Le jeudi 5 décembre s’est ouvert un colloque dédié aux addictions et à la douleur à Saint-Gilles les Bains et à Saint-Pierre. Les 5, 6 et 7 décembre, trois jours pour parler de cette problématique qui gangrène la société Réunionnaise et plus largement les territoires d’outremers et métropolitains. Pour Jean-Marie Virapoullé, vice-Président de la collectivité, le Département chef de fil de l'action sociale a su mettre en place un plan de lutte efficace contre les addictions.
" La prévention est un élément essentiel dans le plan de lutte contre les addictions "
Le colloque addictologie s'est ouvert le 5 décembre. Le Département est l'un des acteurs de ces échanges. En quoi est-il important pour la Collectivité de travailler en partenariat pour aider les familles réunionnaises à lutter contre les addictions ?
L'accompagnement des personnes en difficulté fait partie du cœur de métier du Département. Les problèmes d'addiction à l'alcool et aux drogues concernent le public que nous accompagnons dans nos missions au quotidien. Ces fléaux de la société aggravent les situations déjà compliquées et mettent à mal la santé publique. L'alcoolisme reste un des facteurs déterminants dans la prolifération des violences intra-familiales à La Réunion. Et l'alcoolisme fœtal met en danger les femmes enceintes et les enfants qu'elles portent. Il apparaît alors clairement qu'il est important, de part nos compétences et nos missions, de tout mettre en œuvre avec tous les partenaires et les travailleurs sociaux, pour lutter contre les phénomènes d'addiction. Ces derniers sont d'ailleurs invités à se former et à s'informer dans le cadre de ce colloque.
2) Le Département a lancé il y a 3 mois une campagne de prévention innovante « Aret ek sa ! » pour lutter contre les addictions. En tant qu'élu médecin, est-il important de faire de la prévention notamment auprès des jeunes ?
La prévention est un élément essentiel dans le plan de lutte contre les addictions. Les jeunes en sont les principales cibles pour éviter que la situation actuelle déjà tendue, ne s'aggrave. Une fois qu'il est pris dans l'engrenage de l'addiction, il est difficile pour le jeune de s'en échapper. De même, pour son entourage et pour les acteurs qui l'accompagnent, cette phase est nettement plus complexe à gérer. D'où l'importance de la prévention dès le collège qui est d'ailleurs sous la compétence du Département.
3) Le Département a fait de la lutte contre les addictions une priorité. Outre les campagnes de prévention, quelles sont les actions qui sont menées par la Collectivité pour sensibiliser sur cette problématique ?
Les efforts menés ces dernières années en matière de campagne de sensibilisation ont porté leur fruit, notamment dans les collèges. Les résultats encourageants nous poussent à maintenir le cap. Par ailleurs, bien d'autres actions sont mises en œuvre, pour ne citer que les formations des travailleurs sociaux et le soutien - via les subventions - des associations et des organismes qui œuvrent dans la lutte contre les addictions et dans l'accompagnement des jeunes et des moins jeunes. Le Département est présent sur tous les fronts.
