Ce vendredi 13 avril, les conseillers départementaux jeunes ont été sensibilisés au harcèlement scolaire et au cyber harcèlement, deux thématiques d’actualité qui touchent de nombreux collégiens. Pour ce faire, une matinée d’information et d’échanges a été organisée à l’occasion de laquelle plus de 200 enfants ont pu être sensibilisés tant par les services de l’Education Nationale, de la Police nationale que par un médecin pédopsychiatre.
Ils ont été accueillis par Marie-Lyne Soubadou, Vice-présidente du Département déléguée à l’Education qui a salué et souligné cette initiative du CDJ qui touche au cœur d’une problématique qui nous concerne tous : « Notre objectif n’est pas de faire une leçon de morale. Nous voulons avant tout vous alerter sur les risques encourus lorsque vous êtes dans une situation de harcèlement. Chaque écrit, chaque photo, chaque vidéo peuvent être utilisés pour vous nuire, pour nuire à vos amis ou à votre famille. Libérer la parole, c’est se libérer du harceleur et de la situation de harcèlement. Vous ne devez pas hésiter, vous devez tous être présents au premier rang de ce combat. Les institutions, les autorités, les associations nous vous accompagnerons, nous mettrons en place les outils de prévention et de lutte nécessaires » a-t-elle déclaré.
Pendant plus de 3 heures, les intervenants ont indiqué les différentes formes de harcèlement ; les attitudes à avoir comme en parler à un adulte pour le harcèlement en milieu scolaire, garder le contrôle, ne pas s’exposer sur les réseaux sociaux … ; les comportements à bannir tels que se murer dans le silence, commettre des actes irréversibles, subir du chantage... Ils ont également expliqué quelles étaient les conséquences pour le harcelé parfois dramatiques sur les court, moyen et long termes comme pour le harceleur et ont, au travers de vidéos diffusant des situations concrètes, fait comprendre qu’il était facile de se laisser séduire et de devenir une victime « attention aux photos publiées, ne diffusez pas d’informations personnelles, Internet n’oublie rien, faites preuve de beaucoup de prudence. Le plus jeune harcelé sur Internet a 10 ans et le plus âgé, 60 ans, ce qui vous montre bien qu’au travers des moyens de communication actuels, tout est plus facile, tout peut arriver si nous ne sommes pas vigilants » a souligné Benjamin Hoarau de la police nationale.
« Parler, se confier à des adultes, ne jamais se refermer sur soi-même, oser le dire, ne pas avoir peur. Quand on en parle, le moment sera peut être tendu, mais si on n’en parle pas, les conséquences peuvent être beaucoup plus graves » a indiqué Fabrice Samain ajoutant que « la crainte est légitime mais dans la réalité c’est l’inverse. Et il est important de dénoncer, c’est aider aussi le harceleur car il ne va pas bien. Il est adolescent, il ne mesure pas les conséquences, l’impact de ses mots».
Le Président du CDJ Victor Périgaud a remercié l’ensemble des partenaires présents et a rappelé aux jeunes qu’ils n’étaient pas là uniquement pour écouter mais pour agir : « le Rectorat va mettre en place une formation par secteur pour nous aider à porter l’information auprès des camarades dans les établissements scolaires. Nous bénéficierons ainsi très rapidement de cette formation» a-t-il indiqué.
Un bilan sera effectué afin de savoir combien de jeunes ont été alertés par ce fléau et comment pérenniser l’information tant aux collégiens qu’aux élèves de CM2 qui iront au collège l’année suivante.