texte : documentation sur le jardin de l'Etat

01 janv. 2018

250 ans d’histoire

 

Histoire du Jardin

Le Jardin de la Compagnie

1761 : Dans le quartier de la Rivière, à Saint-Denis, est

créé par la Compagnie des Indes un jardin botanique. Dans

le Jardin de la Compagnie les plantes cultivées sont d’abord

acclimatées puis distribuées à la population pour leur mise en

culture.

Le Jardin du Roi

1767 : L’administration juge le terrain de la Rivière trop

éloigné, d’un accès difficile et souvent inondé en été.

L’ordonnateur de Bourbon, Cyr Honoré de Crémont, transfert

alors le jardin à son emplacement actuel au lieu dit Camp

Lorraine, sur le terrain Richard. Il prend le nom de Jardin du

Roi.

L’âge d’or

Durant la première moitié du XIXe siècle, sous l’impulsion de

deux jardiniers botanistes, le jardin va connaître un essor

considérable, la période la plus dynamique de son histoire.

1817 : Nicolas Bréon débarque dans l’île et devient directeur

du jardin. Il arrive avec un chargement de plantes, d’arbres

fruitiers et de graines provenant d’Europe.

1831 : Jean-Michel Claude Richard succède à Bréon et

poursuit l’oeuvre d’enrichissement des collections. Il introduit

en effet 3000 espèces de plantes. De Madagascar il ramène

sans l’île le flamboyant.

JARDIN PUBLIC, JARDIN HISTORIQUE, JARDIN BOTANIQUE

2009

1834 : Construction du Palais législatif, siège du Conseil Colonial

au fond du jardin. Gustave Manès, maire de Saint-Denis, crée

dans les lieux devenus vacants le Muséum d’Histoire naturelle.

Celui-ci sera inauguré en août 1855.

Le Jardin colonial

1862-1871 : La gestion du jardin, devenu Jardin Colonial est

confiée à la Société Coloniale d’Acclimatation, filiale de la Société

Nationale d’Acclimatation, qui en enrichit la faune et la flore.

Le Jardin de l’Etat

1948 : Avec la Départementalisation, le site reprend le nom de

Jardin de l’Etat.

1971 : L’entretien du jardin est confié à la mairie de Saint-

Denis.

1973 : Le jardin accueille les premières Floralies de l'océan

Indie. A cette occasion, il se voit complètement remodelé. Aux

allées rectilignes du tracé du XVIIIe succèdent des parcours

privilégiant des courbes et des petites dunes de terre.

1978 : Le Jardin de l'État est classé parmi les monuments

historiques le 29 décembre 1978.

1990 : Le Département reprend la gestion du jardin.

1992 : Premières études pour la rénovation du jardin.

2004 : Reprise des études – choix de la première phase de

rénovation : l’axe central et la partie orientale du jardin. Il s’agit

redonner sa physionomie du milieu du XIXe siècle avec des

tracés réguliers et une lisibilité végétale.

2006 : Début des travaux

Juillet 2009 : L’axe principal a retrouvé son âme du XIXe siècle.

Depuis l’entrée principale, une véritable perspective sur le musée

se dessine. Celle-ci lie le Muséum d’Histoire naturelle à son

jardin et forme un ensemble cohérent.

Le jardin est restitué au public dans sa totalité et retrouve ses

trois vocations :

. de jardin public, au sein de la ville de Saint-Denis,

. de jardin botanique, abritant des arbres remarquables,

. de jardin historique, riche d'un passé de 250 ans.

Les naturalistes

Personnalités et sociétés

qui ont marqué le

Jardin de l‘Etat

Pierre Poivre(1719-1786)

Intendant des îles de France (île Maurice) et de Bourbon (La

Réunion), Pierre Poivre réside à l’île de France. Il fait toutefois

de fréquents séjours à Bourbon. Il expédie au Jardin de l'État des

épices comme le Giroflier. Il introduit aussi de nombreux arbres

fruitiers (plus de 150 espèces différentes). En île de France il

crée, sur la propriété Montplaisir à Pamplemousses achetée en

1736 par Mahé de la Bourdonnais, un jardin d’acclimatation. En

1772, sa mission terminée, Pierre Poivre regagne la France.

Joseph Hubert (1747-1825)

Agronome avisé et remarquable botaniste, Joseph Hubert est

originaire de Saint-Benoît. Avec l’aide de Pierre Poivre, il dota

l’île de quantité de végétaux utiles. Il entreprit l’acclimatation de

plantes venues des quatre coins du monde comme le giroflier, le

muscadier, le coeur de boeuf et le mangoustan des Moluques, le

cannelier d’Asie, le letchi et le longani de Chine, l’arbre à pain

de Polynésie, l’évi de Tahiti et le jamalac d’Indonésie. Scientifique,

naturaliste, minéralogiste, il est membre de l’Académie des

Sciences et de la Société Royale d’Agriculture. Il a décrit la

mécanique des cyclones tropicaux.

Il est à l’origine de la création du quartier (qui deviendra par la

suite la ville) de Saint-Joseph.

Nicolas Bréon(1785-1864)

Nicolas Bréon est un botaniste français devenu jardinier du Muséum

national d’Histoire naturelle de Paris à 24 ans. En juin 1817, il

débarque à l’île Bourbon (La Réunion) avec une collection de

graines d’arbres fruitiers européens, et devient le premier directeur du

Jardin du Roy (actuel Jardin de l’Etat). On lui envoie des graines

provenant d’Inde, de Ceylan et d’Afrique australe, qu’il redistribue

aux colons de l’île afin de développer de nouvelles cultures. Il est

possible qu’il ait effectué un voyage en Extrême-Orient en 1824 ou

1825 puisqu’on rapporte qu’il a introduit à Bourbon le néflier du

Japon (Eriobotrya japonica). La même année il introduit dans le

jardin un arbre originaire des Philippines, le mambolo (Diospyros

philippensis). Sous l’impulsion de Nicolas Bréon, le Jardin du Roy

connaît son âge d’or. Il trace les plans du jardin et le fait agrandir.

En 1831, lorsqu’il est remplacé par Claude Richard au poste de

directeur du jardin, il avait introduit à Bourbon plus de 800 espèces

de plantes rares parmi lesquelles la canne à sucre de Batavia. Il y

a également amené près de soixante espèces d’arbres fruitiers. En

1825, il fait publier par l’Imprimerie du Gouvernement un Catalogue

des plantes cultivées aux jardins botaniques et de naturalisation de

l’île Bourbon de 93 pages.

Jean-Michel-ClaudeRichard (1787-1863)

Botaniste français, Chevalier de la Légion d’honneur, Claude Richard

crée en 1816 un jardin botanique au Sénégal puis il se rend à

Bourbon. En 1831 il succède à Nicolas Bréon et dirige le jardin

jusqu’en 1863. Il y introduit plus de 3 000 espèces venues de

Madagascar et de l’Inde. Aidé par son gendre, le médecin Joseph

Bernier, Claude Richard mene des travaux sur les orchidées, les

cryptogames et les fougères.

Les jardiniers

Joseph Bernier

En 1858, le Dr Joseph Bernier remplace Gustave Manès, maire

de la ville de Saint-Denis, à la présidence de la Commission

administrative du Muséum d’Histoire naturelle de l’île Bourbon.

Féru de botanique et de zoologie, le docteur Bernier étudie la

flore et la faune de son île natale. Il explore les côtes de

Madagascar d’où il rapporte des plantes rares et des oiseaux

encore inconnus en Europe. Il ne néglige cependant pas son

métier, dispensant aux plus pauvres des soins gratuits.

Auguste Vinson (1819- 1903)

Médecin, poète, et membre de l’Académie des Sciences, Auguste

Vinson est originaire de Sainte-Suzanne. Il est le fils aîné de

François-Auguste Vinson, également médecin. Il commence ses

études à Saint-Denis de La Réunion, les poursuit à Nantes, fait

des études de médecine à Paris et revient s’installer à La

Réunion. De voyage à Madagascar pour le sacre du Roi Radama

II, il étudie la faune et la flore malgaches. Il ramène de la

Grande île le Papilio demoleus (=Papilio demodecus) qui porte

désormais son nom. A La Réunion, il acclimate le quinquina dont

est extraite la quinine, utilisée comme traitement contre le

paludisme. Il se passionne également pour l’Histoire et publie des

ouvrages scientifiques. On lui doit deux ouvrages sur les

araignées de Madagascar et de La Réunion, qui resteront

longtemps une référence. Passionné de poésie, il écrit Salazie,

Mazeppa, le Piton d’Enchaing. . . Il meurt le 27 Août 1903 à

Saint-Denis, alors qu’il termine un ouvrage sur la faune de La

Réunion, « Une île, astre des mers »…

Charles Coquerel (1822-1867)

Docteur en médecine, chirurgien de première classe de la Marine

Française, Chevalier de la Légion d’Honneur, Charles Coquerel

est également membre correspondant de diverses Sociétés

savantes. En 1845, il entre dans la Marine Royale et, dès 1846,

il visite le monde : Bourbon, Madagascar, Ceylan, Pondichéry ou

encore les Antilles où il fait de nombreuses découvertes et

observations qu’il publie dans les bulletins de sociétés savantes.

Il est l’un des membres les plus zélés de la Société

Entomologique de France. En 1849, il part à Paris et obtient le

diplôme de docteur en médecine. En 1850, il devient chirurgien

de deuxième classe et est détaché pour le service colonial à

Bourbon.

Les savants de la

Société

d’Acclimatation

De 1851 à 1854, il exerce à l’île Sainte-Marie et à Nosy-Bé

(Madagascar), ainsi qu’à Mayotte. Parallèlement, il publie des

travaux sur les insectes dans Les Annales de la Société

Entomologique de France. En 1860, il est nommé chirurgien de

première classe. Lors d’un voyage en Syrie, il est atteint de

dysenterie, ce qui le contraint d’abandonner la navigation. On

l’envoie alors à Bourbon où il se livre aux études d’histoire

naturelle et publie ses travaux dans L’Album de la Réunion illustré

par Antoine Roussin. Il est l’un des principaux fondateurs de la

Société Coloniale d’acclimatation de l’île de La Réunion et en est

le vice-président jusqu’en 1866.

La Société d'Acclimatation

Les motifs qui poussent le docteur Achille Berg à fonder à l’île

Bourbon une filiale de la Société d’Acclimatation de France dans

le milieu du XIXe siècle, sont multiples. Tout d’abord, il souhaite

introduire et propager de nouvelles espèces végétales utiles dans

la colonie, faciliter le renouvellement des souches dégénérées, mais

aussi créer l'industrie d'élevage pour accroître les ressources

alimentaires du pays.

11 Septembre 1862 : Le docteur Berg, mandaté par le Conseil de

la Société zoologique d'Acclimatation pour organiser un comité

colonial d'acclimatation, écrit au directeur de l'intérieur, Monsieur de

Lagrange.

18 Septembre 1862 : L'acceptation est acquise par arrêté et la

Société d'Acclimatation est autorisée à se constituer.

20 Septembre 1862 : L'administration reçoit la liste des membres

du Comité définitif.

21 Novembre 1862 : La Société est reconnue par acte et l‘oeuvre

commence.

28 Mars 1865 : Le Jardin Colonial est officiellement concédé à la

Société d'Acclimatation et d'Histoire naturelle de la Réunion pour

dix ans, Jean-Michel Claude Richard conservant la gestion de la

partie botanique. Le jardin connaît alors une grande époque.

Un pont est jeté sur un grand bassin.

Des canards de Madagascar, du Brésil ou de la Caroline, un

goéland de Terre Neuve, des hérons cendrés peuplent la pièce

d'eau. Une autre, située à gauche de la grande allée, est

réservée à la pisciculture.

Le jardin abrite une riche collection botanique.

Mais face à la fragilisation du jardin due à l’indiscipline de ses

visiteurs, la Société arrive à en interdire l'accès quotidien. Le

public ne peut s’y rendre qu'une fois par semaine. Cette décision

provoque de vives protestations.

21 Août 1871 : En raison de la misère croissante du pays, le

Conseil Général supprime la subvention accordée à la Société. Elle

disparaît et la gestion du jardin est confiée à la Commission

administrative du Muséum d’Histoire naturelle créée en 1854.

Quelques

manifestations célèbres

L’exposition des produits agricoles et

industriels

Sous le règne de l’Empereur Napoléon III (1852-1871), le

Jardin de l’Etat est l’écrin de fêtes qui attirent une foule

nombreuse. De 1853 à 1858 les expositions annuelles des

produits de l’agriculture et de l’industrie permettent de valoriser

les productions de La Réunion. Instituée par le gouverneur Hubert

Delisle, cette manifestation connaît un vif succès et dès

l’ouverture de la première exposition universelle le 22 août 1853,

on comptabilise 90 exposants, nombre qui ne cessera d’accroître

au fil des années.

On vient également admirer les oeuvres d’Antoine Roussin.

Le Fancy Fair

Organisé par l’épouse du gouverneur Hubert Delisle en novembre

1852, le Fancy Fair, ou “bazar de fantaisie”, anime la vie

mondaine dionysienne. Sur des étals que tenaient les dames de

la bourgeoisie, étaient disposés des objets hétéroclites que l’on

vendait au profit d’oeuvres caritatives. Parallèlement, avait lieu une

vente de billets de loterie très populaire.

La retraite aux flambeaux

En 1857, deux fois par mois, se déroule au Jardin de l’Etat la

retraite aux flambeaux exécutée par la Compagnie disciplinaire. Le

cortège de musiciens (tambour, clairon), muni de torches,

entonne en choeur des chants patriotiques ou des morceaux de

grands opéras. Puis, le cortège descend la rue de Paris en

chantant la chanson de Laurent de Rillé : ”De la retraite, voici

l’heure”. Arrivée sur la place de la caserne, la foule stationne

quelques minutes, écoutant les dernières notes de musique avant

de rentrer.

.

Des animaux dans le jardin

La végétation exubérante du jardin est un enchantement. Les

habitants allaient voir et gaver de pistaches et de graines

bouchon, le singe Cajou et sa compagne ainsi que les makis

catta, seuls restes de la faune installée par la Société

d’Acclimatation. Il y avait aussi les tortues géantes des Seychelles,

qui servaient de char aux marmailles, conduits en promenade par

les nénènes.

La fête des fleurs

La fête des fleurs se terminait toujours au Jardin après le défilé

de chars, dans les rues de la ville. Derrière la Roue, se dresse

le Muséum, fierté de toute l’île. La grande Roue était de la fête!

Rapportée de l’Exposition Universelle de Paris en 1900, l’idée

avait trouvé un réalisateur local. L’ensemble tournait autour d’un

moyeu placé à 5 mètres du sol. A l’ombre des parasols, les

dames regardaient les passagers téméraires, s’élever dans le ciel…

Les Floralies

En 1973, les premières Floralies de l’océan Indien, ou fête des

fleurs, sont organisées dans le jardin. Elles seront suivies de deux

autres éditions en 1980 et 1987. Ces manifestations ont eu des

conséquences non négligeables sur l’état général du jardin. Aussi,

les floralies suivantes ont-elles eu lieu au Parc des expositions de

Saint-Denis.

D'un patrimoine en

danger vers

un jardin rénové

Juin 1995 : Un lieu historique d’exception

qui vieillit inexorablement

Des constatations alarmantes montrent que le Jardin de l'État

s'abîme. Une saleté omniprésente, un mobilier urbain dégradé (des

pancartes arrachées, des bancs cassés…etc.), une dangerosité

grandissante (câbles électriques à nu...) et surtout des arbres

vieillissants et fragilisés par les cyclones et le temps. Cette

dégradation pouvait à terme remettre en question le classement du

lieu.

Janvier 1999 : La nature parle d’ellemême

Un Araucaria de 25 mètres s’effondre sans prévenir. La fermeture

du jardin est décidée afin d’assurer la sécurité des visiteurs. Dès

lors commence une expertise biomécanique des arbres du jardin.

Avril 1999 : réaction d'urgence

Suite à l’expertise des travaux d’abattage et d’élagage sont

effectués. Dès la fin de ces derniers, le jardin est rouvert au

public. Mais cela n’a pas suffi…

26 novembre 1999 : les dégâts s'aggravent

Un Tulipier du Gabon blesse deux promeneurs dans sa chute. Une

deuxième étude biomécanique plus poussée est lancée. Elle a pour

objectifs l’appréciation de la dangerosité de 292 arbres et la mise

en évidence des travaux à mettre en place. L’étude réalisée en

mars - avril 2000 dresse un constat alarmant. En effet, 45 des

arbres à l’étude présentent des défauts déterminants imposant un

abattage, 9 présentent des défauts déterminants imposant un

abattage urgent et 83 présentent des défauts déterminants imposant

des travaux d’urgence.

1873 : de jeunes grains de

bouchon remplacent les

manguiers vieillissants qui

marquent les deux contre-allées

encadrant l’axe central.

(photo prise en 1880)

Une histoire qui

se répète

Avril 2000 : des décisions importantes

La réalisation de travaux d’abattage d’arbres présentant un

risque de rupture important (46 arbres) et le traitement des

espaces libérés sont lancés.

Mai 2004 : l’étude pour la rénovation

est lancée

Des études préalables démarrent en vue de la réalisation d’une

réhabilitation en profondeur de l’axe central. Un inventaire

complet des arbres est réalisé par le Dr Roger Lavergne qui

identifie les espèces rares du jardin qu’il est absolument

indispensable de conserver.

Juillet 2006 : les travaux commencent

68 arbres ont été coupés : la totalité des arbres de l’axe

central et notamment les Grains de bouchon plantés en 1880 et

qui, jadis, marquaient les deux contre-allées. Ceux qui restaient

étaient en mauvaise santé et les manquants ont été remplacés

par d’autres espèces. L’ensemble n’avait plus aucune lisibilité.

Pour retrouver les allées rectilignes, il a fallu se séparer d’un

certain nombre d’arbres, qui avaient une valeur botanique

moindre.

Septembre 2008-Juin 2009 : de

nouveaux arbres sont plantés

Plus de 200 arbres ont été replantés :

- 80 camphriers accompagnent l'allée centrale;

- 37 palmiers Mac Arthur marquent l'espace oriental rénové;

- près de 70 palmiers nouveaux enrichissent la collection

botanique;

- le jardin retrouve les épices chères à Pierre Poivre et Joseph

Hubert : giroflier, cannelier, 4-épices, café arabica et café

robusta;

- saman, arbre à miel, ficus aux longues feuilles, niaouli,

baobabs, poirier des Antilles, sablier des Antilles, tamarinier et

goyavier royal ont trouvé leur place dans la partie rénovée;

- l’allée qui longe les bassins a été retracée et bordée de

palmiers bouteilles, en regard des palmiers colonne des bassins;

- l’espace des palmiers en bordure de la place de Metz a

été renforcé en espèces rares.

Le jardin en 2009

Un jardin restauré et

modernisé

Pour la valorisation de l’accueil sur la phase Est du jardin, l’entrée

du jardin a été aménagée.

De chaque côté d’un parvis en basalte, les nouveaux pavillons qui

encadrent l’entrée principale ont été redessinés d’après le plan de

masse de 1842.

Le pavillon situé à l’ouest

Le bâtiment est destiné à :

_ l‘accueil où le visiteur pourra trouver de l’information sur

les différentes activités intégrées dans le jardin et/ou au

muséum ;

_ une boutique où seront mis en vente des produits dérivés

du muséum et du jardin ;

_ des sanitaires accessibles aux personnes handicapées.

Le pavillon situé à l’est

Le bâtiment servira :

_ d’espace d’exposition

_ de local technique

_ de local pour les gardiens du jardin

Aménagement

de l’entrée

_

_

La perspective retrouvée

L’axe central prolonge la rue de Paris et met en valeur le

Muséum d’Histoire Naturelle.

Il est marqué par un tapis vert encadré par deux allées en

basalte bordées d’un double alignement d’une vingtaine de

camphriers. A leur base, des massifs de jasmins et de

franciscea donnent aux camphriers du volume. Le

franciscea(Brunfelsia uniflora) est un arbrisseau sud-américain

qui a été introduit au 19ème siècle dans le Jardin de l’État par

son jardinier Claude Richard. Jasmins et franciscea complètent

une palette de couleurs blanc/bleu, et une gamme de fleurs

très parfumées.

Le camphrier

Cinnamomum camphora (famille des Lauracées)pousse à l’état

naturel dans le sud de la Chine, à Taiwan et au Japon. C’est un

bel arbre à feuilles persistantes et tiges aromatiques. Ses feuilles

sont rosées au stade juvénile et vert foncé à maturité avec le

revers des feuilles de teinte glauque. Elles dégagent un parfum

remarquable lorsqu’on les froisse. Ses fleurs de couleur crème sont

minuscules et ses fruits forment de petites drupes charnues ovoïdes

de la taille d’un petit pois de couleur bleu noir. Dans son milieu

naturel (climat tempéré humide), il peut atteindre 45 m de

hauteur. A Saint-Denis dans le Jardin de l’État, il est

vraisemblable qu’il sera de taille plus modeste.

C’est par distillation du bois ou des racines que l’on obtient des

cristaux de camphre. La distillation des feuilles produit une huile

essentielle aux propriétés antiseptiques et tonicardiaques.

Le bois de camphrier est connu pour ses vertus répulsives vis à

vis des insectes.

En Chine le camphrier est considéré comme l’arbre de vie.

Au Japon c’est également un arbre vénéré. Il est l’arbre

emblématique de la ville de Hiroshima, le premier à repousser

après le bombardement atomique.

Éclairage de l’axe central

Les deux allées sont aujourd’hui pourvues d’un éclairage.

L’axe central

Des bassins historiques

Deux grands bassins rectangulaires qui longent l’axe central sont

déjà présents sur le plan de 1821.

En 1862 la Société d’Acclimatation y introduit des canards, des

hérons et autres espèces d’oiseaux aquatiques qui font le bonheur

des promeneurs.

A la fin du 19ème siècle des palmiers colonne sont plantés le long

de la berge occidentale des bassins.

Malmenés par le cyclone Jenny en 1962, certains d’entre eux ont

alors été remplacés.

En 2009, de jeunes plants de palmiers colonne ont été plantés

pour remplacer les palmiers manquants, en alternance avec des

lataniers de Bourbon.

Les bassins en 2009,

Les margelles des bassins ont été refaites en basalte de La

Réunion.

_ Le grand bassin nord est partagé en deux zones :

* au nord, des nénuphars (à terme des nénuphars géants

d’Amazonie),

* au sud des jets d’eau qui animent le bassin.

_ Dans le bassin sud, on trouve des nénuphars et des lotus

roses et blancs dans une composition qui respecte les lignes qui

structurent l’axe central.

Les bassins

De nouveaux tracés

Dans cette partie du jardin, des allées rectilignes structurent

l’espace et mettent en valeur les arbres anciens. Les allées

facilitent la promenade, les pelouses sont autorisées pour le

pique-nique.

Un nouveau mobilier

Un mobilier nouveau favorise la flânerie, la lecture ou le repos

à l’ombre du Caîmitier, du Saucissonnier ou du Grand figuier.

La partie orientale

du jardin

Dans la partie rénovée du jardin un nouvel espace de

restauration est offert aux visiteurs.

Le bâtiment est l’oeuvre de Sylvain Guy et de Guillaume

Hazet (Atelier Architectes), sous la maîtrise d’oeuvre de

l’architecte en chef des monuments historiques, Vincent

Brunelle.

Le restaurant accueillera une dizaine de tables et 40

personnes sur une terrasse de 140 m² ouverte sur le jardin.

Le nouveau

restaurant

Amélioration des allées et des

équipements existants

Une remise en forme de la partie ouest du jardin s’imposait.

_ Remplacement des bordures

_ Reprise de certains tracés

_ Renouvellement des scories

_ Suppression des équipements qui n’étaient plus opérationnels

_ Amélioration de la buvette et du local technique horticole

Un nouvel espace scénique

Le long de la rue de la Source, a été créé sur une ancienne

entrée du jardin, un espace dédié aux animations : concerts,

contes, spectacles,….vont se succéder tous les dimanches.

Un nouvel espace d’expositions

Dans l’ancien parc à tortues proche de l’entrée de la rue de la

Source, a été dégagé un espace dédié aux expositions et aux arts.

Première exposition en place : Le jardin dans tous ses états

Suivi du chantier et de son évolution tout au long des travaux par

le photographe François-Louis Athenas.

La partie

occidentale du

jardin

Une aire de jeux d’eau

Le long de la rue de la Source, est implantée dans la partie ouest,

une aire de jeux d’eau de 500 m². La structure se situe sur une

zone anciennement occupée par un bâtiment abritant les services de

la Direction des Ressources Humaines du Conseil Général. La

démolition du bâtiment et la remise en état du site ont été faites

dans le cadre de l’opération de restauration du Jardin de l’Etat. Les

travaux ont débuté en août 2008.

_ La structure

L’aire de jeux d’eau se compose :

* De jeux d’eaux visuels dont l’eau circule en circuit fermé et

dont les jets sont munis d’éclairage : jets verticaux et courbes

jaillissant du sol, canaux d’eau calme, filets d’eaux jaillissant des

murets, jets « tulipes » dans les canaux.

* De jeux d’eau orientables et interactifs en inox ainsi que

des jeux type toboggan ou à ressort.

Un « canal promenade » composé sur une quarantaine de mètres

d’un canal d’eau calme, rythmé par des filets d’eau jaillissant de

murets, de jets « tulipes » et de jets courbes retombant dans le

canal, vient compléter la structure.

_ Accès

L’aire de jeux est accessible depuis le jardin et il n’y a pas

d’accès direct à la rue de la Source.

_ Horaires et jours d’ouverture

Les jets d’eau fonctionnent

- les mercredis, samedis et dimanches de 9H00 à 17H00 en

dehors des vacances scolaires,

- tous les jours, aux mêmes horaires, pendant les vacances.

_ Publics concernés

Les enfants jusqu’à l’âge de 12 ans accompagnés d’adultes chargés

de leur surveillance, avec une possibilité d’accès aux handicapés.

La partie

occidentale du

jardin

L’accessibilité du jardin

L’accessibilité du jardin a également été améliorée :

- Portail de l’entrée principale refait _

- Portail rue de la Source agrandi _

- Portail rue Poivre refait _

- Un deuxième portail rue Poivre (entrée technique) a été ajouté _

- Portail rue Malartic repositionné _

Étiquetage des arbres

D’après un inventaire réalisé par le Dr Roger Lavergne, 164 arbres

ont été étiquetés.

Parmi ceux-ci, 20 arbres remarquables ont été identifiés. Le numéro

qui leur a été attribué dans le dépliant distribué aux visiteurs est repris

sur le support.

Les arbres rares sont signalés.

Sur l’ensemble

du jardin

_

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Partenariat,

financement

Le Jardin de l’État est classé depuis 1978 monument Historique. Sa

restauration a fait l’objet d’un partenariat avec le Ministère de la

Culture et de la Communication et de l’Union Européenne.

Les travaux se sont déroulés sous la maîtrise d’oeuvre de l’architecte

en chef des Monuments Historiques, Vincent Brunelle.

Ont participé à ce projet :

- M. Olivier Damée, paysagiste (Agence Damée, Vallet &

Associés)

- Mme Laurence Brégent, paysagiste (ZONE UP),

- MM. Sylvain Guy et Guillaume Hazet, architectes (Atelier

Architectes)

La maîtrise d’oeuvre technique a été assurée par les bureaux d’étude

INCOM- ATEA (pour les réseaux), SOCOTEC- VERITAS et IOSIS

Les jeux d’eau ont été conçus par Pôle Ingénierie, Austral Fluides,

Réunion Prévention, B2G3 Ingénierie ainsi que Paysag’Ylang.

Le chantier en quelques chiffres :

• Budget:

Montant total des travaux : 5, 7 M € (4,5 M € pour la partie

rénovée)

Financement de l’Union Européenne : 1,9 M €

Financement de l’Etat (Ministère de la Culture et de la

Communication) : 0,7 M €

Financement du Conseil Général de La Réunion : 3,1 M €

• 15 entreprises sont intervenues

• 100 personnes ont travaillé sur ce chantier