"L’État doit continuer à prendre la mesure des difficultés de nos agriculteurs" selon Cyrille Melchior - 2025

07 avril 2025

Après une prise de contact avec les acteurs du monde agricole à la ferme Ichabe à Villèle lors de sa première journée de visite, Manuel Valls les a de nouveau convié à la Préfecture ce lundi 7 avril. Le Ministre d’Etat, Ministre des Outre-mer a notamment évoqué la mise en œuvre d’aides graduelles en fonction des dégâts subis dans les exploitations afin de relancer la prochaine campagne. Il a surtout annoncé le déblocage d’une enveloppe exceptionnelle pour la filière canne. L’aide forfaitaire prévue, comprise entre 350 et 750 € par hectares selon le niveau de pertes, répond en partie à l’attente des agriculteurs. 

"L’Etat doit continuer à prendre la mesure des difficultés auxquelles le monde agricole réunionnais est confronté" a précisé le Président du Conseil départemental Cyrille Melchior, présent à la rencontre. Il s’est déclaré "vigilant et mobilisé pour accompagner la mise en œuvre des aides annoncées, dans les meilleurs délais". Insistant sur l’urgence, Cyrille Melchior a rappelé que "Le Département a fait preuve de réactivité et s’est engagé à avoir une transparence totale dans le traitement des dossiers, accessibles à tous moments par les agriculteurs. Plusieurs réunions relatives aux dispositifs d’aides et d’accompagnement mobilisés par la Collectivité ont été organisées dans les quatre coins de l’île. A ce jour, plus de 200 dossiers ont été reçus. Les premiers paiements de ces aides départementales interviendront au cours de cette semaine".

S’adressant au Ministre, Cyrille Melchior a réitéré sa proposition concernant "la nécessité de mobiliser davantage les crédits européens, pour accompagner au mieux l’agriculture péi". Le Président du Département a déjà soulevé cette question lors de sa rencontre de la veille, à Villèle en présence du Commissaire européen Rafaelle Fitto, Vice-président exécutif de la Commission européenne à la Cohésion et aux Réformes : "Qu'il s'agisse de répondre à l’urgence mais aussi pour pouvoir relever le défi des grands enjeux de la souveraineté alimentaire - notamment en matière de transformation et de stockage - l’État doit mobiliser les fonds européens".