Le Département, l’Etat, la Procureure Générale de la Cour d’appel, le premier Président de la Cour d’appel, le rectorat, l’Agence Régionale de Santé (ARS),la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et des associations ont signé, le mercredi 21 février, dans l’Hémicycle de la Collectivité, le plan Départemental de Prévention et de Lutte contre les Violences Intrafamiliales en direction des enfants. Une signature effectuée à l’occasion de la réunion de l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance (ODPE).
Face aux chiffres alarmants des violences intrafamiliales dans l’île - la moitié des 11 208 victimes recensées en 2022 l’ont été au sein de leur propre cercle familial -, le Conseil départemental, garant de la mission de la protection de l’enfance, a ainsi posé les premiers jalons d’une véritable stratégie départementale en faveur des enfants exposés aux violences intra familiales en l’inscrivant comme priorité de son plan de mandature 2021-2028.
Alors que ces violences étaient jusqu’ici uniquement appréhendées à travers le prisme des violences conjugales, ce plan départemental va permettre de renforcer la détection des situations d’enfants victimes de violences intrafamiliales et de garantir leur prise en charge globale et une plus grande cohérence des interventions.
Cinq axes stratégiques sont définis par le plan :
- Le repérage précoce des enfants victimes de violences intrafamiliales
- Une prise en charge adaptée sur le plan social, sanitaire et juridique de l’enfant victime pour une meilleure prise en compte de ses besoins fondamentaux
- Une culture commune en matière de prévention et de lutte contre les violences intrafamiliales
- Un plan de communication en direction du grand public et interprofessionnel
- Une gouvernance partagée
« Nous avons désormais à notre disposition un outil d’innovation sociale et de transformation sociétale, un outil au service des familles, un outil de prévention, de lutte qui permet à ce combat d’entrer dans une nouvelle dimension, expliquait Cyrille Melchior en préambule à la signature du plan, qui s’exprimait au côté de la vice-Présidente Flora Augustine-Etcheverry, déléguée à la prévention et à la lutte contre les violences intrafamiliales. Il nous appartient désormais d’amplifier et de concrétiser cet engagement collectif pour être au rendez-vous de ce grand défi de notre temps, celui de préserver le noyau familial, afin qu’il demeure un sanctuaire de l’amour et de la bienveillance. »
A l’instar de Christine Torres, sous-préfète chargée de mission cohésion sociale et jeunesse auprès du préfet de La Réunion, qui soulignait que « la protection de l’enfance demande de la coordination et la mobilisation de tous les acteurs », tous les signataires exprimaient leur espoir de contribuer, par la signature de cette convention, à diminuer le nombre de victimes et à mieux les accompagner.