Le Président du Conseil départemental Cyrille Melchior a assisté ce 30 avril à l'ouverture de l'assemblée générale de l'AMDR (Association des Maires du Département de La Réunion) qui s'est tenue à Saint-Paul. C'était l'occasion, pour Cyrille Melchior de mettre à l'honneur l'esprit de solidarité des élus de La Réunion en citant à titre d'exemple : "la pleine mobilisation d’une quinzaine de maires orchestrée par le président de l’AMDR Serge Hoareau, pour répondre à l’appel lancé par le maire de Saint-Benoît, afin de réfléchir de façon commune aux moyens de lutter contre les phénomènes de violences urbaines qui touchent plusieurs villes de l'île".
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L’assemblée générale qui a vu la présence de tous les maires de l'île ou de leurs représentants, ainsi que du Préfet Jérôme Filippini, revêtait cette année d’un caractère particulier : l’AMDR recevait le président de l'AMF (Association des Maires de France) David Lisnard, auprès duquel les difficultés rencontrées au quotidien par les élus de La Réunion ont été partagées. Serge Hoareau a passé en revue les sujets abordés : "L’autonomie financière des collectivités locales ; le statut des élus ; les violences urbaines ; la fiscalité ; l’octroi de mer sont des sujets qui sont importants pour les communes".
"Nos maires, devenus en quelques sortes des experts en gestion de crise, sont en première ligne dans un combat qui consiste à faire toujours mieux avec moins de moyens", déplore Cyrille Melchior qui n'a pas manqué de faire appel, une fois de plus, à la solidarité et de rappeler les efforts conséquents déployés par le Département en faveur des communes notamment à travers la première et la deuxième génération du Pacte de Solidarité Territoriale. À raison de 30M€ par an - dont 25M€ en investissement et 5M€ pour financer les actions sociales avec les CCAS - ce sont 180M€ au total que le Conseil départemental a accordé à l'ensemble des communes dans le cadre des PST ces 6 dernières années.
Salué par le président de l’AMF qui se déclare "être venu écouter les paroles pour les porter et pour faire entendre les voix du terrain", ce dispositif départemental en faveur des communes se poursuit et prend de l'ampleur avec le lancement du "Pacte Département et Territoires 2024-2026 dans lequel un travail minutieux sera engagé avec chaque maire pour évaluer les besoins et les possibilités d’actions, comme l’a annoncé Cyrille Melchior. L’objectif étant de renforcer la solidarité territoriale en bâtissant un écosystème favorable au bien-être et à l’épanouissement de nos publics".
En fin d’après-midi, le président de l’AMF David Lisnard, qui est également maire de Cannes depuis 2014, a été reçu par le président Cyrille Melchior au Palais de la Source.
L’ICAP, pour faire monter en compétence les citoyens et les décideurs
Pendant que les maires se sont penchés sur le rapport moral et le bilan financier de l’AMDR durant la matinée de travail, dans une autre salle, des élus municipaux et des administratifs ont suivi des ateliers de formation et d’information animés par le CNFPT, le Centre de gestion et le Département. Il était question pour la Collectivité départementale de présenter le projet de mise en œuvre de l’Institut Citoyen d’Apprentissage de la vie Publique (ICAP) qui, "permettra notamment d'accompagner en compétence les décideurs et acteurs publics d'aujourd'hui et de demain et d'offrir à nos élus locaux des formations adaptées", pour reprendre les explications de Cyrille Melchior. L’ICAP sera structuré autour de 3 écoles :
1. Une école des citoyens où seront proposés des conférences, des débats, des accompagnements aux porteurs de projets (BIC), des Bootcamp, des sorties de terrain. Elle sera un incubateur de futurs responsables citoyens territoriaux.
2. Une école des élus, qui proposera des actions de sensibilisation, des rencontres socio-économiques, conférences régionales, des visites de terrains spécifiques, tout un programme de développement des connaissances des élus. Apolitique, elle fera fonction de force de propositions pour développer une offre de formation adaptée aux besoins des élus locaux.
3. Une école des métiers de l’administration qui elle, se concentrera sur des objectifs d’attractivité pour les métiers de la Fonction publique territoriale, de sensibilisation auprès des étudiants ou encore d’accompagnement pour la préparation aux concours.