Avant de se rendre à Angers pour représenter La Réunion aux Assises des Départements de France, Cyrille Melchior a été reçu à l’hôtel de Matignon le 12 novembre 2024. Après une réunion de travail fort constructive avec Michel Cadot, Ancien Préfet de la Région Île-de-France, actuellement Conseiller et principal collaborateur du Premier Ministre Michel Barnier, assisté de Frédéric Joram, Chef du pôle Outre-Mer, le Président du Département s’est aussi longuement entretenu avec Paul Christophe, nouveau Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les hommes et les femmes, à son bureau au 14 avenue Duquesne à Paris.
Au cours de ces deux rendez-vous majeurs, Cyrille Melchior a tiré la sonnette d’alarme notamment, face aux difficultés liées au vieillissement à La Réunion. « Les personnes âgées de plus de 60 ans représenteront 26% de la population de l’île à l’horizon 2050. Actuellement, le Département finance l’accompagnement de plus de 5000 personnes, à parts égales, au sein des familles d’accueil et des établissements. Ces chiffres augmentent de 10% chaque année. Des perspectives alarmantes sont en corrélation avec ce phénomène de vieillissement rapide, générateur de charges financières massives, et insuffisamment compensé par les dispositifs généraux de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA). Si de nouveaux modes de financement pour accompagner les personnes âgées ne sont pas mis en place, nous allons au-devant de grandes difficultés » alerte Cyrille Melchior.
Des pistes de solutions ont été proposées par le Président du Département et examinées lors de ces entretiens : « Concrètement, j’ai demandé une revalorisation des financements de la CNSA vers les Outre-mer en général et La Réunion en particulier. Nous avons un retard à rattraper en terme de places dans les structures et nous voulons mettre en œuvre la feuille de route et les actions innovantes et volontaristes qui ont été actés par tous les acteurs, à l’occasion des Assises du Bien vieillir (ndlr : 24 et 25 octobre). Pour que tout cela puisse se faire, il nous faut de nouveaux moyens de financement et un engagement fort de la part de l’État ».
Cyrille Melchior estime avoir reçu « une écoute attentive » de la part des responsables étatiques avec qui, d’autres sujets – comme l’insertion des jeunes en difficultés et des personnes en situation de handicap ou encore la mise en place de contrats de projets à financer par l’Union européenne dans le domaine de la préservation de l’Environnement et de la lutte contre les espèces invasives – ont également été abordés. Ce 13 novembre à Angers, au premier jour des Assises des Départements de France, « la lutte contre la vie chère » figure parmi les sujets majeurs, à l’ordre du jour de la Commission des Outre-mer à laquelle Cyrille Melchior prendra part activement.