Le Département organisait, le vendredi 7 juin au Village de Corail, à l’Ermitage-les-Bains, les premières Assises départementales de l’alimentation et de la précarité alimentaire, une initiative en faveur de la construction collective de l’avenir du territoire en matière d’alimentation durable et accessible à tous.
Pour créer une dynamique collective et définir des pistes d’action partagées, le Conseil départemental a ainsi invité les producteurs, transformateurs, distributeurs, collectivités territoriales et associations de consommateurs qui participent aux projets alimentaires territoriaux (PAT) élaborés par les communes de La Réunion (Trois-Bassins, Entre-Deux, Bras-Panon, Cilaos, La Possession, Plaine-des-Palmistes, Saint-Paul, Saint-Joseph) ou par le Département lui-même.
Trois ateliers étaient ainsi organisés sur les thèmes du bien manger, de l’accessibilité de tous les publics à une alimentation digne, respectueuse des usages réunionnais, de l’environnement et de la santé, et sur les choix à mettre en œuvre pour parvenir à la souveraineté alimentaire de l’ïle.
« Dès maintenant, nous devons nous poser avec acuité la question de la stratégie réunionnaise pour produire davantage et mieux, afin de nourrir cette population croissante, à l’aune d’un autre enjeu qui est celui du changement climatique. le plan AgriPéi 2030 apporte des réponses, fixant la souveraineté alimentaire comme un objectif majeur de la décennie », expliquait Serge Hoareau, vice-Président du Conseil départemental, qui représentait le Président Cyrille melchior aux côtés de la vice-Présidente Camille Clain et de la Conseillère départementale Brigitte Absyte. Et de continuer, rappelant que notre territoire est en état d’urgence compte tenu du contexte socio-économique, aggravé par l’inflation qui prive nombre de familles réunionnaises d’un accès direct aux produits alimentaires de base : « Nous nous devons de nous fédérer pour que nos PAT respectifs puissent intégrer ce sujet d’humanité et de solidarité ».
A l’issue des échanges, foisonnants, quelques pistes d’action ont été élaborées par les participants, comme la mise en place d’actions de sensibilisation au bien mager auprès des enfants, la végétalisation des cours de récréation avec des productions légumières et fruitières, ou le développement des unités de transformation et de stockage pour la production agricole.