S’est tenu ce mardi 17 octobre, le premier comité de pilotage de l’Urgence Alimentaire, présidé par le Préfet et le Président du Département. Avec 35% des Réunionnais vivant sous le seuil de pauvreté, la sécurité alimentaire figure au premier plan des priorités des politiques territorialisées. C’est en tant que chef de file de l’action sociale que les services du Département aux côtés des services de l’Etat et de l’Union départementale des CCAS, ont co-animé cette séance de travail pour fixer les grandes lignes d’une feuille de route commune.
Depuis 4 ans, les files d’attente s’allongent auprès des associations comme la Banque Alimentaire des Mascareignes ou encore la Croix rouge, en charge de la distribution des colis alimentaires. Le nombre de bénéficiaires du Chèque d'Accompagnement Personnalisé Alimentaire et Hygiène (CAPAH) augmente lui aussi. Pour les personnes en difficulté, les interlocuteurs sont multiples et l’accès aux droits parfois compliqué. Ce constat partagé donne le cap à suivre pour les acteurs du social présents ce mardi autour de la table.
Pour le Vice-président Jean-Marie Virapoullé, les actions doivent être coordonnées et les comités techniques devraient prochainement travailler à une gestion mutualisée des données des bénéficiaires. « Assurer le suivi personnalisé des personnes en difficulté sociale, veiller à un meilleur accès aux droits ou encore créer une zone logistique permettant de stocker les denrées alimentaires sont les actions concrètes qui permettront de construire une filière unique de l’urgence alimentaire ».
Le President Cyrille Melchior a tenu à rappeler l’importance de travailler en concertation autour des problématiques d’équité territoriale. « La sécurité alimentaire est une question qui touche de plus en plus de Réunionnais. Nous devons ajuster nos actions pour répondre au plus près aux besoins de nos concitoyens. Concrètement, il s’agit ici de faciliter les parcours, l’accès aux droits, d’accompagner les familles dans une meilleure gestion de leur budget ou encore d’activer un travail de réseau pour lutter contre le gaspillage alimentaire ». Les actions sont multiples. Ce COPIL amorce une dynamique territoriale avec comme perspective « l’accompagnement social vers l’autonomie et l’insertion » a précisé le Préfet.
Comme point de départ, cette réunion devrait permettre la mise en œuvre d’actions concrètes soutenues par les 2.6M€ de crédits supplémentaires alloués à La Réunion par le Ministère des solidarités de l’Autonomie et des Personnes handicapées et ce en faveur de l’aide alimentaire.