Flora AUGUSTINE ETCHEVERRY
"Avec tout mon cœur, je dédie ce premier prix Thérèse Baillif à Ingrid Torpos (1), aux victimes de féminicide et à toutes nos gramounes, nos mères, nos sœurs, nos amies et zot marmailles dont la vie est assombrie par les violences". C'est avec une vive émotion que Dr Anne Christelle Richauvet a prononcé ces mots à la fin de son discours lors de la remise du prix Thérèse Baillif qu'elle a reçu des mains du Président du Département. Cyrille Melchior a rappelé les raisons et l'objectif de la création de ce prix : "En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, le Département met traditionnellement à l’honneur la femme réunionnaise. Depuis 20 ans, nous organisons le Prix Célimène qui récompense l'expression artistique. J’ai souhaité cette année donner une nouvelle dimension à l’hommage que nous leur rendons à travers l’instauration d’un prix de l’engagement féminin, tout particulièrement sous le prisme de la lutte contre les violences faites aux femmes. Mettre en lumière l'engagement citoyen des femmes qui se battent contre toutes les formes d'inégalité et de violence. Symboliquement le prix est attribué à une personne au nom des nombreuses femmes méritantes. C’est un sujet qui me tient tout particulièrement à cœur car les violences intrafamiliales sont le plus grand danger de notre société créole, car elles brisent des vies, des familles, et mettent en péril, plus que jamais, le bien-vivre ensemble réunionnais. Le lancement de ce Prix porte celui d’un visage connu et reconnu, un visage de l’engagement, de la détermination, du courage et de l’abnégation, celui de Thérèse Baillif ».
Du haut de ses 93 ans et de ses 4 décennies de militantisme au sein de nombreuses associations, Thérèse Baillif, figure de proue de lutte contre les violences intrafamiliales a chaleureusement félicité la lauréate du prix portant son nom : "Je suis heureuse que des jeunes femmes de La Réunion, extrêmement capables et compétentes prennent aujourd'hui la relève et continuent le travail sur le terrain".
Pour cette première édition - qui s'est déroulée le 8 mars, journée internationale des Droits des Femmes au Palais de la Source en présence de Thérèse Baillif, des militants associatifs, des acteurs majeurs de la lutte contre les violences intrafamiliales (VIF) et de nombreux élus du Département dont Flora Augustine-Etcheverry, vice-Présidente déléguée à la prévention des VIF; les vices-présidents Sophie Arzal et Eric Férrère ainsi que des Conseillers départementaux Aurélien Centon, Inelda Leveneur Beaussillon, Jeanne Hoarau, Fabiola Lagourgue et Alexandra Clain - le Département a donc décerné le Prix Thérèse Baillif au Dr Anne Christelle Richauvet, "en raison du caractère remarquable de son parcours ainsi que de son engagement à venir en aide aux femmes et aux familles en difficulté" comme l'a précisé Cyrille Melchior.
En effet, cette mère de famille, médecin à La Rivière-Saint-Louis, a fait de la lutte contre les violences intrafamiliales, son combat, à travers les études scientifiques qu’elle a menées sur le sujet, les formations qu’elle dispense ainsi que de l’accueil bienveillant qu’elle réserve à ses patientes victimes de ce fléau (lire en encadré).
Après la projection d’un extrait du film "Thérèse Baillif, de la colonie aux honneurs de La République" réalisé par Jarmila Buzkova, et d'une interview d'Anne Christelle Richauvet à son cabinet médical, la cérémonie s'est achevée en musique avec Loana Clain qui a composé une chanson spécialement dédiée pour l'occasion. La jeune et talentueuse artiste était accompagnée par les élus du Conseil départemental des Jeunes qui ont repris en chœur un refrain, porteur d'espoir adressé aux femmes victimes de violences : "Tu mérites mieux ! Alors avance !"
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"Vingt ans après le cyclone de ma vie..."
(1) Ingrid Torpos, jeune étudiante qui venait de fêter son 20e anniversaire a été tuée par son ex-compagnon le 14 octobre 2004, sur sur le parking de l’école de commerce de Saint-Denis. Ce drame a bouleversé la vie d'Anne Christelle Richauvet qui était à ce moment là en 3e année de médecine et dont Ingrid Torpos était la sœur de lait. Elle a décidé de prendre le sujet des VIF à bras le corps : après une formation de Victimologie et psycho-traumatologie, elle présente en 2013 un Mémoire de DES de médecine générale sur le thème : "Lutte contre les violences conjugales à l’île de La Réunion. Rôle et place du médecin généraliste". Sa Thèse de médecine générale obtenue en 2015 avec la mention très honorable et les félicitations du jury s'intitule : "Les violences conjugales sur l’île de La Réunion. Déterminants, état des lieux et propositions de préventions". Elle est en contact permanent avec les associations et tous les acteurs de la société qui, selon elle, ont un rôle important à jouer.
Dans le cadre de son activité professionnelle, à son cabinet médical ouvert en 2019, Dr Richauvet écoute, accompagne de façon quotidienne les femmes et les enfants victimes de violences - orientés par les services de la PMI (Protection maternelle et infantile) ou par le bouche- à-oreille - bien plus à l’aise avec un médecin pour parler de leurs problèmes. Lors de la remise du prix Thérèse Baillif, Dr Anne Christelle Richauvet a déclaré : "Ce prix que je reçois 20 ans après le cyclone de ma vie est pour moi un symbole fort". En effet, c'est à l'âge de 20 ans qu'elle a perdu Ingrid Torpos sa sœur de lait, il y a tout juste... 20 ans.
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Le Département, l’Etat, la Procureure Générale de la Cour d’appel, le premier Président de la Cour d’appel, le rectorat, l’Agence Régionale de Santé (ARS),la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et des associations ont signé, le mercredi 21 février, dans l’Hémicycle de la Collectivité, le plan Départemental de Prévention et de Lutte contre les Violences Intrafamiliales en direction des enfants. Une signature effectuée à l’occasion de la réunion de l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance (ODPE).
Face aux chiffres alarmants des violences intrafamiliales dans l’île - la moitié des 11 208 victimes recensées en 2022 l’ont été au sein de leur propre cercle familial -, le Conseil départemental, garant de la mission de la protection de l’enfance, a ainsi posé les premiers jalons d’une véritable stratégie départementale en faveur des enfants exposés aux violences intra familiales en l’inscrivant comme priorité de son plan de mandature 2021-2028.
Alors que ces violences étaient jusqu’ici uniquement appréhendées à travers le prisme des violences conjugales, ce plan départemental va permettre de renforcer la détection des situations d’enfants victimes de violences intrafamiliales et de garantir leur prise en charge globale et une plus grande cohérence des interventions.
Cinq axes stratégiques sont définis par le plan :
Le repérage précoce des enfants victimes de violences intrafamiliales
Une prise en charge adaptée sur le plan social, sanitaire et juridique de l’enfant victime pour une meilleure prise en compte de ses besoins fondamentaux
Une culture commune en matière de prévention et de lutte contre les violences intrafamiliales
Un plan de communication en direction du grand public et interprofessionnel
Une gouvernance partagée
« Nous avons désormais à notre disposition un outil d’innovation sociale et de transformation sociétale, un outil au service des familles, un outil de prévention, de lutte qui permet à ce combat d’entrer dans une nouvelle dimension, expliquait Cyrille Melchior en préambule à la signature du plan, qui s’exprimait au côté de la vice-Présidente Flora Augustine-Etcheverry, déléguée à la prévention et à la lutte contre les violences intrafamiliales. Il nous appartient désormais d’amplifier et de concrétiser cet engagement collectif pour être au rendez-vous de ce grand défi de notre temps, celui de préserver le noyau familial, afin qu’il demeure un sanctuaire de l’amour et de la bienveillance. »
A l’instar de Christine Torres, sous-préfète chargée de mission cohésion sociale et jeunesse auprès du préfet de La Réunion, qui soulignait que « la protection de l’enfance demande de la coordination et la mobilisation de tous les acteurs », tous les signataires exprimaient leur espoir de contribuer, par la signature de cette convention, à diminuer le nombre de victimes et à mieux les accompagner.
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Le dispositif « Caravane à VIF allure » avait été présenté à Justine Bénin, Coordinatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en outre-mer, lors de sa venue à La Réunion mi-novembre. Cyrille Melchior, Président du Conseil départemental, qui l’avait reçue, lui avait notamment expliqué le contexte réunionnais préoccupant et l’augmentation du budget alloué aux associations VIF passant de 900 000 euros en 2021 à 1 314 487 € en 2023.
La Caravane de la Protection maternelle et infantile (PMI) accompagnée des associations VIF partenaires du Département s’installe dans des lieux fréquentés (le parking du centre commercial, le marché forain ou bien encore le boulodrome) pour proposer aux familles des échanges et de l’écoute afin de faciliter la libération de la parole.
Lancée le 15 novembre à Pichette (La Possession), cette caravane est, depuis, passée par Saint-André, Sainte-Marie, Le Tampon, Bras-Panon, Saint-Pierre, Saint-Denis et Saint-Louis. En 2024, elle poursuivra son circuit avec les associations partenaires EPA, Femmes des Hauts Femmes d’Outre-Mer, CEVIF, AMAFAR, Allons Jouer Mangues, Femmes Solid’air, Garde Lespoir, Femmes974, Reseauvif et ARIV, AFFECT, Planning974… et toutes autres associations engagées sur le terrain des violences qui souhaitent participer à cette mobilisation collective.
« c’est une belle expérience d’ouverture vers la personne sans jugement et avec respect qui nous a permis de travailler en étroite collaboration avec les associations et de proposer des activités favorisant l’établissement d’un contact, d’un lien avec les familles » a déclaré Flora Augustine-Etcheverry, Vice-Présidente déléguée à la prévention et à la lutte contre les violences intrafamiliales
Dans la continuité de ces actions, le Département de La Réunion élabore actuellement un plan départemental de prévention des Violences Intrafamiliales (VIF) en direction des enfants. Ce travail partenarial avec les associations VIF sera valorisé lors du prochain ODPE en février 2024.
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Faire de la musique pour renforcer les liens de la parentalité, c’est ce projet qui a animé les équipes du service prévention polyvalence insertion de Saint-Louis pendant ces derniers mois. Une restitution s’est déroulée le mercredi 6 décembre dernier au théâtre Lucet Langenier de Saint-Pierre. Les familles étaient présentes tout comme les travailleurs sociaux ainsi que la vice-Présidente du Département, Flora-Augustine Etcheverry.
Visionnez la vidéo :
Le spectacle « Ti chemin Grand chemin » c’est le nom du projet présenté par la Maison Départementale de Saint-Louis. Le Service Prévention Polyvalence Insertion l’a porté dans le cadre de l’appel à projet lancé en interne par le Département en matière de développement d’actions collectives de prévention sur les territoires.
L’objectif de « Ti chemin Grand chemin », lancé en octobre 2022, visait à soutenir la parentalité en renforçant l’accès aux droits et à la prévention, en accompagnant les parents, en protégeant les enfants et en favorisant leur réussite.
« Le grand intérêt de ce projet était d’intégrer cette dimension humaine et personnelle qui vise à vous accompagner le mieux possible dans votre place au sein de la famille, en vous donnant les outils appropriés pour pleinement y évoluer, et ainsi faire évoluer vos rapports », a expliqué Flora-Augustine Etcheverry.
Pour ce faire, le projet a été décliné sous un volet artistique grâce à l’intervention d’un auteur, chanteur et compositeur, Fabrice Legros. Des mamans ont ainsi pu participer à l’écriture des chansons qui ont ensuite été enregistrées en studio.
Le résultat de ce travail a fait l’objet d’une restitution le 6 décembre dernier. « Le projet présenté par la MD de Saint-Louis a été particulièrement apprécié par les élus, car offrant une démarche originale de soutien à la parentalité, sortant du cadre classique qui a certes fait ses preuves mais qui a parfois besoin de sortir des sentiers battus », a rajouté la vice-Présidente.
Des familles ont par ailleurs pu participer à des sorties organisées par la Maison Départementale. Ainsi, elles ont pu visiter le musée du Sel ou encore le domaine de Palissade.
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Prévenir mais aussi lutter contre les Violences Intrafamiliales en direction des enfants, c’est tout l’enjeu de la stratégie départementale co-construite avec l’Etat. La loi du 5 mars 2007, qui réforme la protection de l’enfance a instauré la création d’observatoires départementaux de la protection de l’enfance sur tout le territoire national.
A La Réunion, après un recul en 2020, le nombre d’informations préoccupantes (IP) ont augmenté (+6,7 %). Le Département, chef de file de la protection de l’enfance, a travaillé avec l’ensemble des partenaires concernés et a, ce jeudi 22 juin, présenté son Plan d’actions départemental de prévention et de lutte contre les violences faites aux enfants.
Le jeudi 22 juin, après l’organisation de plusieurs ateliers avec l’ensemble des partenaires concernés par cette thématique, une stratégie départementale a été dévoilée par le Président du Département, Cyrille Melchior, dans l’Hémicycle du Palais de la Source, en leur présence, et celle de Flora Augustine-Etcheverry, Vice-présidente déléguée à la prévention des violences intrafamiliales, Christine Torres, sous-préfète en charge de la cohésion sociale et de la jeunesse et les représentants de la police et de la gendarmerie.
Les informations préoccupantes sont de plus en plus importantes et de plus en plus dangereuses puisque les IP danger atteignent 60 % en 2022 selon les chiffres de la CRIPP (Cellule de Recueil et de traitement des Informations Préoccupantes). Autres chiffres, 28 % des enfants qui subissent des violences ont moins de 6 ans et 14 % moins de 2 ans.
« La loi confère au Département un rôle majeur en matière de protection des enfants notamment lorsqu’il y a violence envers eux. C’est pour cela que nous réunissons, et ce n’est pas la première fois, l’Observatoire Départemental. Celui-ci existe depuis quelques années, nous reconstruisons actuellement un programme de travail en lien avec les partenaires : l’Etat bien évidemment, les autorités judiciaires, les autorités de police et de gendarmerie, les associations, l’ARS (Agence Régionale pour la Santé), le Rectorat… Tous ces acteurs se sont mis autour de la table. Cette forte augmentation des VIF et particulièrement envers les enfants nous engage à mettre en place un programme de travail et un plan d’activité », a expliqué Cyrille Melchior.
L’organisation de plusieurs ateliers a permis de faire émerger des pistes de travail et d’en faire une synthèse qui constitue le socle du plan d’actions.
« Une séance de travail a été initiée avec l'ensemble des acteurs pour préparer cet observatoire. Les partenaires se sont réunis autour de trois ateliers : le repérage et aller-vers, l'information, la communication et la sensibilisation, et les besoins fondamentaux et la défense des droits. Cette réunion s’est déroulée après diverses rencontres techniques avec les acteurs associatifs de lutte contre les violences intrafamiliales, les partenaires institutionnels et, de manière continue, avec les équipes territorialisées du Département en charge de ces missions. La Réunion est indéniablement en état d'urgence pour agir, prévenir, protéger, accompagner, soutenir, lutter sans relâche et avec détermination contre les violences faites aux personnes en général, et surtout envers les enfants », précise Flora Augustine-Etcheverry.
L’objectif est de mettre en place un plan d’actions pour mieux prévenir et mieux détecter les situations de violences. Il est important de sensibiliser, informer et d’aller vers les familles pour accompagner les personnes victimes de violences.
« Les grandes lignes de ce plan d’actions c’est dans un premier temps d’accentuer les actions de prévention. Prévenir c’est détecter les situations de violences et on le fait à travers les réseaux d’associations, à travers les PMI. Le Département dispose d’un réseau de travailleurs sociaux, d’infirmiers, de médecins au sein des PMI qui sont déployés sur tout le territoire pour favoriser la détection des situations de violences. On travaille aussi avec le Rectorat et nous voulons que le repérage se fasse le plus tôt possible. Il y a beaucoup d’actions qui sont menées dans les collèges mais pas assez dans les écoles. Nous voulons un renforcement des actions de détection et de prévention à travers le système éducatif. Nous devons ensuite sensibiliser et informer en expliquant qu’il faut arrêter avec la violence, on ne peut pas continuer avec une société violente envers les femmes, les enfants. Il s’agit aussi de lutter contre les addictions, les drogues et l’alcool. Renforcer la parentalité constitue aussi une action que nous devons mettre en place. Le troisième axe, c’est coordonner les actions pour mieux accompagner les victimes, déployer plus de moyens d’accueil notamment des places dans les structures d’accueil ainsi que des places au sein des familles d’accueil et cela c’est le rôle du Département. Nous avons renforcé nos moyens et nous avons posé dans le cadre du plan de mandature 2021-2028 un axe majeur de travail qui est de lutter contre les violences intra familiales en particulier les violences faites envers les enfants », ajoute Cyrille Melchior.
Un axe fort qui se traduit par un soutien accru aux intervenants de terrain. Le budget a été augmenté en conséquence passant de 900 000 euros en 2021 à 1,2 millions d’euros en 2022.
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Flora Augustine-Etcheverry a participé ce mercredi 31 mai 2023 au domaine MOCA aux Assises contre les violences intrafamiliales, rencontre organisée par la préfecture afin de réunir et d’échanger avec les acteurs de la lutte contre les violences intrafamiliales.
Ce phénomène est en effet un véritable fléau à La Réunion. Sur 11 208 victimes de violences à La Réunion en 2022, 1 personne sur 2 l’est au sein de la famille. Les violences conjugales sont les plus représentées, composant 70% des violences intrafamiliales. Les femmes sont très majoritairement victimes de ces violences conjugales.
En ce qui concerne la thématique de la protection de l’enfance, après un recul en 2020 dû à la crise sanitaire, le nombre d’informations préoccupantes enregistrés est à la hausse avec 5348 IP en 2022, soit une hausse de 6,7%. 28% de ces enfants ont moins de 6 ans et 14% ont moins de 2 ans. Nous constatons une augmentation de 115% des saisines du Parquet et des signalements directs entre 2021 et 2022.
Cette hausse des violences a des conséquences sur des actions du Département en matière de protection de l’enfance. Ainsi, le nombre d’enfants placés est en forte hausse : +6% en 2021 et + 8% en 2022. Ainsi, 234 enfants de plus étaient placés fin 2022 par rapport à la fin 2021.
« Je veux saluer l’initiative de Monsieur le Préfet d’organiser ces Assises de lutte contre les violences intrafamiliales qui visent à amplifier cette révolte collective contre les violences. Je tiens pour ma part à vous assurer de notre engagement total dans ce combat. Un engagement de longue date qui ne fait que se renforcer jour après jour puisque, comme je l’ai dit, cette lutte fait partie des priorités de notre mandature », a expliqué Flora Augustine-Etcheverry, tout en annonçant la présentation prochaine d’un Plan départemental de prévention des VIF.
« Ce plan d’actions se nourrira des réflexions et propositions qui émaneront des ateliers de ces assises », a par ailleurs indiqué la vice-présidente du Conseil départemental.
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4,6 M€. C’est le montant de l’enveloppe consacrée par le Département de La Réunion au développement et au mieux vivre de la population de la Commune de Saint-Louis, dans le cadre du Pacte de Solidarité Territoriale 2ème génération (PST2) signé le 31 août. « Nous restons dans une dynamique de co-construction des projets soutenus et financés par le Département, cela en adéquation, le plus justement possible, avec les projets de la municipalité et les besoins de la population » a déclaré le Président Cyrille Melchior, entouré de la Maire de Saint-Louis Juliana M’Doihoma et des vice-présidentes du Département, Flora Augustine-Etcheverry et Camille Clain ainsi que des conseillers départementaux Jean-François Payet et Pascal Mangué.
Grâce à ce soutien financier, plusieurs actions sont programmées par l’équipe municipale en matière d’investissement : installation de bornes solaires pour recharge de véhicules électriques sur 4 sites de la Commune; acquisition de véhicules électriques; modernisation des routes sur l'ensemble du territoire; aménagement d'aires de jeux et de street workout; réhabilitation des maisons de quartiers; création de 9 kiosques économiques; construction d'une maison de quartier à Plateau Maison Rouge; réhabilitation électrique et d'étanchéité écoles et bâtiments administratifs…
Le volet social de ce PST2, qui sera mis en œuvre par le CCAS de la ville, s’élève à 936 000€. Une dizaine d’actions est programmée dont le renforcement des dispositifs : portage de repas à domicile ; amélioration très légère de l’habitat ; ACADIS mobile (Accès aux Droits, à l'Information et aux Services connectés) ; accompagnement socio-budgétaire des familles ; aide alimentaire ; animations de jour pour les personnes isolées ; ateliers d'insertion "Aquaponie" ; financement du permis de conduire et transport des jeunes ou encore formation des travailleurs sociaux.
« Le Conseil départemental est un partenaire privilégié de la Commune » a déclaré Juliana M’Doihoma qui a présenté d’autres projets phares dont la Maison des Solidarités, implantée sur 2 sites, à Saint-Louis et à La Rivière. Cet outil aura pour vocation première : la qualité de service public social. Elle vise à mutualiser les moyens de manière à réduire les délais de services rendus à la population ; à augmenter la capacité d’intervention autour des situations complexes ; à se concerter pour rendre plus efficace l’attribution des aides, ainsi qu’à identifier un référent de dossier unique.
La signature du PST2 était suivie de celle d’une convention sur le Plan 1 Million d’Arbres pour La Réunion (P1MA) déployé par le Département. Ce nouvel accord avec Saint-Louis prévoit notamment la création de micro-forêts et la plantation de plus de 46 000 individus jusqu’en 2026 dont la moitié devra être produite par les équipes techniques de la commune. Pour marquer le début de l’opération, Cyrille Melchior a offert un pied de bois de senteur blanc, arbre symbolique de Saint-Louis, à Juliana M’Doihoma.
Après la séquence de signatures, direction la rue Général de Gaulle au lieu-dit Trois Ravines, où le projet de création d’ouvrages de franchissement a été présenté. De nouveaux ponts devront être construits en remplacement des 3 radiers existants. Actuellement en phase de reconnaissance préalable, les travaux qui démarreront en 2024 pour un coût estimé à 20M€, consistent à offrir un itinéraire direct des Hauts de Saint-Louis jusqu’à la RN1 pour plus de 10 000 véhicules par jour.
Le projet de franchissement au niveau du Ouaki a également été présenté sur site. La création d’un ouvrage mesurant entre 400 et 500m de long et situé à 90m du sol, est envisagée pour éviter le passage dans le lit de la rivière, sur des radiers souvent submergés et emportés, en cas de fortes pluies. Les précisions de Cyrille Melchior : « Ce pont sera réalisé avec le soutien du Département, en partenariat avec la Commune de Saint-Louis pour que les habitants de La Rivière et de Saint-Pierre n’aient plus à subir ces problèmes de radiers. Nous sommes en phase d’études et notre objectif est que les travaux (30M€) débutent d’ici 3 ans ».
Le déplacement du Président du Département s’est achevé à Gol-les-Hauts où un projet d’aménagement du terrain Bory d’une surface de 16 000 m² a été présenté par Juliana M’Doihoma. Les aménagements prévus : création de parking, d’aires de jeux et de loisirs de type street workout; réalisation de gradins et d’un terrain synthétique multisport sur l’emprise du terrain de foot actuel ; déplacement du terrain de pétanque; recalibrage des chemins d’accès et réhabilitation de l’espace d’animation existant avec le traitement de l’estrade actuel… L’exposé du projet s’est déroulé en présence des membres de l’association sportive et culturelle Bory (ASCB) et des habitants du quartier.
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Coopération régionale
Le Conseil départemental a reçu le 22 août, une délégation conduite par le Docteur Kawol, Secrétaire permanent du Ministère mauricien de l’intégration sociale, de la sécurité sociale et de la Solidarité nationale (MISSSSN).
Composée d’une dizaine de hauts fonctionnaires et d’experts de l’île Sœur, cette délégation est sur l'île dans le cadre de la coopération bilatérale soutenue par l’AFD (Agence française de Développement) et des échanges d’expertises, entre les États français et mauricien. Compte tenu de la proximité, le déplacement est organisé à La Réunion où le Département a présenté ses missions et les dispositifs qui sont mis en œuvre sur le territoire, dans le domaine de l’action sociale.
Dans son discours de bienvenue, la Conseillère départementale Adèle Odon, déléguée à la coopération régionale et à l’accompagnement social de proximité a déclaré : « La Réunion et l’Île Maurice ne sont pas "sœurs" que de nom. Elles partagent une histoire commune, des handicaps structurels semblables liés à l’insularité et l’exiguïté, mais aussi des défis sociaux et sociétaux similaires, marqués par une population jeune, une grande détresse sociale, et une accélération du vieillissement de la population. Ces rencontres permettront tout autant au Département de partager son expérience, qu’à la délégation mauricienne d’exposer sa vision de l’action sociale ».
Les Vice-présidentes du Département Flora Augustine Etcheverry et Augustine Romano, ont ensuite présenté les enjeux et les actions de la Collectivité, dans leurs délégations respectives : en matière de Prévention des violences intra-familiales, pour la première, et de Protection Maternelle et Infantile, pour la seconde. Les présentations ont été suivies de séances de questions/réponses et d’échanges fort intéressants entre les Services du Département et les membres de la délégation mauricienne. Pour le Dr Kawol, « Ces rencontres fructueuses vont permettre d’améliorer les prises en charge des populations en matière d’action sociale. Elles contribueront aussi à raffermir les liens d’amitié qui se sont tissés entre les 2 îles dans tous les domaines ». Adèle Odon confirme : « Ce partage d’expérience n’est pas seulement nécessaire. C’est une impérieuse nécessité à cette époque où nous ambitionnons de bâtir une communauté de destin indianocéanique ».
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À La Réunion, 1 enfant sur 8 (contre 1 sur 10 en métropole) serait concerné par le harcèlement en milieu scolaire. La lutte contre ce fléau figure parmi les priorités du Conseil Départemental des Jeunes (CDJ) depuis quelques années. Dans la continuité des actions déjà engagées depuis 2016, l’actuelle équipe dirigeante du CDJ 2021-2022, présidée par Émilie Dequelson multiplie les initiatives. Le vendredi 1er avril, une matinée de sensibilisation a été organisée à l’Hémicycle du Département en présence de Sébastien Boueilh, fondateur de l’association Colosse aux pieds d’argile. Le célèbre rugbyman a confié à la vingtaine de membres du CDJ et aux invités : « Depuis la création de l’association en 2013, je me suis engagé́ à lutter contre les violences sexuelles en milieu sportif et contre le bizutage et le harcèlement à l’école. Ces dernières années, la prise de conscience du mouvement sportif et plus largement de la société́ est considérable ! Ensemble, continuons à lutter contre ces fléaux et à libérer la parole ! ».
Réponses d’Émilie Dequelson, au nom des jeunes élus : « Vous avez raison, nous devons réagir et nous protéger ! Vous nous ouvrez les portes en nous conseillant de parler et d’agir, c’est ce que nous envisageons de faire. On s’y engage ! »
La Conseillère départementale déléguée à l’Éducation, Sabrina Tionohoué a loué l’engouement des élus du CDJ en ajoutant : « Il est important, que vous, collégiens soyez avertis. À travers cet échange avec l’association Colosse aux pieds d’argile, vous découvrirez comment suspecter le harcèlement et comment alerter. Soyez mobilisés car nous entendons trop de débordements dans les actualités dont les collégiens sont les cibles. Je compte sur vous pour utiliser les outils, les informations et les moyens que le Département et tous les acteurs ici présents mettent à votre disposition pour combattre ce fléau ». À noter que la matinée de sensibilisation a vu aussi la participation des représentants du Rectorat, de la Police nationale, de la BPDJ (Brigade de prévention de la délinquance juvénile de la Gendarmerie nationale) ainsi que d’une avocate.
Le CDJ a prévu de mener de nombreuses actions de sensibilisation sur le sujet dans les collèges dans les mois à venir. Une nouvelle formation destinée aux jeunes élus est d’ailleurs prévue par le Rectorat et l'association. Autre opération programmée par le CDJ : la réalisation d’un court métrage pour une diffusion sur les réseaux sociaux et dans les collèges. On notera enfin que la présidente du CDJ a participé activement aux assises régionales pilotée par l’association de Sébastien Boueilh qui se sont tenues le samedi 2 avril, dans l'amphithéâtre bioclimatique de l'Université de La Réunion. À cette occasion, Flora Augustine Etcheverry, vice-Présidente du Département déléguée à la Prévention des violences intra-familiales, n’a pas manqué de saluer les actions de « Colosse aux pieds d’argile », dont l’antenne réunionnaise dirigée par Philippe Coindevel s’active depuis son ouverture en août 2020. Déjà engagée, la lutte contre le harcèlement s’amplifie dans le département.
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Stratégie de prévention et de la lutte contre la pauvreté
Mardi 15 mars, les différents acteurs concernés par la Stratégie Pauvreté étaient invités par le Conseil départemental et la Préfecture à assister au comité de pilotage de la convention relative à la stratégie de prévention et de la lutte contre la pauvreté mise en œuvre depuis trois ans à l’échelle du territoire réunionnais. Une séquence au cours de laquelle le Département, pilote de l’action sociale, a pu échanger avec les acteurs présents et rappeler les actions partenariales menées pendant ces 3 années.
Un Hémicycle plein pour cette rencontre qui vient clôturer une démarche annoncée le 13 septembre 2018, la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté mise en place sur 3 ans de 2019 à 2021.
Une stratégie pour rappel qui repose sur 5 engagements :
l’égalité des chances dès les premiers pas pour rompre la reproduction de la pauvreté,
garantir au quotidien les droits fondamentaux des enfants, - un parcours de formation garanti pour tous les jeunes,
vers des droits sociaux plus accessibles, plus équitables et plus incitatifs à l’activité,
investir pour l’accompagnement de tous vers l’emploi.
Les actions mises en œuvre pendant 3 ans, et à venir, dans le cadre du Plan de stratégie de prévention et de la lutte contre la pauvreté ont ainsi été présentées, un bilan de trois années à inventer de nouveaux modèles, à innover pour redonner des perspectives à celles et ceux qui en ont besoin.
Le Préfet, Jacques Billant, a déclaré que la pauvreté n’était pas une fatalité « Nous actionnerons nos leviers pour sortir de la pauvreté. La stratégie fait le pari de l’innovation sociale, de la co-construction car la réussite s’adapte à l’évolution de la société aux nouvelles formes de précarité. La Réunion est le deuxième territoire national le plus doté, près de 28M€, avec le financement de près de 200 actions par ces crédits. La stratégie hérite d’une multitude de dispositifs. Elle a vocation à s’appuyer sur un partenariat fort et de confiance avec le Conseil départemental et les différents acteurs. Et nous souhaitons collectivement aujourd’hui vous, nous, donner envie d’aller encore plus loin en matière d’égalité des chances, plus loin aux côtés des jeunes, des sans-abris, aux côtés des parents en difficultés… ».
Après avoir salué l’engagement de l’Etat aux côtés de la Collectivité pour venir en aide aux plus démunis, le Président du Département, Cyrille Melchior a rappelé « que les solidarités humaines sont le cœur de l’action départementale. Elles sont le socle, l’essence de notre engagement et notre Collectivité y consacre la plus grande part de ses moyens, pour être à la hauteur des enjeux sur un territoire où près de 40% des Réunionnais vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le Département a pu réaffirmer sa volonté de tendre vers une société plus juste, plus équitable, donnant une véritable chance aux plus vulnérables, permettant à chacun de vivre dignement et de prendre toute sa place dans la société. »
Ce constat de grande précarité sociale oblige la Collectivité à se remettre en cause. Ainsi, ce plan conjoint a permis de renforcer le rôle et la légitimité du Département dans le pilotage de l’action sociale par la mise en place d’une dynamique partenariale plus structurée.
Comme l’a précisé Jean-Marie Virapoullé, Vice-président du Département, délégué à la coordination de l’action sociale et stratégie de prévention et d’inclusion sociale « le Département a pu bâtir ces trois dernières années des fondations solides et durables en matière d’engagement partenarial visant à lutter contre la pauvreté et la précarité. De nombreuses actions ont été menées. Nous pouvons citer la signature de conventions, avec des opérateurs locaux, qui ont permis un meilleur accompagnement des bénéficiaires de l’ASE et son corollaire, la diminution des sorties sèches de ce public. Sur le volet de l’insertion, l’articulation avec les missions locales permet le déploiement de l’allocation « garantie jeune » pour les jeunes majeurs sortant de l’ASE sans projet professionnel pour éviter tout risque de rupture. Des articulations plus efficientes entre le Conseil départemental, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et Pôle Emploi ont eu pour effet d’améliorer le SPI (service public d’insertion) en réduisant notamment les délais d’orientation et de contractualisation des BRSA et en facilitant une prise en charge de leurs difficultés sociales concomitamment à leur accompagnement vers l’emploi ».
Les moyens financiers déployés par le Plan stratégique ont permis plus d’efficience en termes de parcours, grâce à une qualité de partenariat renforcé avec l’ARS et le CHU pour le soutien à la parentalité auprès des familles vulnérables, notamment, celles dont les enfants sont victimes de violences intra familiales,
D’autres collaborations ont été renforcées et reconduites, encouragées par des résultats prometteurs, comme celui engagé avec la SPL-AFPAR pour la formation des bénéficiaires du RSA.
Dans le domaine de la prévention, des weekends parentalité ont été organisés, offrant à des familles fragilisées un court moment de répit leur permettant également d'accéder à une offre d’accompagnement.
Dans le même esprit, des Espaces de rencontre familiale labellisés ont été développés, avec comme objectif de maintenir, établir ou rétablir les liens entre les enfants et leurs parents dans des situations difficiles.
Enfin, consciente que la non-maîtrise des savoirs de base que sont l’illettrisme, l’innumérisme et l’illectronisme est un empêchement qui entraîne de lourdes conséquences, la Collectivité a proposé un plan d’intervention.
S’agissant des publics marginaux, échappant au droit commun et parfois inconnus des services du Conseil Départemental, des éducateurs de rue ont permis de renforcer les dispositifs de médiation sociale dans une démarche d’accompagnement social renforcé.
Dans le champ de l’accompagnement des personnes vulnérables, le renforcement des services à domicile la nuit et le week-end en 2022 participera au maintien à domicile des personnes âgées et plus globalement au maintien du modèle de vie réunionnais.
L’accompagnement de l’aide alimentaire chez les familles les plus démunies s’est renforcé depuis 2 ans avec la mise en place, dans le cadre du Plan départemental de relance économique et social, du chèque personnalisé alimentaire et hygiène (CAPAH), complémentaire aux accompagnements.
L’innovation est également au niveau du partenariat avec les communes de l’ile, au travers des jardins familiaux partagés qui s’étalent désormais sur plus de 7 ha.
Enfin, deux appels à manifestation d’intérêt (AMI) dans les domaines de l’inclusion sociale et de l’insertion, d’un montant global de 4,6 millions d’euros ont été lancés. La répartition de cette enveloppe a permis un déploiement des moyens prioritairement vers les bassins les plus touchés par la pauvreté tout en respectant une équité géographique des territoires.
« Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie au niveau local, le Département maintiendra les dispositifs et continuera de travailler, avec l’ensemble de ses partenaires pour les conforter et les améliorer. La Collectivité renforcera sa démarche « d’aller vers », notamment auprès de ceux qui ne se manifestent plus, pour favoriser l’accès aux droits et lutter contre le non recours. Elle déploiera plusieurs dispositifs innovants ces prochaines semaines en mobilisant les crédits de la stratégie pauvreté, la l'accès aux droits et de l’information ; la mise en place de visites de courtoisie auprès des personnes âgées de plus de 60 ans ; ou encore le Dalon de quartier pour aller à la rencontre de nos publics fragilisés, dont les jeunes. Il nous appartient de poursuivre collectivement ce travail de réinvention et de consolidation de la solidarité territoriale autour de ces grands principes : cohérence, cohésion, innovation et proximité et de voir l’Etat toujours aux côtés des Départements et acteurs pour maintenir les efforts essentiels pour un mieux-vivre de la population » conclut le Vice-président Jean-Marie Virapoullé.
Vidéo de présentation :
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La caravane de l’accès aux droits et de l’information
La caravane de l'accès aux droits et de l'information a été inaugurée avant l’ouverture du Comité de pilotage de la convention relative à la stratégie de prévention et de la lutte contre la pauvreté, en présence du Président Cyrille Melchior, accompagné des Vice-présidents Jean-Marie Virapoullé, Flora Augustine-Etcheverry, Augustine Romano, et du Préfet Jacques Billant.
Dispositif phare du Plan de stratégie, elle permettra "d’aller vers" les populations isolées sur le territoire, de faciliter l’accès aux droits et de lutter contre le non-recours, de contribuer à la démarche de prévention et de (re)créer du lien.
« La caravane c’est d’aller vers les publics en difficultés qui n’accèdent pas aux services sociaux de la Collectivité. C’est de les aider à compléter leur dossier pour que leur niveau s’améliore, lorsqu’il y a une urgence sociale, des violences…. C’est de les accompagner concrètement dans leurs difficultés » précise le Vice-président Jean-Marie Virapoullé.
Les professionnels chargés de l’accueil, de l’information et de l’accompagnement vers les dispositifs de droits communs et d’action sociale seront particulièrement attentifs à :
Renseigner sur les droits des personnes (aides du Département, droit aux prestations sociales, …)
Proposer des actions de sensibilisation aux parents (gestes adaptés, conseils sanitaire / alimentaire / de santé,…) sur la parentalité en général et les accompagnements proposés par nos services de PMI.
Orienter et faciliter l’orientation vers d’autres services d’action sociale et services publics ;
Aider à la complétude de dossiers (aide-ménagère, déclaration trimestrielle de la Caf, …) ;
Informer sur la prévention à la santé, à la parentalité et notamment des Violences Intra Familiales.
Elle sera opérationnelle au cours du mois d’avril 2022. Un travail partenarial sera mené notamment avec les communes pour favoriser et faciliter le déploiement du dispositif, avec d’autres caravanes qui viendront compléter son offre. Des professionnels de la Collectivité seront sur site (Polyvalence / Insertion, Protection Maternelle et Infantile / Intervenants Sociaux en Commissariat et Gendarmerie / Jeunesse), avec tout l’équipement nécessaire pour accueillir les bénéficiaires dans les meilleures conditions.
La Caravane se rendra en priorité sur les quartiers identifiés par les acteurs sociaux, comme étant éloignés des services publics, isolés du reste de la population, ou sujets à des problématiques spécifiques. Les territoires des Hauts seront priorisés plus particulièrement. La population sera informée grâce aux affichages dans les services départementaux, des services publics, une diffusion du parcours des caravanes via le site internet et les réseaux sociaux du Département, mais aussi via les médias. « Le Département a une priorité qui est celle d’accompagner le mieux possible les personnes en difficultés. Ces personnes doivent connaître leurs droits. Nous avons développé à travers cette caravane, un programme qui vise à faciliter leur accès pour le plus grand nombre des familles. Elle va se rendre dans les endroits les plus reculés de l’île et les personnes seront accueillies par les travailleurs sociaux du Département et d’autres partenaires » déclare Cyrille Melchior.
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