la vidéo :
Une journée nationale consacrée aux Assistants maternels : pour la réunion c'était au village corail que s'étaient réunis professionnels, partenaires institutionnels et le public pour échanger sur les différents modes de garde et le métier d'assistant maternel.
Le département de la réunion délivre l'agrément qui permet d'exercer ce métier mais également les formations obligatoires.
Sylvie JEAN-JACQUES Puéricultrice à la PMI centrale du Département
« Le département a l'obligation de les dispenser une formation de base qui est d'une durée de 120 heures minimales. Et qui va se dérouler en deux parties donc une première partie de 80 heures juste après son agrément et avant qu’elle débute sa fonction d’assistante maternelle, avant l'accueil du premier enfant.
Et une seconde partie de 40 heures qui sera dispensée après deux ans à trois ans d'exercice. »
A la réunion, ils sont 1800 assistants maternels qui offrent près de 5600 places d'accueil. Différents modes
de garde sont proposés : à leur domicile, chez les parents et en maisons d'assistants maternels.
Caroline TABARD Assistante Maternelle en MAM
« Ca donne un accueil collectif pour les enfants. Où on peut nous, échanger avec nos collègues, échanger
avec les parents. On peut se remettre en question, on peut évoluer et en même temps on a un accueil
collectif pour les enfants mais un accueil aussi individuel qui est très important. »
Une conférence sur les troubles de l'oralité alimentaire a été animée par le syndicat des orthophonistes. Un moment d’échanges associé à la notion plus générale de la prévention chez des jeunes.
Président du Département
« Il faut revenir beaucoup plus vers la politique de prévention, les politiques de prévention autour des grossesses précoces, autour des addictions, autour des violences faites à l’intérieur de la famille parfois avec les enfants eux-mêmes et donc sur tout cela nous devons agir. On aura plus de moyens, j'espère qu'on aura quand même de meilleurs résultats.