Présentation
Des collections qui ont évolué au fil des temps et qui se sont enrichies d’apport du monde entier et surtout de La Réunion et de l’océan Indien. C’est un retour dans l’histoire du Muséum auquel nous invite cette fabuleuse exposition qui a ouvert ses portes au public le 22 novembre 2017.
Sonia Ribes-Beaudemoulin, commissaire de l’exposition et Conservateur en chef du Muséum d’Histoire Naturelle (à laquelle a succédé Gaël Potin, Responsable du Muséum du Département de La Réunion) signe ici un véritable parcours scientifique qui nous éclaire sur les passionnés qui ont constitué le fonds du Muséum d’Histoire Naturelle.
« Ce Muséum est destiné à recevoir toutes les richesses des différents règnes, et précisément les spécimens si abondants et si variés de la mer des Indes. » Les collections qui seront conservées dans ses murs « n’ont pas seulement pour but de satisfaire la curiosité publique, mais aussi de donner à la jeunesse des éléments d’études, des matériaux utiles pour l’acquisition des notions aussi indispensables aux carrières spéciales… C’est donc réaliser un grand bienfait que de mettre à la portée de tous des collections aussi complètes que possible des trois règnes végétal, animal et minéral… », précise la circulaire du 24 août 1855.
Le 1er février 1854 le gouverneur Hubert Delisle décrète la création du Muséum d’Histoire Naturelle. A son ouverture, le 16 août 1855, le Muséum peut présenter au public « 180 vertébrés, 800 articulés, 17 crustacés, 200 coquilles et 500 échantillons de minéraux et roches divers". Des hommes qui s’évertuent à construire ce premier fonds, on retiendra le nom de Gustave Manès, maire de Saint-Denis qui préside la Commission Administrative du Muséum aux côtés de médecins naturalistes dont Charles Coquerel ou encore Auguste Vinson. En 1858, le Docteur Joseph Bernier remplace Gustave Manès. Ce passionné de botanique et de zoologie, étudie la flore et la faune de l’île.
Le Muséum va connaître véritablement son essor avec l’arrivée d’Auguste Lantz, préparateur au Muséum de Paris. Il prend ses fonctions à La Réunion en 1863 et dirigera le Muséum jusqu’à sa mort en 1893.
Riche de plus de 25 000 objets, le Muséum attire les foules. « Sentinelle de la pensée française dans les Mers des Indes », le Muséum devient une étape indispensable à tout visiteur de l’île. Lantz en a fait « un établissement sans rival dans aucune colonie ».
Entre 1882 et 1887, le Muséum récupère quelques pièces ethnographiques d’exception ramenées par des voyageurs qui ont visité la Nouvelle Calédonie, l’Indochine, Madagascar et l’archipel des Comores, mais aussi l’Amérique du sud.
En 1911, Alfred Lacroix, professeur au Muséum de Paris, entreprend l’ascension du Piton de la Fournaise et décrit les produits du volcan. Il sera secondé par le Conservateur du Muséum, Maurice Jean. En 1950, Marcel Ducros alors Conservateur du Muséum, se passionne pour le Piton de la Fournaise et organise régulièrement des expéditions au volcan. Il en fait une cartographie précise de toutes les coulées, de l’après-guerre jusqu’en 1960 et constitue une collection de roches volcaniques pour le Muséum.
De 1990 à 2017, le Muséum passe de 12 000 spécimens en collection à 560 000 dont 125 000 objets patrimoniaux. Bon nombre de ces collections sont issues de programmes scientifiques qui servent de support à des recherches dans des domaines aussi variés que la systématique, l’écologie, l’anatomie et la morphologie fonctionnelle, la biogéographie et l’évolution de la faune.
La richesse de la coopérationC’est en 1994 que le Conseil Général obtient une compétence en matière de coopération régionale. Soutenus par une volonté politique très forte, les programmes d’échanges avec les pays de la zone océan indien permettront des partenariats fructueux et enrichissants notamment avec Madagascar. Avec la Grande Ile, la coopération se concrétisera par un partenariat très fort avec le Parc Botanique et zoologique de Tsimbazaza à Antanarivo. La création de la Commission Océan Indien (COI) facilite cette politique de coopération. Une coopération avec les pays de la zone mais aussi un partenariat avec les institutions puisque en 1993, le Muséum met le « cap sur les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) », une exposition qui fait suite à une convention de partenariat avec l’administration des TAAF. Un partenariat qui perdure puisque des oiseaux sont régulièrement rapportés des îles australes de Kerguelen et Crozet par le naturaliste et entomologiste Mathieu Rapp. D’autres conventions vont suivre avec entre autres l’IFREMER qui donnent une collection de poissons, l’Aquarium de La Réunion qui cède des animaux marins, le Parc Zoologique de Saint-Denis, maintenant fermé, fait le don de Charly le chimpanzé ou encore d’un Tigre du Bengale… |
La richesse des dons des particuliersEntre 1991 et 2017, il faut souligner la richesse des dons que les particuliers font au Muséum. Parmi les objets ethnographiques, une collection de 6 parures jivaros exceptionnelles par le Dr Philippe Ziglé. Don d’une collection de 468 objets Touaregs et d’outils paléolithiques et néolithiques du désert saharien par Ivan Baumgarten. Dans la catégorie des insectes, ce sont 12 000 insectes de Madagascar qui seront cédés par André Peyrieras. Il lui faudra 30 ans pour réunir tous ces spécimens. Autre don, celui des coquillages de Monique Chavane qui a passé toute son enfance à Madagascar. 585 coquillages qui racontent l’histoire de sa vie se trouvent désormais au Muséum de La Réunion et au Muséum d’Histoire Naturelle de Nice. D’autres legs seront faits au fil des ans. |
Les acquisitions du Département de La RéunionTrois importantes collections ont été acquises entre 1992 et 2017. Ainsi, on retrouve la collection Maurel de l’île Maurice qui compte 826 très belles pièces de coquillages. La collection Brouhant qui provient du « musée des coquillages de Saint-Gilles les Bains » et qui a été acquise à la fermeture de l’établissement avec 970 spécimens provenant du monde entier. La collection Hoarau a été acquise avec le soutien financier de la Fondation Crédit Agricole et du Fond du Patrimoine (Ministère de la Culture). Il s’agit d’une remarquable collection accumulée par un passionné tout au long de sa vie et qui compte pas moins de 55 000 coquillages. Une collection exceptionnelle de par son volume, sa grande diversité en espèces, son intérêt régional, sa qualité scientifique, sa rareté et la qualité esthétique des coquillages. |
HORAIRES Ouvert du mardi au dimanche de 9h30 à 17h30 fermé le 1er mai
TARIFS
Tarif normal 2 € Tarif réduit 1 € (3ème âge – Groupe de 10 personnes sur réservation) L’accès au musée est gratuit le premier dimanche de chaque mois.
Exonérés :
Les moins de 18 ans, les groupes scolaires, les étudiants, les bénéficiaires de la CMU, les handicapés,
les membres d’organisation nationale ou internationale oeuvrant dans le domaine des musées (ICOM,
OCIM, UNESCO), les associations des personnes en formation, les détenteurs du PASS Loisirs, la presse.
Pass sanitaire à jour obligatoire Port du masque obligatoire