La Commission permanente du Conseil départemental a voté la création, mercredi 18 octobre, de trois dispositifs innovants destinés à venir en aide aux familles.
Une dotation de 500 affiches A5, conformes ou identiques aux avis officiels émis par le procureur de la République ou les services de police et de gendarmerie, pourra ainsi être accordée à celles qui recherchent une personne disparue. Le Département, chef de file de l’action sociale, souhaite ainsi accompagner au mieux les familles plongées dans l’inquiétude et la détresse, en complément des dispositifs déjà existants. Les opérations de recherche des familles peuvent en effet nécessiter des moyens logistiques importants. Néanmoins, l’intervention de la Collectivité doit veiller au respect de la vie privée et du droit à l’image des personnes. Il importe également de ne pas obérer l’efficacité des recherches menées par les services de police ou de gendarmerie. Cette dotation en affiches sera ainsi subordonnée à l’existence de recherches officielles. Une personne référente sera désignée au sein de chaque territoire d’action sociale (TAS). Les sites départementaux équipés d’écrans pourront également diffuser les avis de recherche.
L’action « Dalons de quartier » s’inscrit dans la démarche de recherche d’une plus grande proximité avec les publics les plus fragiles, en grande précarité et/ou en situation d’isolement. Dans les cinq TAS du Département, des médiateurs sociaux constitueront des équipes avec des jeunes en service civique pour aller au-devant des personnes les plus éloignées des services administratifs, pour lutter contre le non-recours aux droits, l’isolement, les ruptures familiales ou économiques. Il s’agît d’accompagner les personnes dans la réalisation de leurs démarches, tout en favorisant l’insertion des 16-25 ans et leur rencontre avec les personnes âgées ou isolées.
Le dispositif « Educateurs de rue », inscrit dans la Stratégie pauvreté du Conseil départemental, va être étendu à de nouvelles communes (les Avirons, L’Etang-Salé et Le Tampon) mais surtout élargi pour prendre en compte les jeunes dès l’âge de dix ans. Alors que 36% des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté, les statistiques de l’Insee montrent en effet également que 121 000 enfants, soit la moitié des enfants de l’île, vivent dans un ménage pauvre. Les « Educateurs de rue », un dispositif de médiation sociale, permet d’accompagner les familles, en lien avec le tissu associatif, les communes ou les grandes organisations caritatives.