11 Réunionnais reçoivent le Prix Départemental du Mérite 2021, portraits vidéo des récipiendaires

27 mai 2021

C’est dans l’Hémicycle du Département que s’est déroulée la cérémonie de remise des trophées aux 11 récipiendaires du Prix départemental du mérite, ce jeudi 27 mai.

Beaucoup d’émotion mais aussi une grande humilité dans les propos de ces citoyens d’exception, aux parcours singuliers, qui ont contribué et contribuent encore, à leur manière, au dynamisme artisanal, sportif ou agricole du territoire, à la promotion et à la diffusion de notre culture, ou encore au renforcement des solidarités dans une société en plein délitement. 

Grâce à leur volonté, leur ingéniosité, leur humanité ou leur talent, ils ont su faire preuve d’un engagement rayonnant et leurs histoires sont une belle leçon de vie, de courage et de résilience.

Entre 2006 et 2020, ce Prix a été décerné à de nombreuses personnes récompensant ainsi la singularité de leur parcours, leur investissement dans l’éducation et la jeunesse, leur engagement dans des domaines divers comme l’agriculture, l’artisanat, le handicap, la famille, la culture, la vie associative…

Par cette reconnaissance, le Département souligne cette année encore, les parcours de vie de femmes et d’hommes réunionnais d’exception.

C’est dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire de la Départementalisation en 2006, que le Prix Départemental du Mérite a été créé. Cette année, c’est à l’occasion des 75 ans de la Départementalisation que cette édition a été organisée. Le trophée remis à chaque personnalité a été réalisé en bois de tamarin par les agents de l’atelier bois du Département.

La cérémonie s’est achevée en musique sur les airs d’une chanson de Jean-Pierre Boyer.  

 

Retrouvez les portraits sur le site internet du Département : www.departement974.fr et en cliquant ici

 

Les récipiendaires

 

Catégorie Agriculture (flore)

Edwina MaillotFleuriste, formatrice

 

Catégorie Agriculture en milieu forestier

Christophe Dalleau- Production de cultures péi

 

Catégorie Artisanat

Jean-Noël Vencatachellum - Artisan en ébénisterie

 

Catégorie Social (Solidarité)

Stéphane Delphine - Président de L’association Koulèr Lo Kèr

 

Catégorie Social (handicap)

Sabine Le Toullec - Engagée dans une association sur le sport adapté

 

Catégorie Sport

Pierre Louvat – Président École de Foot de Saint-Gilles

 

Catégorie Culture

Sinévassin Benoit Cadeby - Bénévole associatif

 

Catégorie Culture (patrimoine)

David Testan Moringueur - Responsable d’un centre culturel

 

Catégorie Culture (musique)

Nathalie Quipandédié - Programmatrice de salles de spectacle

 

Catégorie Culture (musique)

Jean-Pierre Boyer- Artiste auteur, compositeur, interprète

 

Catégorie Patrimoine (arts plastiques)

Charly Lesquelin - Artiste peintre

 

Portraits vidéo :

Sabine LE TOULLEC :

 

Christophe DALLEAU :

Benoit CADEBY :

 

Charly LESQUELIN :

 

Pierre LOUVAT :

 

Jean-Noel VENCATACHELLUM :

 

David TESTAN :

 

Edwina MAILLOT : 

 

Jean-Pierre BOYER :

 

Stéphane DELPHINE :

 

Nathalie QUIPANDEDIÉ :

 

Transcription textuelle des vidéos : 

« Sabine LE TOULLEC, Bénévole engagée dans l’Association Portoise du Sport Adapté (APSA) » :

Sabine LE TOULLEC, enseignante à la retraite.

Qu'est-ce que je fais ? je m'occupe de l'association APSA, nous avons créé cette association il y a trente-deux ans. Cette association est née de la volonté d'une assistante maternelle, elle recevait des enfants handicapés et elle ne savait pas quoi faire avec eux, et on a commencé à travailler. Quand on a emmené ses jeunes sur le terrain, ici même d'ailleurs à Lambrakis, bah c'était comme si c'était le cirque brasil qui étaient de sortie. Les gens s'agglutinaient autour pour regarder. Et donc nous on a dit c'est pas possible, il faut absolument qu'on fasse connaître les personnes handicapées, qu'on travaille avec eux pour changer ce regard, ce regard des gens qui n'avaient jamais vu, et nous ça nous embêtait. Et d'autant plus que moi-même j'ai un fils porteur de handicap.

On a pris la valorisation par le sport. Comment faire changer le regard des personnes sur ces gens ? Mais comment aussi changer le regard de ces personnes handicapées sur elle-même. Parce que elles elles se trouvaient vraiment méprisées, dévalorisées, hors le sport c'est un formidable vecteur. Parce que quand on réussit ne serait-ce qu'à mettre un ballon dans un panier et que tout le monde fait hourra hourra hourra, on se sent pousser des ailes. C'est ce qui s'est passé ! Petit à petit les jeunes ont connu la réussite, connaissant la réussite ils ont voulu aller plus loin, connaissant un sport ils ont voulu faire d'autres sports, d'autres activités.

Clarisse, qui était une athlète de chez nous plusieurs fois championne en athlétisme, médaille d'or en athlétisme, elle a été au Marathon de New York. On est allé aux États-Unis, en Irlande, en Grèce, on a rapporté des médailles, des médailles d’or aux jeux spécial olympique.

 

Un jeune de l’APSA, porteur de handicap :

Il faut avoir beaucoup de physique et d'endurance, et après il faut beaucoup s'entraîner pour devenir champion après. Mon but c’est d'aller plus encore plus loin.

 

Sabine LE TOULLEC :

Alors nos activités il y a de l'athlétisme, le vtt, la natation, la pétanque, et la zumba. Toutes ces activités sont menées par un éducateur spécialisé.

Non seulement on a créé l'association pour les jeunes, mais on a créé l'association pour les familles. Parce que souvent les familles ont un sentiment de culpabilité. Et donc on a dû quand même, on a pris des professionnels pour montrer à ces familles que pas la culpabilité, ça peut arriver à n'importe qui d'avoir un enfant porteur de handicap.

 

« Pourquoi une telle implication ? »

Je pense que c'est mon caractère parce que quand on aide quelqu'un, on aide aussi soi-même. Parce que moi aussi j'étais dans le doute hein, quand j'ai eu un enfant handicapé, dans le doute hein. Mais j'ai eu la chance d'avoir de bons professionnels qui m'ont bien accompagnée. Donc c'est pour ça maintenant que je peux mettre ce que je j'ai reçu, je peux mettre ça au service des autres.

 

« 75 ans de la Départementalisation »

Le Département comme on dit toujours, c'est des premiers cris au dernier soupir. Sans le Département, sans ses actions, hé ben on serait comme avant finalement. C'est sûr comme je dis toujours, rien n'est parfait, mais l'important c'est de le savoir. On voit des améliorations, certes, c'est pas suffisant mais nous sommes dans la bonne voie.

Réalisation : Emmanuel RICHARD
© Département de La Réunion – Mai 2021

 

 

« David TESTAN, Artiste, Moringueur, Responsable d’un centre culturel » :

David TESTAN, mi travaille au Centre Zelindor de Moringue et boxe française.

Ici en fait mi lé responsable de la structure, gère tout ce qui est les écoles, lycées et aussi tous les associations qui vient ici, et aussi les projets que néna en dehors, les projets européens, les projets de la ligue, les projets du comité.

Comment ma la arrive là ? Mi te conné pas c'est quoi le moringue. mavé 23 ans, 22 ans à l'époque, donc mavé vu le moringue, c'était lors d'un manifestation 20 décembre. Mi dit ben c’est quoi ça ? Après les gars la explique à moin un peu ça c’est le moringue, c'est un sport traditionnel qui appartient à La Réunion. Nou la commence fé le moringue, navé à moin mon frère ek mon cousin nous té à trois. Et tous les 6h de matin avant rentre travail nous té y fé. Et après le comité moringue la ni voir à nous, té en 2000, mavé passe mon monitorat en 2000, et après la eu la pose de la première pierre ici dans le centre moringue. Et à partir de là mi dit té, y ça pose la première pierre, mi na un monitorat moringue, c'est un l'occasion pour moin, intègre à moins au niveau d’un affaire que mi aime. Et c’est là ma di té, mon passion peut ni mon travail. Donc ma la mette ça dans mon tete, tout les jours mi té y dort mi té y lève, té pense rienke ça même.

La définition du moringue pou moin c'est transmettre, nout l'héritage, nous transmet nout l'histoire, nous transmet nout patrimoine. Nous la transmettre le moring à la nuit des arts martiaux à Bercy, sur le plus grand tatamis du monde ! Et quand bana la vu ça la vu le moringue la dit : ah, ça c'est quoi ça ? Après nous té appelé à aller Seychelles, Rodrigues, Madagascar, Maurice, Mozambique, Brésil, et la Chine, la France, et na fé un peu tout. Chaque fois nous té arrive dans un pays, nous té parle de La Réunion en général, voilà La Réunion c'est ça. Nous c'est bann zenfant zesclave, nout bann zencetre la gaingne coup d’fouette, ben jordi c’est un façon pou nous d’honore à zot, de transmettre nout l’héritage partout dans le monde.

Le moringue aujourd'hui la apporté à certaines personnes une insertion sociale. Na d’autres jeunes lé intégrés dans les associations oussa na des contrats, zot y gagne intervenir partout dans les écoles, les associations, dans les centres. Et donc à travers ça nous la pu créer aussi des mallettes pédagogiques, c'est-à-dire des livres, des cd, avec des expos. Ben le moringue y peut être vu sans etre vraiment pratiqué techniquement par rapport les personnes physiques sur place.

Donc maintenant on à l'agrément ministériel, nou na les diplômes, maintenant il faut juste que nous néna une reconnaissance sur les pratiquants, sur les dirigeants, pour faire en sorte que demain matin ben ces jeunes-là y peut intégrer une collectivité, y peut intégrer le rectorat. Prend pas nous rienke pou di comma la besoin a nous pou 20 décembre, vient danse moringue, kata kataka kata kataka, non. Faut prend le band marmaille, insert à zot.

 

« L’importance de prendre sa vie en main. »

Mi lé fonceur moin, mi fonce. Mi croit en sak mi veut. Parce que moin si sa devant un affer, y pose ça devant moin, mi prend ça mi fé un affaire avec, donc mi magine mon l’avenir. Donc le band marmaille y vient derrière là, pas besoin di regarde David Testan di ouais, David Testan na sa moin aussi mi gagne ça, non, trappe, fonce, allé avec ! Fonce, trappe, ou va gagner ! Là lé sur ou gaingne !

Réalisation : Emmanuel RICHARD / Alexandre GILLES
© Département de La Réunion – Avril 2021

 

« Sinévassin Benoit CADEBY, Bénévole associatif du culte hindou et de la culture tamoule » :

Sinévassin Benoit CADEBY, c'est mon nom. Je me suis toujours défini comme un cadre associatif bénévole du tissu associatif cultuel hindou, et culturel tamoul de Saint-Paul, de la région ouest et de La Réunion, formé, passionné, dévoué, et engagé. Nous sommes ici en ce site ancestrales et patrimonial, ce lieu de vie et de rencontres, de transmission des valeurs et des connaissances, c'est ici que nous nous sommes toujours donné les moyens de nos actions associatives culturelles et sociales telles que celles portées par l'association Tamij, par l'association Shanti, par l'association solidarité enfants du Tamil Nadu, et par aussi notre média social du réseau facebook : Le Gôpouram.

Ce sont des outils qui en cette terre multiculturelle nous permettent d'exprimer, de vivre, de partager et de faire découvrir notre attachement à une civilisation multimillénaire, l'hindouisme, la fierté d'un art de vivre. Nous offrons aux réunionnais passionnés par cette reconnaissance de l'héritage indien, constitutive du patrimoine culturel insulaire, des activités culturelles, ludiques, pédagogiques, d'éducation et de loisirs. Avec la promotion, la diffusion, la communication, et l'information qui s'y rattachent, afin de maintenir en vie un circuit d’échanges, permettant la transmission aux générations futures, de fragments d'identité et de connaissances, qui assureront la continuité entre le passé et l'avenir.

C'est dans une équipe qu’on arrive à persévérer et à mettre en place les actions. Et surtout moi par ma déficience, je me suis toujours entouré de, je fais collégialement les actions.

Les 75 ans de la départementalisation

Il faut savoir que nous sommes tous les enfants de la départementalisation. Il y a eu beaucoup d'efforts, beaucoup d'avancées, de progrès considérables dans le social, dans l'éducation, dans la santé, dans le développement économique. Et forcément ça a du avoir, tout un, des influences positives sur le développement culturel des composantes ethniques du Département de La Réunion.
 

Réalisation : Emmanuel RICHARD
© Département de La Réunion – Avril 2021

 

« Christophe DALLEAU, Agriculteur en agro-foresterie et apiculteur » :

Christophe DALLEAU, 37 ans, agriculteur / apiculteur dans les hauts de la Caroline à Bras-Panon. Donc à Caroline-les-hauts moi et ma femme nous lé agriculteurs et apiculteurs. Nous fé dans l’ensemble ce que nous appelle de l’agro-foresterie. C'est une manière de planter, une manière de concevoir ses cultures, mais les anciens que té à La Réunion té fé déjà ça, c’est zot manière de planter, c’est zot manière de voir les choses sans dénaturer oussa l’endroit zot y lé. L’ « agro » c’est de l'agriculture liée à une forêt. Donc faire en sorte que tout ce contexte d’arbres, de plantes que néna des liens ensemble y puisse avoir des rendements, des rendements voir même une production agricole. Dans un premier temps faut essayer de comprendre son environnement, analyser pour intégrer ce que ou veux intégrer dedans. Mais c'est pas n'importe quoi non plus. C'est du végétal que lé adapté à ce contexte environnemental. Par exemple le cacao, li a besoin de sous-bois, li a besoin d'humidité, li a besoin en même temps de la chaleur, pou li pousser. Dans une forêt na tout ça. À l'instar même de la vanille, parce que c'est les mêmes conditions pédoclimatiques que le cacao y cherche. C’est ça en fin de compte nous veut faire, cette agriculture patrimoniale pour emmener derrière une activité économique.

Ici aussi nous fait de l'apiculture, déjà les abeilles lé dans un environnement exceptionnel, donc le miel que lé issu d’ici na beaucoup de propriétés des arbres endémiques, indigènes et médicinals que néna dans notre forêt. Et sans ces abeilles là, ben la foret que néna aujourd’hui y existera pu malheureusement. Ces abeilles-là lé essentielles à nous.

Aujourd'hui mi fé le métier d'agriculteur, c'est déjà par passion, et par engagement mi diré. Parce que moin mi té parti pour devenir footballeur professionnel et aussi ben parallèlement comptable.

Ma fé un AVC en métropole, et cet AVC là en fait la bouleverse toute ma vie. Mi té joué déjà football dans un très bon niveau, et mon AVC est survenu sur un terrain football. Pour reconstruire à moin ma té obligé de puise au plus profond de moin même kossa mavé besoin, de quoi mi té veux faire, et comment mi té veut faire les choses. Mi pourré dire que c'est cette forêt-là la trouve à moin, et non pas que moin la trouve ali. Parce que tout ce que mavé besoin dans ma vie pour partager, pour transmettre, pour faire découvrir aux gens kossa nout péi nana et kossa nous peut avoir nous même à l'intérieur, ma trouve ali ici.

Mi lé très sensibilisé à, aux porteurs de handicap. Moin mi milite aujourd’hui aussi, pour justement que ces personnes-là puissent avoir un métier, être formées, parce que moin même mi lé reconnu travailleur handicapé. Avec Cacao Péi nous travaille avec l’ALEFPA pour faire en sorte que na des jeunes ou des moins jeunes y puissent avoir un contrat pour insère à zot dans la vie professionnelle. Mais au-delà de ça moin mi voudré faire en sorte que sur ma plantation nous accueille des personnes avec un handicap, que ces personnes-là puissent venir se ressourcer. Parce qu'avec ce que ma la subi moin c’est cette foret-là la permette à moin de resource à moin, de reprendre confiance en moin, et surtout d'être moin même. Et mi veux cette chance que la vie la offre à moin, mi veux offrir cette chance là à d’autres personnes que la pas eu pour l'instant, voilà. Mi vive cette seconde vie là, ben pleinement mais surtout pour les autres aussi. C'est ça, c'est ça que mi veux faire. La forêt na beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup de choses que zot y pense même pas connaître tellement li lé fort, pour être soi-même.

 

Réalisation : Emmanuel RICHARD / Alexandre RIVIERE
© Département de La Réunion – Mai 2021

 

« Charly LESQUELIN, Artiste Peintre » 

Alors mi appelle Charly Lesquelin, ma lé né Saint-Pierre, grandi Tampon, mi habite Saint-Joseph depuis un bon bout de temps et l'atelier, moin lé là depuis plus de 11 ans. Ma commence par avoir un CAP de dessin publicitaire dans les années 80. Quelques années après dans les années 90, ma comment à faire mes premiers tableaux, mais té dur donc je suis allé, su les conseils de William Zitte, mon dalon et maitre, ma parti faire d’portraits dann chemin, ma parti peindre bann boutik créole etc à droite à gauche. Et la amène à moin à faire des portraits à Florilège, dans devant les grandes surfaces donc ma beaucoup été dans la rue. Donc la amène à moin à faire les Fait-Main, donc avec les Fait-Main, avec l'association Art et Tradition dans les années 2000 nou la parti à Paris au Carrousel du Louvre, et la ma vu, ma découvre Paris, les expos, les musées, les tableaux de maîtres, et la… la donne à moin l’envie de voyager vraiment et de rentre dans ce monde-là ma té d’dans. Donc ma exposé de 2000 à 2012 à Paris avec un prix au Carrousel du Louvre en 2008, un prix de peinture, le prix « Seradour ». Et le début de l'histoire internationale en 2006, avec l'invitation en Thaïlande, puis en Chine, puis l'Inde, puis l'Indonésie, la Malaisie…

Mwin lé musiciens ma té leader d'un groupe qui appelait « Gondwana » un groupe de reggae. Donc là ouvre à moin des portes aussi de chanter maloya ou sega ou des chansons internationales aussi. ma représente le plus dignement possible mon île au niveau international et ça c’est une de mes plus grandes fiertés, de sorte dann chemin, et d'avoir grimpé en essayant d'amener le maximum de, d’artiste et faire évoluer toute une génération parce que lé pas facile du tout.

Ben ma commence, les autres y peignaient sur la toile mais moin, comme y di créol moin té au cul. Et un dimanche, navé point d’toile, moin té la case, mi di mais ma envie de peindre, et navé des ronds de bac dans la cour. Donc ma trappe le bann rond’bac et ma commence peind dessus. Ma fé des têtes d'esclaves, des scènes liées à l’esclavage parce que c'était la période décembre. Et du coup ma vende toute le premier jour. Là ma compris que il faut aussi être un peu contestataire, montrer… na un peu la di a moin « pouké ou la peind su d’zordures ? » Ou voit ben pose à zot la question, cherche pourquoi, pourquoi il touche a ou ?

Ben en fait l'atelier au fil du temps, comme mi disait avec mon camarade Mika Boyer, lé devenu un art social club. Beaucoup d'artistes y débarque, y vient, y prend de l’énergie.

Chercher à aider ben un moment donné le projet kéré ma eu l’idée la fin d'année dernière, lé né comme ça, lé né en disant ben si moin mi donne un tableau, le moun y acheté, les tableaux y sa chez de moun, déjà la culture La Réunion y fonctionne, parce que les gens qui sava avec un tableau, et les sous y sava là-bas, sécurisé tout avec Collienne. Et la partie comme une traînée de poudre. Parce que tous les artistes y attendé de vouloir donne un affer mais séparément y rime à rien. Par contre si ou mette toute ensemble d'un seul coup y fé inn force, et c'est ce que la s’passé.

 

Les 75 ans de la départementalisation

Avant té les colonies, évidemment là eu un mieux et heureusement. Mais pas toutes les promesses que la été fé à l'époque pour moin la encore été réalisées. Aujourd'hui na encore beaucoup d'inégalités donc heu… c’est pou ça que mi prône pour l'entre-aide, le peuple par le peuple. Faut nous reste rassemblé donc, c'est pas gagné, faut continuer.

Réalisation : Emmanuel RICHARD / Mickael CUVELIER
© Département de La Réunion – Mai 2021

 

« Pierre LOUVAT, vice-président de l’école de football de Saint-Gilles » :

J'ai joué à un niveau en métropole, niveau national, puis arrivé à La Réunion en 72 j'ai pratiqué en tant que joueur à la Patriote, puis aux Poussins et après au FCO, où je suis devenu aussi entraîneur au FCO. Et après avoir gagné la première année la coupe régionale de France, et la coupe de La Réunion la deuxième année, la troisième année même si on avait structuré au niveau des jeunes, comme je n'avais rien gagné, je me suis fait comme on dit viré du FCO, et je suis donc revenu sur la Saline-les-bains depuis 87. J'ai fondé l'école de foot de Saint-Gilles, notre but c'était de former des jeunes pour qu'ils intègrent ces différents clubs seniors, et aussi de former des gamins qui, par mes relations que je peux avoir en métropole, de les amener à des centres de formation en métropole.

Tout ce que je peux faire pour que les jeunes puissent s'épanouir, et aussi bien scolaire que footballistiques, même si au niveau de la section sportive on a toujours mis le scolaire avant le sportif. Il faut qu'ils arrivent aussi à avoir un niveau scolaire plus que potable pour réussir dans la vie.

L'année dernière j'ai fait un infarctus qui est p’têtre dû au stress de l'association, donc là j'ai pris un peu de recul quant aux entraînements. Ce qui me manque beaucoup parce que les enfants c'est avec eux que je suis le mieux. Je peux pas arrêter ! C’est dans mes gènes, j'entraînerai peut-être pu mais arrêtez avec l'association, c'est comme de la cocaïne, ceux qui sont accros, moi je suis accro, et j'y arrive pas.

Il y a aussi une chose qui me tient à cœur, je suis club pilote au niveau de ce qu’on appelle la fondation du football, d'avoir une aide avec l'université, où ils forment des étudiants pour les métiers de l'éducation pour que l'on puisse avec tous nos enfants avoir un suivi scolaire, depuis 6 ans jusqu'à 17 ans.

 

Les 75 ans de la départementalisation

Si vous voulez la départementalisation c'est sûr, c'est le développement justement du sport, et surtout des infrastructures. Le seul regret c'est que, on fait des terrains, oui c'est très bien, mais à côté il n'y a rien. On n'a aucune structure d'accueil. Il y a le terrain mais il y a en dehors du terrain.

Réalisation : Emmanuel RICHARD / Alexandre RIVIERE
© Département de La Réunion – Avril 2021

 

« Edwina MAILLOT, Fleuriste et agricultrice » :

Alors c’est MAILLOT Edwina, donc en activité principale c'est fleuriste, et ma néna une double activité c’est agricultrice avec mon mari. Sur Cilaos ma néna ma petite boutique à l'Archipel des Métiers d'Art, et au niveau de l'agriculture, donc diversifié aussi, donc maraîchage, lentilles et transformation de produits pour le magasin. Ma fait pas mal de petits boulots, donc passé avec les personnes âgées, avec les enfants, ma travaillé en tant que femme de chambre en hôtellerie, et à un moment donné ma eu un souci de santé et il fallait faire un choix. Bon m’avait une passion c’était les fleurs, donc m'a dirige à moin vers les fleurs pour faire mon métier principal fleuriste. Nous avait des proches que navé des terrains abandonnés, donc zot la voulu bien mettre à notre disposition pour faire les agricultures dessus au lieu de laisser, donner de la valeur au terrain au lieu de laisser en friche en fait. Donc quand nous fé pas les fleurs nous fé du maraîchage. Donc ma partie à moi c'est de faire principalement les semis sous serre, pour aller au jardin pour monsieur. Et la récolte là mi donne un coup de main aussi pour le ramassage, la cueillette et tout ça au niveau des champs.

Il y a aussi la lentille qu'on va bientôt commencer à planter au mois de mai. On a, là sur le terrain on a le chia, donc des graines de chia, on a fait un petit peu d'ail et diversifié en fait sur les terrains pour l'agriculture. Et mi fé des interventions de formation pour la FSDEA, donc syndicat des agriculteurs, donc mi fait de la formation florale. Pur moi fleuriste c'est pas que piquer des fleurs dans de la mousse tout simplement. C'est aussi la créativité, récupération de matériaux, en fait c'est un moment de partage et que nous crée ensemble des choses à la demande. Et mi fé partie aussi des membres de bureaux de la PLC, l'association des planteurs de lentilles de Cilaos.

 

Les 75 ans de la départementalisation

Le Département apporte des subventions pour le développement de la lentille sur Cilaos. Sans fonds dans une association lé difficile de faire des expériences et les heu, pour les avenirs en fait. Donc là y donne à nous les subventions c'est pour expérimenter d'autres façons de cultiver et de pas utiliser tout ce qui est pesticides dans l'avenir.

Réalisation : Emmanuel RICHARD / Alexandre RIVIERE
© Département de La Réunion – Avril 2021

 

« Jean-Pierre BOYER, 40 ans de carrière ! Auteur, Compositeur, Interprète » :

[Musique, extrait de « Alala nout séga » de Jean-Pierre BOYER]

Bonjour à toutes et à tous, c’est Jean-Pierre BOYER, je suis auteur, compositeur, interprète.

Ben ma carrière ma commencé en métropole bien sûr, ma partie par le biais de la biomedom ? en 73. J’ai trouvé un emploi à l’hôpital Cochin APHP, les hôpitaux de Paris, et puis après j’ai été muté à l'hôpital Tenon dans le 20e. Et en parallèle j'avais toujours le côté musique dans la tête parce que ici avant de quitter j'avais mon petit orchestre à La Réunion, et puis j’avais toujours le gout de la musique dans la tête. Et puis j'ai pu travailler mon côté auteur compositeur interprète, faire des paroles et musiques. C’est dur d’être loin de son île et on a beaucoup de nostalgie, et ça fait que grâce à la musique j'ai pas vu les années passer. 40 ans est passé vite fait en métropole, grâce à la musique. Ma maman était en métropole aussi, parce que vu que mon frère était accidenté et est resté paralysé à l'âge de 13 ans, en 73. On était obligé de partir métropole pour ses soins, pour sa santé tout ça et puis on s'est installé là-bas avec maman. Mais j'avais de la peine pour les autres qui souffraient, mes compatriotes, réunionnais, qui sont venus comme moi par la Biodedom ?, mais eux ils n'avaient pas leur maman. C'est pour ça que je trouve que j’étais quand même un privilégié à côté d'eux. Et puis en plus tous les trois ans je venais en congés bonifiés, et puis des fois dans l'année je venais en quatre fois dans l'année pour la foire de Bras-Panon, pour Le Tampon… Voilà maintenant dépuis 2012 je suis rentré à la retraite et j’suis chez moi. Mais pas de retraite pour un chanteur !

Je ne pensais pas que j'avais encore cet impact-là auprès du public. Les anciens chanteurs, on a encore notre place encore parce que y a encore un public qui nous aime. Les gens ils ont besoin de ce côté nostalgique. Avec mes compilations et tout j’ai à peu près 18 albums, 19 albums. 45 tours au début, « Reviens je t'aime », là avec ma petite moustache, [chanté :] « Je ne pourrais vivre sans toi, vivre sans ton amour », mon premier succès slow d’ailleurs. Mais c’était le premier c’est « Ti fille là »,

[chanté :] « Ti fille là sa malheur ça, ti fille là y aime séga ça ». « Je viens d’une île », avec ça j’ai eu les maracas d’or, avec cet album là qu’ils ont sélectionné. Et puis là j’ai fait mon livre en 2013 « Du bidonville aux feux de la rampe ». Ça également j’ai reçu ça par TéléKreol. Vous savez c’est une reconnaissance pour nous, et puis on est fière, et puis ça prouve qu’on a été entendu. J’ai besoin de ça, de ma famille et puis ma musique, c’est les deux personnes que j’ai besoin.

 

Les 75 ans de la départementalisation

Mais moi je suis un enfant de la départementalisation parce que je suis parti en 73 par la Biomedom, j’ai fait ce choix-là bien sûr, que je ne regrette pas. J'ai trouvé un travail, un métiers, et j'ai réussi à faire ma vie.

Et mi tiens beaucoup à remercie à zot parce que, pour cette fidélité envers moi, et ça me touche profondément, je vous remercie infiniment, je vous aime. Mi aime zot tout’.

 

[chanté avec guitare :]

«  Je ne pourrai vivre sans toi, vivre sans ton amour. Je t’en prie, reviens, je t’aime »

 

Réalisation : Emmanuel RICHARD / Alexandre RIVIERE
© Département de La Réunion – Avril 2021

 

« Nathalie QUIPANDEDIE, Programmatrice de salle de spectacle » :

Nathalie Quipandédié, a 54 ans.

Très jeune, elle perd ses parents et grandit à Saint-Paul entourée de ses frères et sœurs musiciens qui accueillaient beaucoup d’artistes à la maison.

Alors qu’elle est en activité dans le domaine social, elle participe en tant que bénévole à l’organisation de la grande manifestation culturelle « Kabaréunion » en 1996 et 1997.  C’est dans ce contexte, qu’elle rejoint le groupe Ziskakan comme manager de 1996 à 1998. Elle organisera des tournées internationales pour le groupe.

De 1997 à 2005, elle intègre l’équipe du Séchoir en qualité de programmatrice musique et danse où elle met en place plusieurs événements comme le « Saint-Leu Danse Festival », le « Battle Hip-Hop » de St-Leu et le festival « Sakifo ».

En 2005, elle est programmatrice et chargée de production du Festival de danse de Saint -Denis.

Elle deviendra ensuite chargée de la programmation du Kabardock au Port.

La qualité et la diversité de ses choix artistiques feront le succès de cette salle de spectacle.

La qualité de l’accueil qu’elle réserve aux artistes depuis vingt ans a fait la réputation de Nathalie Quipandédié dans les plus importantes sociétés de production françaises et étrangères.

En 2008, elle devient Membre du Jury FAIR et depuis 2015, elle est membre du Comité d’experts Musique et Danse de la DAC-OI.

Parmi les plus grands artistes musiciens qu’elle a accueillis à La Réunion, au Kabardock ou dans le cadre du festival « Opus Pocus », on peut citer Gilberto Gil, Cesaria Evora, Marcus Miller…

Nathalie Quipandédié s’est ainsi construit un vaste réseau professionnel, particulièrement dans les domaines du jazz et des musiques du monde.

Elle est sans doute la seule programmatrice de l’île à disposer d’un tel réseau.

Avec la crise du covid 19, Nathalie n’a pas ménagé ses efforts pour finaliser ses programmes et adapter selon les possibilités de la conjoncture un accueil limité les après-midis des week-ends, ce qui fait qu’elle ne connaît pas de répit. Loin d’abandonner, c’est avec résilience et volonté qu’elle se projette dans un retour à la normale pour faire de sa programmation une offre de qualité reconnue par tous.

 

Réalisation : Emmanuel RICHARD / voix : Mickael CUVELIER
© Département de La Réunion – Mai 2021

 

« Jean-Noel VENCATACHELLUM, Artisan Ebéniste » :

Jean-Noël Vencatachellum, artisan / ébéniste. J'ai commencé à travailler avec mon père en 1981, au moment où l'ébénisterie commencait à montrer ce qu'elle savait faire à l'île de La Réunion. Ça fait bientôt 40 ans que j'exerce dans cette entreprise, ma foi elle m’a défaite comme elle m’a construit. Comme je suis un autodidacte j'ai eu pas mal d'épreuves, j'ai laissé un oeil dans cette ébénisterie où je travaillais un moment gratuitement pour mon père pour pouvoir lancer cette activité. Ensuite mes frères ont rejoint l'ébénisterie et j'ai enfin appris ce que c'était la résilience. La résilience me permet face à l'adversité, aux différentes crises économiques, de faire face, mais aussi de transmettre, d'aller au-delà et de transcender les choses. C'est une posture que j'ai adoptée et je fais profiter de mes expériences aux plus jeunes. Alors mon métier c'est de conjuguer le savoir-faire d'un individu face à des émotions qu’éprouve un client. C'ébénisterie c’est rentrer dans l'art, c'est rentrer dans l'histoire, c'est de travailler de multiples matériaux, à La Réunion je parlerai du basalte, du bois de tamarin, du vacoa, du verre et bien d'autres métaux. C'est pour moi une seconde nature, c'est travailler avec mes collègues, c’est former, c’est transmettre. Comme j'ai été mal orienté au départ j'ai essayé de transmettre ce mal être, mais transformer ce mal être en conseil. Quand j'ai des stagiaires ça va plus loin que de les initier à l'ébénisterie ou le travail manuel. C'est un accompagnement pour essayer de savoir ce qu'ils recherchent dans la vie, ce qu'ils veulent faire. J'essaye de les guider, j’ai accueilli plus de 200 stagiaires dans ma carrière.

Notre dernier trophée c'est le trophée « Entreprise & Territoire ». Je savais pas ce que c'était le RSE, et ça fait 40 ans qu'on existe, il y a des choses que nous avons faites, et il fallait témoigner, il fallait montrer, il fallait prouver. En travaillant avec l'IAE, en travaillant avec d'autres sociétés, nous avons su faire émerger ce qu'on a fait. C'est une grande reconnaissance, et nous ça nous reconnecte à ce qu'on est.

 

Les 75 ans de la départementalisation

La départementalisation nous a apporté un accès à l'éducation, un accès à l'Europe. Et ça nous permet aussi de transformer notre culture en design, par rapport à notre ébénisterie. Et faire des œuvres comme nous faisons aujourd'hui qui traverseront le temps et qui racontent surtout l'histoire de La Réunion. L'avenir ? Je dirais regarder hier, travailler aujourd'hui pour demain.

 

Réalisation : Emmanuel RICHARD / Alexandre GILLES
© Département de La Réunion – Mai 2021

 

 

« Stéphane DELPHINE, Coiffeur et Président de l’association « Koulèr Lo Kèr » :

Donc Delphine Stéphane, président de l’association « Koulèr Lo Kèr », depuis deux ans, coiffeur et président en même temps. Ça a commencé il y a deux ans déjà, quand mon père était malade, il avait le cancer, donc il a perdu ses cheveux, sa barbe et tout. Donc il m'a appelé et m'a demandé de venir le coiffer, pour retrouver un peu une image de soi. Et j’ai commencé à le coiffer et après j'ai commencé à faire des demandes dans les hôpitaux, pour faire la même prestation pour d'autres patients. Et en fin de compte ils demandaient des diplômes ou autre, que j'ai pas, et directement après je suis parti dans la rue pour coiffer des démunis. Après deux ou trois marodes y a ma cousine qui m'a rejoint très rapidement, et on a monté l'association Koulèr Lo Kèr.

Koulèr Lo Kèr c’est plusieurs types de personnes qui aiment donner de soi, on aime le partage. Nous on veut juste redonner un peu d’estime aux gens qui ont tout perdu, redonner une tite lumière. Donc la première estime c’est l’estime de soi, c'est l'aspect physique, donc ça passe par la coiffure, les cheveux. Et à côté de ça avec les partenariats qu'on a fait avec les différents prestataires on a réussi à avoir des repas, du linge, des kits d'hygiène, donc aujourd'hui Koulèr Lo Kèr on propose plusieurs types, même des massages, aux personnes qui sont dans le besoin. Avant la période de covid on faisait des grosses fêtes, des concerts, des repas, des massages, des coiffures, des dons de vêtements, des dons de repas, c’était plus gros. Et là avec le covid on fait plus des actions ambulant, sur l'ensemble de l'île voire même dans les cirques, on a fait Cilaos, on se déplace sur toute l’île.

Koulèr Lo Kèr c’est la couleur du cœur, qu’est-ce que le cœur a besoin de donner à d’autres personnes, c'est le coeur qui parle. On se donne la main, à chacun de donner de sa, de son talent, à donner des petites choses. Ben Niki elle donne de son talent en donnant de belles photos, des belles vidéos, Colette donne des repas, nous on coiffe, on a chacun notre spécialité. Le camion itinérant est on va dire plus de 50% achevé, et ça va nous permettre aussi de, que les personnes dans le besoin retrouvent une intimité dans le camion. Parce que la plupart des personnes défois ils ont honte, de se faire coiffer devant les gens ou autre, donc là ils auront leur propre moment à eux.

 

Une personne venant de se faire coiffé :

J’suis plus propre, plus léger [rires]

 

Un personnage bien déterminé

 

Stéphane DELPHINE :

Quand j'ai quelque chose dans la tête, j'y arrive. En fait j'arrive à atteindre mon but assez rapidement, c'est ce qui me donne une force. Je suis autodidacte, ça fait plus de trente ans que je coiffe. J'ai commencé à l'âge d'à peine 15 ans, j’en ai 40 aujourd’hui.

 

Les 75 ans de la départementalisation  

 

Avant La Réunion lontan, on donnait la main, et c'est vrai qu'aujourd'hui y a moins de solidarité, les gens sont vraiment concentrés sur eux-mêmes. Nous ce qu'on veut c'est vraiment dire aux autres que tout le monde peut aider, que tout le monde peut donner espoir à d'autres personnes, et que tout est possible avec l'entraide et la solidarité.

 

Commentaire :

Vous donnez l’exemple…

 

Stéphane DELPHINE :

On essaye, on essaye !

 

Réalisation : Emmanuel RICHARD / Mickael CUVELIER
© Département de La Réunion – Avril 2021