On se met à penser que Thomas Pesquet, quelque part là-haut dans l’espace pourrait lui aussi être là, ce vendredi et ce samedi, avec le public réunionnais pour célébrer les 50 ans du Téat Plein Air de Saint-Gilles.
Car la magie de ce site réside avant tout dans cette voûte céleste remplie d’étoiles qui donne une dimension presque cosmique à cet amphithéâtre romain. Difficile pour l’astronaute français de danser sur un bon vieux séga ou un maloya d’un des nombreux artistes qui défileront sur cette scène mythique mais peut-être que les invités en levant la tête pourront l’apercevoir là-haut dans les étoiles. Ces étoiles qui ont vu tant d’artistes d’ici ou d’ailleurs, débutants ou confirmés, se produire dans ce cadre magique, unique par sa configuration. L’affiche une fois de plus est alléchante et elle est signée Frédérik Mayo. Le directeur artistique de ces deux soirées d’anniversaire nous propose un voyage dans le temps, celui d’avant, d’aujourd’hui et celui de toujours avec des artistes qui ont traversé les générations. Pour ce demi-siècle, il s’agit avant tout de retrouver le public réunionnais après la longue pause dû au contexte sanitaire. Un moment de fête qui se déroulera en trois parties avec ceux qui perpétuent l’héritage familial comme Bernard Joron, Michou, Marie-Claude Philéas, Jérôme Payet ou encore Emilie Ivara. En deuxième partie, on retrouvera la nouvelle scène musicale réunionnaise avec entre autres Isnel, Misty, Kréolokoz… et pour finir les chansons inoubliables de Danyel Waro, Davy Sicard, Natty Dread, Marie-Armande Moutou ou encore Gilbert Pounia…
Les zarboutans mais aussi la relève qui perpétuent la tradition tout en s’inscrivant dans des sonorités contemporaines tournées vers un public plus jeune qui constitue l’avenir de la musique réunionnaise.
Un demi-siècle pour une scène qui a vu passer les plus grands, un hommage émouvant pour se souvenir de tous les concerts mémorables qui ont marqué toute une génération d’Alain Peters en passant par Caroussel pour La Réunion ou Barbara Hendricks ou encore Vanessa Paradis pour la scène nationale et internationale…
La commémoration qui devait avoir lieu l’année dernière a été décalée en raison de la crise sanitaire. Cette fois-ci c’est la bonne, rendez-vous donc ce vendredi et ce samedi pour vibrer et souffler les 50 bougies de ce site profondément ancré dans le patrimoine culturel réunionnais ! Une ambiance sous le ciel étoilé de Saint-Gilles qui nous mènera sans aucun doute vers l’infini et au-delà.
Vendredi 15 et samedi 16 octobre : 20h00
Encadré :Une inauguration avec la Garde Républicaine
C’est avec le premier festival de l’océan Indien qu’a été inauguré le théâtre de Saint-Gilles le 5 septembre 1970. Outre les soirées spectacles données par les groupes folkloriques des Comores, Madagascar, Maurice et La Réunion, les spectateurs assistent à un événement avec les trompettes de la Garde Républicaine qui compte 29 musiciens en uniforme bleu jalonné de rouge interprétant successivement les hymnes nationaux mauricien, malgache et français. Dans la seconde partie de soirée, les acteurs de la Comédie-Française interprètent la tragédie Britannicus de Jean Racine. Le ton est donné pour faire de ce site un haut lieu de la culture, mêlant culture populaire et création contemporaine.
50 ans plus tard, le théâtre s’inscrit dans une longue tradition architecturale remontant au Vème siècle avant JC qui n’a rien perdu de sa modernité.
L’amphithéâtre qui surplombe la station balnéaire de Saint-Gilles-les Bains a traversé les époques, laissé des souvenirs impérissables à des générations de Réunionnais.
Le Téat Plein Air au même titre que le Téat de Champ-Fleuri sont des établissements du Conseil départemental de La Réunion.
Florence Vendôme