Chèque Accompagnement Personnalisé Alimentaire et Hygiène (CAPAH)
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Apporter des solutions de soutien et d’accompagnement aux entreprises réunionnaises dans le cadre des compétences du Département, pour faire face à la crise sanitaire et ses conséquences. Tel était l’objet de la rencontre qui s’est tenue ce mardi 10 août au Palais de la Source, entre le président du Conseil départemental Cyrille Melchior et les présidents des 3 chambres consulaires, représentant le monde de l’entreprise à la Réunion :
Ibrahim Patel, Président de la Chambre de commerce et d’industrie(CCIR)
Bernard Picardo, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMAR)
Frédéric Vienne, Président de la Chambre d’agriculture (CAR)
A l’issue de la réunion, les mesures décidées par la Collectivité départementale, en lien avec les chambres consulaires, « pour une mise en œuvre rapide, efficace et concertée » ont été présentées à la presse.
A commencer par la prorogation et le renforcement de deux dispositifs majeurs, déjà en vigueur depuis 2020, dans le cadre du Pacte de Solidarité et d’Urgence Sanitaire. A savoir :
Le Pass Bien-Être, qui « sera maintenu et consolidé tant que la crise perdure » comme l’a assuré le Président Cyrille Melchior. Ce dispositif en faveur des Réunionnais les plus modestes impactés par la crise, vise à soutenir indirectement l’économie locale, et tout particulièrement les professionnels du bien-être (coiffure, esthétique…) Plusieurs centaines d’entreprises ont adhéré au dispositif. « Certaines d’entre elles ont fait 100% de leurs chiffres d’affaires durant la crise avec le Pass bien-être » confie Bernard Picardo qui « salue la volonté du Département d’élargir le réseau à de nouvelles activités, en réponse aux demandes des artisans comme les fleuristes ou le métier d’art ».
Le Chèque d’Accompagnement Personnalisé Alimentaire et Hygiène (CAPAH), voté en 2020 et destiné aux publics les plus fragiles, sera lui aussi maintenu afin de soutenir les Réunionnais les plus fragiles dans cette période exceptionnelle.
Le Président Cyrille Melchior a rappelé le renforcement d’autres mesures, à l’instar du Tremplin pour l’Activité des Jeunes (TAJ) qui a permis chaque année à 500 jeunes de créer leurs propres entreprises. « Ce dispositif innovant sera maintenu, les services étudieront les dossiers au cas par cas ».
De même, le dispositif R+ a permis à près de 3500 bénéficiaires du RSA de toucher une allocation de retour à l’emploi ou d’accès à la formation sans perdre ses acquis sociaux. « Cette expérimentation sera consolidée » annonce le Président Cyrille Melchior.
L’initiative est saluée par Ibrahim Patel qui note « que durant la crise, l’accompagnement des collectivités et la rapidité des aides ont permis à des entreprises de résister. Il important de mutualiser les moyens ».
Au niveau des contrats aidés marchands, le Département a la possibilité de doubler les PEC (Parcours emplois consolidés) proposés aux entreprises. Le nombre de PEC peut passer de 200 à 400.
Pour le métier du bâtiment, le Département a annoncé 2 décisions majeures. La première concerne le dispositif d’amélioration de l’habitat avec un doublement du budget consacré à cette politique, passant sur la période 2021-2025, de 100 M€ à 200 M€. Un travail partenarial va s’engager avec la Chambre de métiers et de l’artisanat afin qu’un plus grand nombre d’artisans puisse bénéficier de ce plan « relance habitat ». Pour ce faire, un interlocuteur unique sera prochainement identifié par la Chambre de métiers et de l’artisanat afin que les artisans puissent être accompagnés au mieux pour l’obtention d’un agrément.
Par ailleurs, ce doublement de budget sera accompagné d’une révision à la hausse du « bordereau de prix unitaire » pour les entreprises intervenant au titre de l’amélioration de l’habitat, afin d’absorber les surcoûts éventuels liés à la hausse du coût des matières premières et du fret consécutive à la crise Covid-19.
Dans le cadre de l’exécution de ses marchés publics, le Département apportera toute la souplesse et l’adaptation nécessaires : « Les pénalités ne seront pas appliquées en cas de retard dans l’exécution des marchés pour cause d’allongement des délais d’approvisionnement, conséquence de la crise sanitaire, annonce le Président Cyrille Melchior.
Concernant les marchés à venir, le Département favorisera des clauses de variation des prix qui tiendront compte des surcoûts éventuels engendrés par des difficultés d’acheminement et d’approvisionnement des entreprises attributaires.
Enfin, le Département sollicitera le Préfet afin de saisir dans les plus brefs délais le Haut Conseil de la Commande Publique (HCCP) pour que l’ensemble des acheteurs publics de l’île puissent s’inscrire dans cette démarche nécessaire pour accompagner au mieux les entreprises impactées.
Dans le domaine agricole, les mesures liées à la sécurité alimentaire seront renforcées, pour palier la fragilité par rapport aux importations : « Plus de produits péi dans nos assiettes, au niveau de la commande publique, milite Cyrille Melchior. Les efforts sont conséquents, dans nos collèges, le volume de ce que nous achetons auprès des producteurs locaux augmente. Nous sommes aujourd’hui à 30%. Nous étudions toutes les pistes de travail pour l’améliorer avec les chambres consulaires ». Frédéric Vienne, pour sa part, invite les collectivités et tous les acteurs du monde agricole à « travailler sur la souveraineté alimentaire. Nous sommes aujourd’hui au pied du mur : les frets (aérien et maritime) augmentent, tout comme les matières premières et les intrants (30% en un mois)… Il faut mutualiser nos efforts et nos moyens, dans le cadre des divers plans de relance et tout mettre en oeuvre pour permettre aux agriculteurs et aux consommateurs d’accéder à cette souveraineté alimentaire ».
Face à la hausse des frets, les Conseillers départementaux ont voté en urgence, lors de la séance plénière du 28 juillet dernier, une motion demandant à l’Etat et à l’Europe d’intervenir en mettant en place des mesures de soutien exceptionnelles afin de soutenir notre économie. Cette motion a été adressée au Gouvernement ainsi qu’au Préfet afin que cette situation soit prise en compte et des solutions apportées aux entreprises réunionnaises.
Pour le Président du Département : « Nous ne pouvons pas baisser les bras, car nos concitoyens sont dans l’attente des efforts que nous pouvons faire pour accompagner les plus fragiles ».
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Ce Lundi 30 Novembre, au sein de l’Hémicycle du Palais de la Source, le Département a présenté deux mesures s’inscrivant dans le Plan de Relance Economique et Sociale : le Pass Bien- être et le Chèque d’Accompagnement Personnalisé Alimentaire et Hygiène.
Des réponses directes à la crise sanitaire actuelle
La crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a eu de nombreuses conséquences désastreuses sur l’île, son économie et sa population. Pour faire face à cette crise, un Plan de Relance Economique et Sociale a été mis en place par le Département et voté en séance plénière le 15 juillet 2020. Ce plan, d’un montant de 570 M€, vise à accompagner La Réunion et les Réunionnais sur le chemin du retour à la croissance, au développement économique, au bien-être, à la cohésion sociale et familiale.
Plusieurs actions ont été fléchées dont, la création de deux dispositifs majeurs pour répondre à l’urgence sociale : le Chèque d’Accompagnement Personnalisé Alimentaire et Hygiène (CAPAH) et le Pass Bien être. Des aides qui sont destinées aux personnes et familles les plus modestes, pour certaines en situation de détresse, depuis le début de cette crise.
Le CAPAH, une aide alimentaire et d’hygiène
Le CAPAH, dispositif mobilisant 2 millions d’euros et mis en œuvre depuis le 1er octobre 2020, est une aide dont le montant varie entre 70 et 200 euros selon la composition familiale. Sous forme de chèques de 10 euros, cette mesure permet aux publics fragiles d’effectuer des achats, en priorité des produits frais ou de première nécessité comme les produits pour les nourrissons. Cette aide permet d’ouvrir les possibilités de soutien à l’achat de produits souvent absents des colis alimentaires distribués par les associations. L’attribution du chèque se fait à la suite d’une évaluation sociale par un professionnel du Département, qui juge de la nécessité d’utiliser ce levier. Depuis son lancement, le dispositif compte 800 familles bénéficiaires, pour un montant de 80 000 euros.
Le Pass Bien Être, un dispositif d’aide à double effet
A compter du 1er décembre est disponible la plateforme numérique dédiée à l’obtention du Pass Bien-être, une aide destinée aux bénéficiaires du RSA socle ainsi qu’aux personnes âgées de plus de 60 ans dont le revenu est inférieur à 492,57 euros par mois.
Cette mesure, qui mobilise 16 millions d’euros, permet aux publics les plus vulnérables de bénéficier de prestations de bien-être et de pratiquer des activités sportives, de loisirs ou culturelles. D’une valeur de 150 euros, remis sous forme de coupons de 15 euros, ce Pass offre une aide à la fois physique et psychologique, dans un contexte plus que difficile. Pour l’obtenir, les bénéficiaires doivent s’inscrire sur une plateforme dédiée à cet effet.
Utilisable comme moyen de paiement auprès de professionnels agréés par le Département, ce Pass est également un dispositif créé pour soutenir les acteurs économiques locaux affaiblis par la crise et les mesures de confinement, en particulier les entreprises de bien-être et de prestations sportives, culturelles ou de loisirs. Pour adhérer au projet, les entreprises doivent s’inscrire et déposer leurs dossiers de candidature sur la plateforme créée à cet effet.
Depuis le 1er décembre, la plateforme d’inscription en ligne est disponible en cliquant ici : passbienetre.departement974.fr
Elle est ouverte à la fois aux personnes souhaitant bénéficier du Pass et aux entreprises voulant être partenaires. Cette plateforme, qui se veut la plus intuitive et simple d’utilisation possible, a été conçue en coopération avec de futurs usagers tant professionnels que bénéficiaires afin de proposer une démarche la plus simplifiée possible. Des ateliers ont ainsi été organisés tout au long de sa conception pour recueillir les attentes et retours des futurs usagers.
A la suite d’une première campagne d’adhésion lancée le 9 novembre à destination des professionnels, plus de 80 candidatures ont, à ce jour, été reçues. Le mois de décembre permettra de finaliser leurs inscriptions, sachant que ces dernières seront ouvertes jusqu’au 31 décembre 2021.
Pour inaugurer le lancement du dispositif, 5 entreprises et leurs représentants étaient aujourd’hui présents dans l’Hémicycle, pour signer les premières conventions d’adhésions au projet.
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