“Nous sommes dans le coma, suite au passage de Garance. Si vous ne nous aidez pas, nous allons mourir !” Ces mots d’un agriculteur de Salazie adressés au Ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, résument le désarroi du monde agricole réunionnais, réuni ce vendredi 7 mars à Hell-Bourg. Après une longue sécheresse, le cyclone a aggravé la détresse des producteurs, éleveurs et acteurs de toutes les filières.
Le Département a été un des premiers à répondre à cet appel en annonçant 15M€ d’aides : 9M€ pour la trésorerie des agriculteurs, 3M€ pour la réparation des infrastructures et 3M€ pour la replantation et les semences. L’État s’est engagé à aligner son soutien et à accélérer les indemnisations.
Toutefois, face à l’ampleur des dégâts, le Département restera vigilant pour que les dispositifs financiers de l’État soient réellement mobilisés et surtout à la hauteur de l’enjeu. Il continuera également à suivre de près la mise en place de nouveaux dispositifs plus adaptés aux besoins unanimement reconnus, notamment pour la filière canne.
En complément, le Département a engagé une démarche auprès de l’Union européenne afin de mobiliser les crédits FEADER non utilisés par les régions de l’Hexagone, pour soutenir les agriculteurs réunionnais.
Signature imminente de l'état de catastrophe naturelle
L’état de catastrophe naturelle - tant attendu par la population et demandé notamment par le Président du Département Cyrille Melchior - sera signé au plus tard lundi a annoncé le Ministre des Outre-mer Manuel Valls à l'occasion de sa rencontre avec les représentants du monde économique, au siège du territoire de l'Ouest au Port. Il concernera toutes les communes de l’île. Au-delà du traitement de l'urgence, Manuel Valls affirme sa volonté de mettre en place un plan pluriannuel de développement du territoire, intégrant une planification à long terme, en concertation avec les acteurs économiques et prenant en compte les impacts du changement climatique.
Le Président du Département Cyrille Melchior, s'inscrit dans la démarche et rappelle que "la Collectivité départementale prend part activement au développement économique de l'île, à travers ses investissements avoisinant les 200 millions d'euros annuels, dans ses domaines de compétence obligatoires et facultatives allant des travaux routiers, au BTP et aux collèges, en passant par l'amélioration de l'habitat et l'entretien des espaces naturels sensibles. Face à l’urgence, la coopération entre l’État, les collectivités et l’Europe doit se renforcer pour reconstruire et anticiper les défis futurs".
