Avec la signature de la Convention d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi, le Département chef de file de la politique sociale, s’engage encore plus dans l’accompagnement des familles Réunionnaises en difficulté. Cette convention signée avec l’État le 28 février dernier s’inscrit dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.
Avec le Plan Pauvreté, le Conseil départemental souhaite construire une société plus égalitaire notamment en direction des plus faibles. La convention signée avec l’État pose les bases de l’engagement de la Collectivité territoriale dans le renforcement de sa politique sociale. Un engagement qui se traduit, par exemple, par le renforcement du soutien à la parentalité auprès des familles vulnérables, par l’amélioration du lien parents-enfants, notamment dans des cas de mères mineures ou de famille monoparentales. Désormais avec la reprise par l’État de la gestion du Revenu de Solidarité Active (RSA), le Conseil départemental pourra mobiliser les moyens financiers pour développer ses intentions et mettre en place de nouvelles actions, « Sur le plan financier, il s’agit pour l’État de permettre à la collectivité de dégager une marge de manœuvre d’environ 25 M€ par an. Une somme qui permet d’amplifier les actions sociales et d’insertion », précise Cyrille Melchior, le Président du Département.
Objectif : la réussite personnelle et professionnelle
Si aucune réponse formelle n’a été apportée lors de la concertation sur les modalités de cette recentralisation, les élus du Département souhaitent que les bénéficiaires du RSA puissent désormais cumuler des revenus tirés des parcours d’insertion. Une proposition qui rejoint les objectifs fixés dans le plan national de prévention et de lutte contre la pauvreté. Dans sa déclinaison locale, le volet insertion vise à améliorer l’accompagnement des bénéficiaires du RSA. L’objectif est de réduire les délais d’orientation avec un Contrat d’Engagement Réciproque simplifié et évolutif. Par ailleurs, les bénéficiaires du RSA seront accompagnés dans la création d’entreprise. S’ajoute à cela un parcours mobilité avec le CNARM ou encore des formations avec des modules comme le « coaching et la remobilisation ».
Outre ce volet insertion, il s’agit aussi de lutter contre le décrochage scolaire avec le dispositif « collège des parents », qui vise à faire revenir les parents au sein de l’établissement scolaire. Les familles seront également accompagnées, notamment pour prévenir l’expulsion locative. Une volonté de la Collectivité qui s’est déjà traduite par la signature d’une convention avec le Département, la SIDR et le CDC habitat pour la mise sur le marché de 2000 logements sociaux. Les familles les plus démunies bénéficieront d’une aide alimentaire à travers un dispositif de proximité qui permet d’aller à leur rencontre, notamment dans les territoires les plus reculés. Le Département continue sa politique de lutte contre le gaspillage alimentaire et veut créer des jardins de cocagne sur toute l’île. Une politique d’insertion qui passe aussi par le sport et la culture, pour que les jeunes puissent révéler leurs talents et en faire un tremplin d’insertion professionnelle.
Prévenir la rupture sociale chez les jeunes
La politique de prévention spécialisée du Département vient compléter les initiatives déjà inscrites dans le Pacte de Solidarité Territorial (PST). Il s’agit de mettre à disposition des communes* rencontrant des difficultés sociales, des éducateurs de rue et des psychologues en horaires décalés. Ces derniers auront à charge de repérer les jeunes de 16 à 25 ans en rupture sociale et éducative.
Le Département s’engage aussi à prévenir les sorties non-accompagnées des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), en leur garantissant l’accès à un logement stable et adapté, les aider à construire des parcours d’insertion et leur garantir l’accès aux droits et aux soins.
* Saint-Benoît, Salazie, Bras-Panon, Plaine des Palmistes, Cilaos, Saint-Pierre et Saint-Paul.