A Sainte-Suzanne.
C’est devant le stèle d’Edmond Albius à Sainte-Suzanne, qu’a été commémorée la date du 10 mai, « Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition ». Pour le Conseiller départemental René Sotaca qui a représenté le Président Cyrille Melchior, « Tout autant que notre traditionnel 20 décembre, cette journée s’inscrit dans ce nécessaire devoir de mémoire à célébrer, à diffuser, mais aussi à préserver de l’oubli ou encore de la déformation. C’est un devoir collectif qui engage tout un chacun, et tout particulièrement les pouvoirs publics qui se doivent d’être des acteurs et moteurs de ce travail de mémoire, de préservation et de partage. C’est le sens de notre travail au Département où nous œuvrons ardemment à ce que l’histoire de notre île ne tombe jamais dans l’oubli ».
L’association CODEM - qui porte le projet en partenariat avec la Commune de Sainte-Suzanne, la Région Réunion, le Département et Historun - a proposé dans le cadre de la commémoration, la magnifique exposition de Sudel Fuma intitulée « La route de l’Esclave et de l’Engagé dans l’océan Indien », mise en espace par l’écrivain Bernard Batou.
René Sotaca n’a pas manqué de rendre hommage à l’esclave emblématique Edmond Albius qui « incarne au fond, tout le génie réunionnais, cette capacité à apprivoiser notre terre, à en tirer le meilleur au service de tous, et d’une certaine manière, à changer le cours de l’histoire. En découvrant le procédé pratique de pollinisation de la vanille, Edmond Albius devenait un modèle et un précurseur en la matière. Il donnait un nouvel élan à l’histoire la vanille. Une histoire qui se poursuit aujourd’hui et de très belle manière puisque, comme vous, la vanille réunionnaise qui est aujourd’hui reconnue en IGP (Indication géographique protégée) a rayonné lors du dernier Salon international de l’agriculture. La vanille réunionnaise est aujourd’hui une icône du savoir-faire local ».