Fèt Kaf à Paris
Même à 10 000 km de La Réunion, la commémoration de la fête de la liberté est un moment important pour la communauté réunionnaise. C’est pourquoi, l’Antenne du Département à Paris a organisé le 16 décembre la Fèt Kaf à la salle des fêtes de la mairie de Paris du XVIème arrondissement. Etaient présents les conseillers départementaux Aurélien Centon, René Sotaca et Jeanne Hoarau. La réunionnaise Samia Badat-Karam, élue à la mairie du XVIIème arrondissement, a accueilli la délégation à l'occasion de ces festivités.
Qui était Edmond Albius, c'est sans aucun doute l'un des moments forts de cette journée dédiée à la liberté ? Plus de 200 invités ont pu découvrir l'histoire de cet esclave et inventeur de la fécondation manuelle de la fleur du vanillier.
Cette exposition, proposée par l’association CODEM (COnservatoire DE Sainte-Suzanne – Musique – Cultures – Patrimoine), a été présentée par Mario Serviable, historien et universitaire. Ce dernier a mis l’accent sur la transmission de l’Histoire de l’esclavage à La Réunion et a rendu hommage à Edmond Albius et à l’histoire de la Vanille Bourbon.
Une journée de commémoration qui a aussi été l’occasion de présenter la nouvelle collection "Mémoire des Mascareignes" mise en place par le Département de La Réunion et les éditions Ciceron. La Bibliothèque Départementale de La Réunion (BDR) a profité de cette occasion pour recevoir les nombreux passionnés et amateurs de l’histoire de notre île. Ces derniers ont pu échanger avec les auteurs. Une collection dirigée par Jérémy BOUTIER qui a pour vocation d’enrichir, de valoriser le patrimoine et de sauvegarder la mémoire de l’Ile de La Réunion et des Mascareignes en général. Ce lancement a bénéficié du soutien de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage (FME)
>> Télécharger le dossier de presse : Lancement de la collection "Mémoire des Mascareignes"
Kisa mi lé ?
Un programme culturel et festif avec la diffusion de la pièce de théâtre « Les liens », jouée par la Compagnie Aparthéâtre,. Une troupe composée de Marie-Line Schrotzenberger et Yves Flank dont le propos nous invite à un retour aux sources. Une histoire à deux voix, celle de Marie et celle de Paul, qui sont frère et sœur. Paul ayant quitté l’île de La Réunion, y revient après trente années d’absence pour être auprès de sa mère mourante, qu’il avait quittée après une rancune. Sa mère ne lui avait jamais dit « Je t’aime ».
« Un créole i reste un créole... Tu peux aller là où tu veux, un jour tu auras besoin de revenir aux racines... » Commente un spectateur à la fin du spectacle.
La soirée s’est clôturée par les vibrations du roulèr, du kayamb, du sati du groupe Zéne’ T Panon qui a assuré avec une énergie exceptionnelle le Kabar Musical. Les invités ont pu « kraz in bon maloya » dans la Salle des Fêtes de la mairie du XVIème.
Alors que la température à l’extérieur affichait – 1 degré, les Réunionnais de l’Hexagone sont repartis avec le sourire, le soleil dan’ker ainsi que des fruits péi pour passer des fêtes de fin d’année aux couleurs et saveurs de leur île.