Les élus départementaux étaient réunis pour une Séance Plénière, présidée par Cyrille Melchior, ce mercredi 14 mars, avec à l'ordre du jour le vote du budget primitif 2018.
Ils ont salué l’arrivée de la nouvelle conseillère départementale, Guilaine Quessoi. Elle remplace Nadia Ramassamy qui, suite à la loi sur le non-cumul des mandats, a dû démissionner.
4 motions ont été présentées :
· Motion relative au renforcement des moyens alloués à la lutte anti vectorielle ; · Motion relative à la renaissance de l’état de catastrophe naturelle et de calamités agricoles en faveur des territoires impactés par le cyclone Dumazile ; · Motion relative à l’amélioration de la prise en charge du transfert sanitaire ;
· Motion relative au financement des allocations individuelles de solidarité dans le contexte de la nouvelle loi de programmation des finances publiques.
Le budget primitif 2018 d’un montant de 1,629 milliard d’euros, en progression de 2,1% par rapport au BP 2017, a été présenté et voté à l’unanimité.
Le Président Cyrille Melchior a rappelé la difficulté à bâtir ce budget en raison des contraintes qui s’imposent depuis plusieurs années aux collectivités territoriales : « Ces contraintes sont encore plus sévères pour notre Conseil départemental. Notre équilibre financier est en effet menacé par la croissance mécanique des prestations sociales et la baisse constante des compensations versées par l’Etat ». Il a également souligné son attachement à défendre une double ambition : la solidarité sociale et la solidarité territoriale qui ne s’opposent pas car elles s’appuient et se renforcent mutuellement. « C’est avant tout un budget de SOLIDARITE. C’est aussi, bien sûr, un budget solide et responsable, le Département assumant les missions obligatoires confiées par la loi tout en renforçant ses politiques volontaristes ».
A travers ce budget, les élus porteront tout au long de cette mandature l’ambition d’une solidarité nouvelle et renforcée au service des territoires, et en accompagnement des Politiques de la Ville « Etre responsable, c’est aussi penser et agir collectif ; c’est développer les actions de mutualisation avec nos partenaires » a déclaré Cyrille Melchior. Deux rapports signifiant ces 2 axes ont été votés : la création de la SPL Environnement Insertion et la mise en œuvre des Pactes de solidarité territoriale.
Un cadre de mise en œuvre des pactes de solidarités territoriales à signer avec chaque commune a été validé. D’une durée de trois ans, ces pactes comporteront un volet investissement et un volet social, pour un budget prévisionnel total de 90 millions d’euros. « Nous devons aussi faire preuve de responsabilité. Ce que j’entends par responsabilité, c’est faire preuve de capacités d’innovation, de remises en cause de nos modes de fonctionnement, de réflexion permanente sur le rapport coût/avantages de nos actions » a annoncé le Président.
Ce budget primitif 2018 est également tourné vers la mémoire, la préservation, la sauvegarde et la valorisation de la mémoire collective car notre société, les jeunes en particulier, a tendance à oublier le passé. « Je veux donner à cette année une dimension mémorielle et patrimoniale afin que chacun se rappelle que notre passé de Français, de Réunionnais, est profondément ancré en nous. Il contribue à ce que nous sommes, et à ce que nous deviendrons » a confirmé le Président. Après avoir déclamé quelques vers d’un poème de Leconte de Lisle, le Président a indiqué qu’un budget n‘était pas seulement « des éléments comptables et financiers » ajoutant « qu’un budget est savoir se rassembler, faire preuve de cohérence et de cohésion, pour mettre en place des politiques publiques fortes pour La Réunion et les Réunionnais. Mais c’est aussi, d’une certaine manière, savoir faire preuve de poésie ». Au cours de cette séance, les élus ont également validé la signature d’un contrat de confiance avec l’Etat, témoignage de la volonté du Département de La Réunion de faire partie des collectivités pilotes dans la démarche engagée par l’Etat de redressement des finances de notre pays.