Une première réunion d’élaboration du Projet Régional de Santé (PRS) pour la période 2023–2033 s’est tenue ce 17 août au siège de l’Agence Régionale de Santé de La Réunion (ARS) à Saint-Denis. « Principal instrument de pilotage régional des politiques de santé, le PRS définit les objectifs pluriannuels des actions que mène l’ARS dans ses domaines de compétences, ainsi que les mesures tendant à les atteindre » a expliqué Gérard Cotellon, directeur général de l’ARS, en présence de plusieurs élus dont Cyrille Melchior, Président du Département ; Huguette Bello, Présidente de la Région ainsi que le Sénateur Michel Dennemont et la Sénatrice Nassimah Dindar par visioconférence ; les députés Karine Lebon et Philippe Naillet, sans oublier plusieurs maires et conseillers municipaux délégués à la santé.
Lors de son intervention, le Président du Département a insisté sur « la mise en œuvre d’une politique de santé qui doit nécessairement intégrer une vision globale, pour les 10 prochaines années, à la lumière des enseignements des 2 ans passés, marqués par une crise sanitaire majeure. Les défis sont multiples. Il est essentiel que nous puissions travailler main dans la main, afin de les relever dans le cadre de ce PRS » a réitéré Cyrille Melchior face au comité des élus. Il n’a pas manqué de souligner le partenariat historique entre le Département et l’ARS qui « a permis des avancées majeures, notamment dans le domaine de la lutte contre les pensions dites marrons. 50% des EHPAD existant ont été contrôlés et plusieurs inspections sont programmées avant fin 2022. Le plan de contrôle sera étendu aux établissements accueillant les personnes en situation de handicap ».
Le lancement de plusieurs appels à projets, visant à renforcer l’offre en structures d’accueil sur le territoire, a été annoncé. En effet, 2 EHPAD, 1 FAM, 1 FAO et 1 SAMSA seront créés prochainement. « Le PRS doit permettre d’aller plus loin en renforçant l’offre d’accueil en structures traditionnelles, tout en développant des modes innovants de prise en charge tels que les Maisons d’Accueillants Familiaux déjà en cours de développement, les résidences autonomie ou encore l’habitat inclusif ». Cyrille Melchior a également abordé « la politique volontariste du Département qui vise à doubler les investissements consacrés à l’amélioration de l’habitat. Passer de 20M€ à 40M€ doit nous permettre, de mener une lutte résolue contre l’habitat insalubre, tout en accompagnant l’accessibilité des logements de nos publics vulnérables ».
Les problématiques de troubles psychiques n’ont pas été oubliées. « Nous y sommes confrontés au quotidien au sein de l’ASE (Aide Sociale à l'Enfance). Le Département souhaite que le PRS porte une attention particulière aux besoins de ces enfants, afin que nous puissions leur proposer l’accompagnement le plus adapté ». Cyrille Melchior a aussi souhaité que « les phénomènes d'alcoolisation foetale, les bienfaits du sport et du thermalisme ou encore l'hospitalisation à domicile » soient aussi abordés lors des travaux. Il a insisté pour que « l'augmentation des coûts de fonctionnement liés à l'évolution des besoins soient pris en compte par l'État ».
Enfin, Cyrille Melchior a affirmé enfin que « Le Département se veut être, aux côtés de l’ensemble des partenaires du territoire, un acteur dynamique qui promeut l’engagement solidaire et unitaire. Nous participeront activement à l’élaboration et à la mise en oeuvre de ce PRS 2023-2033 au sein des instances de démocratie participative et des commissions de suivi ».