Hommage aux esclaves : Le collège Le Dimitile devient le collège Capitaine Dimitile - 2024

19 déc. 2024

Ce jeudi 19 décembre veille de la grande fête de la liberté pour tous les Réunionnais, s’est déroulée la cérémonie pour la nouvelle dénomination du collège situé à l’Entre-Deux. Désormais baptisé le collège Capitaine Dimitile du nom d’un esclave marron originaire de Madagascar. Un hommage rendu par les collégiens qui ont travailler sur l’histoire du capitaine Dimitile à travers une exposition et une chanson. Camille Clain, vice-Présidente du Département était présente pour ce moment solennel ainsi que le maire de l'Entre-Deux, Bachil Valy et la principale du collège, Catherine Nabot.

Tout un symbole pour l’Entre-Deux et pour La Réunion que de donner le nom d’un esclave à un collège. Et c’est avec un projet pédagogique que les élèves ont plongé dans la vie du Capitaine Dimitile, le nom que porte désormais leur établissement scolaire.

« Le Capitaine Dimitile a fait partie de ces personnalités remarquables ayant œuvré à faire perpétuer une certaine idée du courage, de la détermination, du refus de se soumettre. Il a su inscrire son nom dans l’histoire, mais davantage encore, dans le paysage de La Réunion, notamment ce sommet du Dimitile qui abrite le camp Dimitile, haut lieu de commémoration de l’histoire de l’esclavage », a expliqué en préambule Camille Clain.

Les officiels, les élèves et l’ensemble de l’équipe éducative ont pu découvrir l’exposition sur le marronnage réalisée par les élèves. Un nouveau nom et  un nouveau logo qui ont été dévoilés à l’occasion de cette inauguration. Le moment fort de cette journée, l’interprétation de la chanson sur le marronnage écrite par Dominique Barret, professeur de technologie au collège et les élèves. Et désormais, le capitaine Dimitile trône au cœur du collège qui porte son nom puisqu’une statue à son effigie, financée par le Département, a été dévoilée. « Le collège Capitaine Dimitile incarne ainsi cet attachement et cette volonté de promouvoir l’histoire de notre île, à travers la sensibilisation de nos jeunes qui sont les passeurs de mémoire, les gardiens de notre patrimoine culturel », a conclu Camille Clain.