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Commentaire :
Ce matin là, l’instant est solennel dans l’hémicycle, la gestion des 1, 5 milliards d' euros de budget n’est pas un thème facile et les premiers discours donnent le ton.
Ambiance discours
Cyrille Melchior Président du Département de la Réunion
Dans quelques instants nous allons examiner le compte administratif 2017. Et l’examen de ce rapport intervient comme vous le savez dans un contexte totalement inédit cette année, celui de la mise en œuvre d’une nouvelle loi. De la loi de programmation des finances publiques
Nous avons un budget qui est résolument tourné vers les investissements. Le Département investit lourdement sur le territoire en matière de route, en matière de collège, dans le domaine agricole, en matière d’irrigation. Et nous avons lancé un pacte de solidarité avec les communes de l’île qui nous permet aujourd’hui de venir en aide sur les investissements réalisés sur les territoires.
Commentaires:
Ici la situation est la même depuis plusieurs années, le Département investit de façon optimiste dans l’économie et les solidarités notamment à travers les allocations de solidarité mais la compensation de l’Etat à cette dépense, se réduit d’année en année.
Cyrille MELCHIOR
Et bien jusqu’à quand on va faire des économies ? Il faudrait que l’État nous accompagne mieux. Parce que ce sont des dépenses de solidarité nationale et là l’État fait voter une loi de programmation, on va l’évoquer tout à l’heure, qui demande au Département de la Réunion de faire encore 30 millions d’économie sur ses dépenses de fonctionnement. Mais nous, on ne veut pas toucher aux aides qu’on accorde à nos familles en difficulté. On ne veut pas toucher aux aides qu’on accorde à nos gramounes, à nos personnes bénéficiaires des aides du handicap.
Ambiance hémicycle
Cyrille MELCHIOR
On n’a pas, je te dis bien, attendu qu’il y ait loi de programmation pour faire des efforts d’économie au Département de la Réunion.
Commentaires :
Une relation Etat/ Département pas facile avec cette volonté de l’État// de réduire la dette publique et ainsi obligé certaine collectivité à des économies. Pour le Département, cela représente 35 millions d’euros d’effort alors même que la collectivité supporte des records nationaux d’allocation de solidarité… D’où le débat entre les élus pour trouver des pistes de solution.
Daniel GONTHIER Vice président du Département Délégué aux finances
J’entendais tout à l’heure quelqu’un dire : « Oté, il faut choisir entre la peste et le choléra ». Moi je dis, dans le monde actuel, il n’y a plus de carotte, il y a un bâton long ou il y a un bâton un petit peu plus court. Nous lé prévu pou gain quand même le totochement. Donc moi aujourd’hui je dis, les Réunionnais ne méritent pas cela. Maintenant, ils sont suffisamment engagés, ils sont suffisamment volontaires pour que dans cette dernière ligne droite de négociation, nous trouvons le juste équilibre entre : oui, nous comprenons les problèmes financiers d’une nation mais non, nous ne souhaitons pas qu’on détruise une population à n’importe quel prix. Et en plus la population réunionnaise.
Commentaires:
Après une suspension de séance qui a permis aux chefs de groupes d’échanger, la décision est prise.
Ambiance discours sur la motion par Cyrille MELCHIOR
Cette collectivité responsable ne peut pas non plus accepter les mesures qui sont impossibles à mettre en place compte tenu de la situation de souffrance sociale qui est connue ici à la Réunion.
Qui vote contre ? Qui s’abstient ? Adopté à l’unanimité.
Merci, c’est comme ça qu’on avance, en faisant preuve de responsabilité.
Commentaires:
Prochain rendez-vous pour nos élus, le 27 juin afin de prendre une ultime décision avant le vote de cette loi de programmation des finances publiques dite de contrat de confiance.
Un reportage d’Alexandre GILLES
Département de la Réunion-974TV ©juin 2018