Trois questions à Aurélien Centon, élu délégué à l’accompagnement d’urgence.
Depuis plusieurs années, avec le Président du Département, vous portez le dossier des transferts sanitaires.
Pouvez-vous nous parler de ce dispositif ?
C’est un dispositif qui existait à mon arrivée en tant qu’élu dans la collectivité. Il était important de l’améliorer. Le Département a décidé de prendre en charge un deuxième accompagnant c’est à dire son billet d’avion et son hébergement. La prise en charge du premier accompagnant dépend de la CGSS. Il était essentiel de trouver des solutions, les familles étaient démunies face à la maladie ou au deuil, ils en appelaient à la solidarité des réunionnais. Nous avons avec les services du Département répondus à cette attente notamment avec la mise en place d’une astreinte 24/24 et 7/7 que ce soit pou in rapatriement ou un transfert. Mi dit toujours, la mort et la maladie i appelle pas ou pou dit que zot i arrive. I peut arrivé n’importe quel jour et nou lé la pou accompagne les familles à n’importe quel moment et n’importe quel heure. C’est un soutien important pou le moral mais aussi pou évite a zot de faire des erreurs parce que zot i traverse des moments difficiles.
Vous avez participé au mois de décembre à l’arbre de Noël des familles qui ont fait l’objet d’un transfert sanitaire, c’est important pour le Département de créer ces moments de fête ?
L’arbre de Noël c’est un peu La Réunion qui vient à Paris. Il y a un repas créole avec des bons carry, des letchis, des cadeaux et surtout une ambiance qui rappelle la chaleur de l’île. I faut que zot i sort un peu de la maladie et que zot i fé la fête comme si zot lété la Réunion. Ce sont des moments qui réchauffent les cœurs.
C’est la conseillère départementale Jeanne Hoarau qui était présente en décembre dernier à Paris. D’ailleurs, on a mis en place aussi la fête des mères pour les mêmes raisons. Ce sont des moments qui redonnent un petit coup au moral et quand on lutte contre la maladie, le moral joue un rôle très important.
Vous vous êtes engagé sur cette thématique à travers votre association P’tit Cœur depuis plusieurs années.
Comment évoluera le dispositif de transferts sanitaires en 2025 ?
En 2025, on veut renforcer encore plus le dispositif pour répondre encore plus aux attentes des familles et surtout bien prendre en compte chaque cas. On a un Pack Accueil et je souhaite qu’il évolue car les besoins changent et proposer un Pack Départ. Je travaille avec les services et aussi l’Antenne de Paris qui joue un rôle important dans l’accompagnement des malades. Par exemple, avant on donnait un téléphone maintenant je pense que ce n’est plus nécessaire puisque les abonnements téléphoniques sont les mêmes et n’engagent pas un surcoût financier. Pour trouver les bonnes solutions, on travaille en collaboration avec les réunionnais mais aussi avec les familles qui ont bénéficié d’un transfert. On fait régulièrement des réunions sous forme de déjeuner partage pour les écouter et voir les points d’améliorations. Ce sont eux qui sont au centre de ce dispositif donc c’est à eux de nous donner les pistes de réflexion.