Cyrille Melchior défend un nouveau pacte de développement : Trajectoire 2030

20 oct. 2022

Audition devant la délégation sénatoriale aux Outre-mer

Cyrille Melchior défend un nouveau pacte de développement : Trajectoire 2030

Ce jeudi 20 octobre, le président du Département a été entendu par la délégation sénatoriale aux Outre-mer sur la question de l’évolution institutionnelle. Publiée en septembre dernier, une enquête Sagis confirme l’attachement des Réunionnais au statut actuel.  Comme la majorité des Réunionnais, Cyrille Melchior défend l’intelligence institutionnelle au service d’une nouvelle « Trajectoire » pour le territoire. 

 

Des décisions administratives décentralisées

Les 76 ans de départementalisation ont offert à La Réunion un modèle institutionnel fort qui a permis des avancées dans bien des domaines : la santé, l’éducation, les infrastructures, la résorption de l’habitat insalubre, l’égalité sociale, le développement économique, la promotion de la culture et du sport, l’ouverture sur l’Europe et l’océan Indien, la préservation de notre patrimoine naturel…

Aujourd’hui, le territoire doit faire face à de nouveaux défis et la remise en question d’un modèle qui a fait ses preuves n’est pas à l’ordre du jour pour Le Président du Département.

L’approfondissement de la départementalisation, autrement dit, une plus grande décentralisation des décisions administratives permettrait, en revanche, aux élus locaux d’adapter au mieux les politiques publiques locales sur leur territoire.

A titre d’exemple, la gestion décentralisée des crédits budgétaires du logement (LBU) par le Département, favoriserait une répartition plus efficace des fonds afin de prioriser la lutte contre l’habitat insalubre et précaire ; la demande des professionnels locaux du BTP qui souhaitent que l’État pérennise le financement des commissions locales de normalisation et accélère la création des cellules locales de validation produits permettrait une meilleure adaptation des normes au contexte territorial.

Dans le domaine de la coopération, la possibilité de développer localement des contrats aidés de coopération, favoriserait la mobilité des jeunes réunionnais dans des ambassades et alliances Françaises de la zone océan Indien, afin de faire rayonner la francophonie et ses valeurs.

Il serait aussi opportun que les collectivités locales puissent être associées en amont dans l’élaboration des lois et des décrets, au niveau des services des ministères, afin que les intérêts des réunionnais soient mieux pris en compte.

 

Un nouveau de contrat de gouvernance

Pour le Président du Département : « Ce n’est évidemment pas en accusant le 5ème alinéa de l’article 73 de la Constitution d’être le responsable de tous nos maux que nous avancerons. Ce chemin n’est en aucun cas une solution ».

En revanche, la création d’un contrat de gouvernance concertée réunissant La Région, le Département, le Ceser, le conseil de la Culture et d'autres partenaires, offrirait une véritable instance de décisions locales qui concrétiserait cette ambition de renouveau démocratique et institutionnel.  

C’est dans ce schéma organisationnel que s’inscrit la demande de Cyrile Melchior de conduire des réunions interministérielles régulières associant le Président de la République, le Premier ministre, des membres de son Gouvernement, ainsi que les présidents des principales collectivités ultramarines afin que puissent être mis en œuvre collectivement les grands axes stratégiques validés pour nos territoires respectifs.

 

Un découpage communal pour plus de proximité

Pour construire un nouveau pacte de citoyenneté, le Président du Département demande également un redécoupage communal qui tienne compte du besoin de proximité entre les citoyens et leurs élus. « Le découpage communal actuel, qui date d’une époque où la Réunion comptait 350 000 habitants, n’est plus viable et une réforme s’avère indispensable dans un souci de respiration démocratique. Je rappelle que nous sommes aujourd’hui 870 000. Une telle démarche permettrait par ailleurs de renforcer la paix sociale dans les quartiers, grâce à une plus grande proximité qui encouragerait la bienveillance. »

C’est de façon directe, comme précisé par le sénateur Stéphane Artano, présidant la visioconférence que Cyrille Melchior a définit la « Trajectoire Réunionnaise pour 2030 », un contrat de territoire co-construit par les 3 piliers que sont l’État, la Région et le Département, et ouvert aux autres acteurs institutionnels, économiques et associatifs. Les axes proposés : promouvoir l’excellence et la résilience réunionnaises, prioriser l’accès à l’emploi comme levier d’amélioration du niveau de vie grâce à une loi programme, bâtir une stratégie régionale d’économie verte et bleue et développer la coopération indian-océanique, renforcer la décentralisation des décisions administratives