« Face aux risques, Ansanm nou lé paré » : Un séminaire pour échanger sur les risques naturels - 2024

02 oct. 2024

L’Association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques (AFPCNT) organise du 2 au 4 octobre, en partenariat avec le Département, un séminaire ultra-marin et régional intitulé « Face aux risques, Ansanm nou lé paré ! ».

Au programme, des échanges autour de plusieurs thématiques en lien avec les risques et catastrophes naturels, à travers des tables rondes et des ateliers. Camille Clain, vice-Présidente du Conseil départemental a ouvert cette manifestation en présence de Parvine Lacombe, directrice de cabinet du Préfet, et de Anne-Marie Levraut, vice-Présidente de l’AFPCNT, ainsi que des acteurs locaux concernés par cette problématique.

Comment mieux se préparer pour faire face aux risques et catastrophes naturelles ? C’est tout l’enjeu de ces deux jours d’échanges et de rencontres. Des rencontres qui s’inscrivent dans le cadre de la Semaine Européenne du Développement Durable et du mois de la résilience face aux risques. Avec ce séminaire, l’AFPCNT souhaite constituer une plateforme permanente transversale et multirisques avec tous les acteurs impliqués dans la prévention et la gestion des risques de catastrophes, pour en réduire les conséquences. C’est l’occasion d’aborder les modalités de résilience de notre territoire face aux risques naturels et dans un contexte de changement climatique.

Quatre axes de travail animent les débats de ces trois jours de rencontre :

  • L’enjeu des publics vulnérables : les personnes dites « vulnérables » aux risques majeurs de part leur situation géographique, sociale ou économique ;
  • La valorisation des savoir-faire locaux et ancestraux (pratique agricole et de construction, récits et témoignages, plantes médicinales) : La Réunion est exposée à de nombreux risques comme des cyclones, les éruptions, les glissements de terrain ou encore des inondations…) ;
  • Les connaissances et les capacités des populations face à la catastrophe : les organisation de la société civile jouent un rôle important en complément de l’action des pouvoirs publics ;
  • La mémoire des catastrophes qui contribue à la culture du risque des populations.

 

« En effet, La Réunion, tout comme les autres territoires insulaires de l’océan Indien, est une région fortement exposée aux catastrophes naturelles… La Réunion se retrouve encore davantage en situation de vulnérabilité et se doit donc dès maintenant de penser sa capacité future à surmonter ces événements climatiques extrêmes et toutes les catastrophes qui pourraient en découler », a expliqué Camille Clain, vice-Président en charge de l’Environnement et du développement durable.

 

Sensibiliser les populations aux risques de catastrophe

La première journée d’échanges et de partage a débuté avec une table ronde autour d’un thème : « La réponse de la société civile aux catastrophes dans l’océan Indien et dans les territoires ultramarins ». Il faut en effet savoir que l’océan Indien est le troisième territoire au monde le plus exposé aux catastrophes naturelles. Avec le réchauffement climatique, les cyclones s’annoncent plus fréquents et plus intenses.

La deuxième journée est consacrée à « l’implication des populations face à la catastrophe : le vecteur associatif et les initiatives citoyennes ». La Réunion compte en effet entre 14 000 et 15 000 associations, et celles-ci peuvent contribuent à la réduction des risques de catastrophes. Autre thème abordé, « la mémoire des risques et des catastrophes » qui désigne à la fois le souvenir collectif d’un événement majeur aux conséquences humaines et matérielles importantes. Les intervenants ont ainsi pu revenir sur « le vécu du cyclone Belal par les populations ».

La journée du 4 octobre permettra aux différents acteurs de se rendre sur des sites qui présentent des risques. Comme à Saint-Joseph, plus précisément à la rivière des Remparts, où un risque d’inondation persiste. Du côté de Sainte-Rose, c’est le risque volcanique qui inquiète les habitants à chaque éruption. A Saint-Paul, c’est la submersion marine qui présente un véritable danger pour les populations. Pour finir, c’est à Saint-Denis que se termineront ces visites de terrain, avec les risques industriels.

Le vendredi 4 et le samedi 5 octobre, des stands seront également dédiés aux risques de catastrophes naturelles dans le cadre de la fête de la science, dans le Jardin de l’Etat. L’objectif est de sensibiliser les scolaires et le grand public.

Zoom sur les actions du Département

Face aux formes accentuées de risques qui pèsent sur notre territoire, la Collectivité départementale intervient à trois niveaux :

  • la réduction de son empreinte carbone et sa dépendance aux énergies (plan de transition écologique, plan Negawatt, projet GIROFLEE, Plan 1 millions d’arbres) ;
  • pour viabiliser ses infrastructures et les aménagements actuels avec notamment le projet MEREN, PRODEO, les aides à l’installation de citernes et à la création de retenues collinaires, plan de résorption des radiers et sécurisation de la falaise, plan AgriPéi 2030 ;
  •  la gestion des crises pour réparer et redémarrer les activités après un épisode climatique.

 

https://afpcnt.org/face-aux-risques-ansanm-nou-le-pare-le-seminaire/