2018-2019 : 170 ans abolition de l'esclavage
Une programmation qui a été riche en animations pour le Gran 20 desanm au musée de Villèle : contes, hommage aux esclaves, concerts, cinéma, expositions, ...
Rappel du programme (s'ouvre dans une autre page)
Quelques temps forts :
Le classement de l'ensemble du domaine de Villèle au titre des monuments historique
Le label d'exposition d'intérêt national accordé à l'exposition « L’étrange histoire de Furcy Madeleine 1786-1856 »
Présentation de l'ouvrage « Île de La Réunion - regards croisés sur l'esclavage 1794-1848 » (réédition)
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Version texte de la vidéo :
Commentaire: Le Département de La Réunion a célébré ce vendredi 20 décembre, le 171e anniversaire de l'abolition de l'esclavage au Musée de Villèle. Un travail de mémoire très important pour le Président de la collectivité.
Le Président du Département: « Encore une fois je crois qu'il est de notre devoir de participer à ce grand mouvement qui consiste à élever la prise de conscience face à cette barbarie qu’est l esclavage qui, rappelons le, est toujours présent dans certaines parties du monde. Et bien ici, à La Réunion, nous avons la chance de dire que l'esclavage a été aboli il ya 170 ans. »
Commentaire: Un grand 20 décembre pour clôturer cette année de commémoration. Le Musée de Villèle comme théâtre de ces festivités qui ont débuté sur le site de la chapelle pointue par un premier hommage aux esclaves avec les voies sacrées.
Didier HOUÉNOUDÉ - Historien de l'art béninois: « Je trouve que c'est formidable parce que dans certains pays malheureusement on a perdu un peu de cette célébration. C’est vrai que c’est une célébration qui peut être festive mais qui doit être également un moment de recueillement, parce que c'est un réel hommage à tous ceux qui sont partis, qui se sont battus pour la
liberté, qui sont partis peut-être sans avoir vu le bout de tunnel mais nos descendants ont vus aujourd’hui le bout tunnel, et il serait serait bien de pouvoir donc construire une histoire meilleure aujourd’hui hui, sur la base de cette histoire là, se donner la main. »
Commentaire: Le cortège mené par le Président de la collectivité s'est ensuite rendu au camp marron, avant de se diriger vers la plantation de madame Desbassayns, désormais appelé musée de l'habitation et de l' esclavage, classé au titre des monuments historiques.
Jacques BILLANT - Préfet de La Réunion: « Il y a tout ce travail qui est aussi mené par le Département et accompagné par l’État pour faire, je dirait, de ce domaine de Villèle un futur musée de l'habitation et de l' esclavage. Donc c'est un gros travail et je puis vous assurer que nous sommes pleinement engagés aux côtés du Conseil Départemental pour faire aboutir dans les années qui viennent, ce projet de musée de l'habitation et de l' esclavage. Je crois que c'est vraiment très attendu de la part de nos concitoyens et nous serons au rendez vous. »
Commentaire: Un rappel historique sous l'oeil de la statue de madame Desbassayns dévoilée à cette occasion. Jusqu'à tard dans la nuit, le maloya a résonné pour que l'histoire ne s'oublie jamais.
Reportage Sophie Rougier
Département de La Réunion - 974TV Décembre 2019
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Mémoire et liberté
Mercredi 18 décembre, le Département de La Réunion a célébré la commémoration de l’abolition de l’esclavage à La Réunion, à La Maison de l’UNESCO à Paris. Placée sous le thème « Liberté et figures de résistants », la Fet Kaf a réuni trois cents personnes issues pour la plupart de la diaspora réunionnaise.
Pour cette édition, le Département de La Réunion a choisi la Maison de l’UNESCO pour clôturer la 170ème année commémorative. Un choix qui prend une dimension particulière au moment où l’on fête également les 10 ans de l’inscription du maloya au Patrimoine culturel et immatériel de l’UNESCO.
Lors de son discours d’ouverture, la conseillère départementale a marqué l’importance symbolique de cet anniversaire « Aujourd’hui nous fêtons ces chaînes brisées, offrant la liberté et l’humanité à nos ancêtres » a-t-elle déclaré.
Pour célébrer cette liberté, trois temps forts ont été proposés au cours de la soirée. En première partie, Erick ISANA retrace seul sur scène FER6, l’histoire du célèbre esclave Furcy. C’est avec une grande émotion qu’il questionne, à travers son jeu, le public sur la notion de la liberté. Une thématique que l’on retrouve également lors du Kabar la Parol, le deuxième temps fort de cet événement. Un Kabar animé par Silvia CAPANEMA, spécialiste de l’histoire de l’esclavage du Brésil, Albert JAUZE, docteur en histoire moderne et contemporaine de l’Université de La Réunion, Marcel DORIGNY, spécialisé dans les processus de l’abolition de l’esclavage ainsi que l’historien et auteur Naïl VER-NDOYE. En interaction avec le public, cette table ronde retrace l’histoire de l’esclavage sur l’île et dans le reste du monde. Elle a également permis au public d’appréhender cette période au travers de pratiques culturelles, notamment les arts, les lettres et la danse.
La soirée s’est ensuite clôturée sur une note musicale avec du maloya traditionnel joué par le groupe VOTIA. Représenté par Marie-Claude PHILEAS-LAMBERT, la fille de Gramoun Lélé – figure emblématique du maloya à La Réunion – le groupe a su transporter le public présent au cœur de La Réunion le temps d’une soirée.
L’ambiance était au rendez-vous ! Puis, un tirage au sort a permis à deux personnes de repartir avec des billets d’avion pour un séjour sur l’île de La Réunion.
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Les hauts de l’île sont connus pour être les terres de marronnage. C’est en effet dans ces forêts et falaises escarpées que les esclaves s’enfuyaient pour recouvrer la liberté. Dans le cadre de la commémoration des 170 ans de l’abolition de l’esclavage, deux artistes Nathalie Maillot et Nelson Boyer ont réalisé une œuvre monumentale intitulée « Bann marronér ».
Le Département et le musée de Villèle ont inscrit cette démarche dans les différentes actions qui ont été menées pour restituer la mémoire de cette période. Les deux artistes ont donc réalisé une œuvre qui fait référence aux « marrons » qui ont fuit l’habitation de leurs maîtres pour une vie d’homme libre.
La 1ère version de cette oeuvre - en cellulose- a été implantée dans les jardins du musée et dévoilée par M. Jean Marc AYRAULT, ancien 1er ministre et président de la Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage et des Traites et de leurs Abolitions et le président du Département Cyrille MELCHIOR, le 20 décembre 2018.
Un an plus tard, le 20 décembre 2019, la même œuvre cette fois-ci dans une version bronze, sera présentée lors du Gran 20 dessanm.
Et pour que ce travail de mémoire continue, la 1ère version c’est à dire le modèle en cellulose, a été réimplantée à Cilaos dans la cour du collège Alsace Corré, le 17 décembre dernier.
Cilaos, un territoire marqué par l’histoire du marronnage. Il s’agit pour le Département de sensibiliser les scolaires sur l’histoire de La Réunion et plus particulièrement l’histoire de l’esclavage.
Deux artistes ont fait le déplacement pour un concert dont Jean Pierre Joséphine qui dans le cadre des 170 ans des commémorations était en résidence au Musée de Villèle. Ce fut aussi l’occasion pour les élèves de dévoiler au public une fresque réalisée avec Charlie Lesquelin sur le mur de l’établissement scolaire.
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Le trail de Villèle « courir en liberté », soutenu par le conseil départemental, dans le cadre de l'année commémorative des 170 ans de l’abolition de l’esclavage, a été remporté par Eddy Narayanin.
Une course pour l’histoire
En 2018, dans le cadre des 170 ans de l’abolition de l’esclavage, le Département de La Réunion a labellisé 3 courses (TransDimitile/Entre-Deux, Le Relais des Marrons/Sainte-Suzanne, Trail de la liberté/Salazie) dont la thématique est liée à l’objet de la commémoration.
En 2019, ce partenariat a été renouvelé et a concerné 3 courses organisées dans le Nord, le Sud et l’Est.
Dans l’Ouest, il s'agit du trail de Villèle « Courir en liberté », course inscrite au calendrier sportif
Son tracé qui va du littoral de Saint-Paul jusqu’au musée de Villèle s’inscrit dans une valorisation historique de sites patrimoniaux, naturels et culturels : débarcadère, cimetière marin, la savane, moulin kader.
Un trophée hautement symbolique
Description technique :
Chaque matériau utilisé a été sélectionné en fonction de sa charge symbolique.
Matériaux utilisés :
Un bois endémique de La Réunion, le Tamarin des hauts, acacia hétérophylla.
Les tamarins des hauts qui jonchent le parcours et qui n’ont pas été touchés par l’homme, ni par les cyclones sont encore les témoins d’une époque de servitudes.
Un effet polychrome bleu sur bois, une matière à création réalisée par l’artiste Arielle Greene, symbolise la mer d’où sont arrivés les navires avec les cargaisons humaines.
Un effet métal est utilisé pour un effet de réflexion de lumière mis en valeur sur un fond noir comme le reflet de la lune sur les feuillages. Et sur ce même niveau est également prévue une découpe de montagne.
Le bois de Wengé, il provient d’Afrique comme beaucoup de femmes et d’hommes de l’époque.
L’Altuglas, une matière à création sur laquelle sont gravés les symboles de libération vers la lumière, synonyme d’une respiration et de liberté.
Le drapeau de La Réunion sur l’altuglas ainsi que le personnage symbolique des 170 ans de l’abolition de l’esclavage représentent l’homme d’une façon universelle.
Les résultats
Eddy Narayanin a terminé la course en 1h51 devant Stéphane Odules et Julien Hoareau arrivés ensemble en 1h52'02.
Chez les féminines, Jennifer Sauvage l'a emporté en 2h21 devant Agathe Rémy en 2h24 et Louise Classeau en 2h25.
Version texte de la vidéo :
Courir en liberté.
Longer la baie de saint-paul et rejoindre la savane et les hautes herbes de la pointe de la marianne.
C'est un parcours empli d'histoire que vont emprunter ces 400 coureurs pour la première édition du trail de VILLELE.
Live décompte
Jean-Louis PRIANON Organisateur de la Course
« La culture déjà c’est de passer devant des lieux mémoriels. Bien entendu on passera devant le cimetière marin, la grotte des premiers français, on aura le moulin
kader. Donc, c'est vraiment des lieux importants pour notre histoire. Je pense que les coureurs vont vraiment apprécier cette Première édition. »
Et une arrivée symbolique dans la cour de l'habitation de la famille desbassyns au musée de Villèle.
Un temps fort pour les commémorations du 170e anniversaire de l'abolition de l'esclavage.
Président du Département de La Réunion
« Une belle réussite, avec une belle ambiance. Je vois des coureurs, bien sûr, fatigués après la course mais heureux heureux d'avoir participé, heureux d'être avec nous ici à ces moments de commémoration de l'abolition de l'esclavage.
Le goût de l'effort, le sport élève les valeurs humaines.
Alors bravo à tous les participants ! »
Une candidate
« Super organisation top, ravitaillement top, des bénévoles géniaux. Vraiment Ça donne le boost. »
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Commémoration des 170 ans de l’abolition de l'esclavage :
In fét kaf pou band marmailles
Le 20 dessamb prochain (2019), le musée de Villèle devenu Musée Historique de Villèle, Musée de l’Habitation et de l’Esclavage célèbrera la fét kaf avec un grand kabar. Le Département a fait participer les plus jeunes à cette commémoration. Le 13 décembre dernier, plus de 500 marmailles se sont retrouvés au Musée Historique pour un plongeon dans l’histoire de l’esclavage à La Réunion.
L’histoire de La Réunion et l’histoire de l’esclavage restent des périodes assez méconnues pour une grande majorité des jeunes Réunionnais.
Pendant une année, dans le cadre des commémorations, plusieurs actions ont été menées pour faire entrer cette histoire dans l’enceinte des établissements scolaires.
Et pour que la transmission de mémoire soit complète, le vendredi 13 décembre, des centaines d’enfants du primaire ont fêté l’abolition de l’esclavage.
Tout autour de la propriété de la Maison Desbassyns, les enfants ont été sensibilisés au patrimoine culturel à travers différents supports. Disséminés un peu partout sur le domaine, différents ateliers comme le carnet de route sur l’esclavage, un atelier de textes créoles, un atelier tressage, une exposition d’instruments de musique… Huit conteurs étaient présents pour animer des séquences avec les enfants.
Des approches qui ont permis aux marmailles de mieux appréhender cette période en la situant dans le temps mais également aborder la thématique des droits de l’homme. Un moment pédagogique mais également culturel avec des balades contées, des lectures thématiques ou encore la pratique du moringue.
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18 décembre 2019 - 18 décembre 2019
20 décembre 2019 - 20 décembre 2019
Programme :
16h30, 17h30, 18h30
Longère – « Konté, Kozé »
In zong, in doi, spectacle familial de Teddy Iafare-Gangama
A partir de 17h
Lo Kan - « Kabar la parol »
Mamiso Trio (Madagascar), Collectif moring’ de l’Ouest, Ketty Lisador, Debaa (Mayotte), Francky Lauret, Didye Ibao…
Belvédères... – « Vavangaz’»
Soul City et Didier Boutiana
18h
Rassemblement devant la Chapelle Pointue pour un 1er hommage aux esclaves
« Les voix sacrées », Nono Arhiman, Tiana et Vetso (chants de Madagascar), Koulèr Gospel, Chorale Villancico, Chorale Amadeus, Anne Maillol, Chorale EDF
Lo Ron – « Gran kabar »
ozéfinn’, Votia, Zanmari Baré, Lorkès Nasyonal La Rényon
A partir de 19h30
Cinéma en plein air
Loving de Jeff Nichols (USA, 2017)
A woman captured de B. Tuza-Ritter (Hongrie-Allemagne 2017)
Sous-bois – « C’était l’usine »
Visite guidée virtuelle des ruines de l’usine
Expositions, visites sonorisées
L’étrange histoire de Furcy Madeleine 1786-1856
Gran manzé la kaz Madame Desbassayns
Ti kizin déor
Le petit musée numérique
Héritages
Cultures de l’Habitation (canne à sucre, coton, café, maïs), jardins aromatiques (romarin, géranium rosat, citronnelle, basilic, marjolaine...), jardin créole
Farfar : préparation et dégustation (ravages, sosso maïs, jus de cannes, café bourbon pointu…)
Mémoire
Fleurissement du mémorial des esclaves
La Boutik du 20 désanm
Publications, affiches, produits dérivés...
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11 décembre 2019 - 02 décembre 2020
Présentation
Exposition inédite comme premier acte du musée de l’habitation et de l’esclavage intitulée « L’étrange histoire de Furcy Madeleine (1786-1856) » , du 11 décembre 2019 au 30 avril 2020, au musée de Villèle.
Elle est consacrée à l’esclave FURCY, qui va oser défier son maître, 30 ans avant 1848.
Elle apporte à des degrés divers, une réponse aux orientations du musée de Villèle qui privilégient l’enrichissement et la diffusion des connaissances sur l’histoire de l’esclavage, la valorisation des héritages culturels issus de cette période, l’établissement d’une présence visible et digne des acteurs de l’histoire de l’esclavage à La Réunion, la recherche de partenariats locaux et extérieurs.
Documentation
L'étrange histoire de l'esclave Furcy, musée de Villèle (cliquez ici)
Contacts :
Domaine Panon-Desbassyns, Saint Gilles les hauts
Horaires : Du Mardi au Dimanche de 9h30 à12h30 / 13h30 à 17h30
Email : musee.villele@cg974.fr
N° de téléphone : 0262 55 64 10
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